LEGISLATIVES ENCO : « BBY EST DANS UN ETAT D’ESPRIT SEREIN », ESTIME AMADOU TALLA DAFF

10 - Juillet - 2022

« Nous sommes dans un état d’esprit serein », a rassuré Amadou Talla Daff, coordinateur de la DSE APR/France et président du comité électoral de BBY, de la circonscription Europe du Nord, du Centre et de l’Ouest (ENCO). Il s’exprimait vendredi 8 juillet, lors d’une conférence de presse, dont l’objectif est de présenter les candidats de la coalition aux élections législatives du 31 juillet.
« Depuis plus de trois mois, la coalition, dans son entièreté, est au travail, exactement depuis le samedi 2 avril dernier. Depuis, nous informons nos militants que nous allons vers des élections législatives capitales, nous les conscientisons par rapport à l’enjeu de ces élections. Et je crois que le fait que nous vivions en France doit nous inciter à plus de vigilance pour la bonne et simple raison que Emmanuel Macron a gagné la présidentielle, mais aujourd’hui il ne dispose [que] d’une majorité relative [ce qui signifie qu’] il ne peut pas faire passer tous les textes de loi dont il a envie. Raison pour laquelle, nous membres de la coalition BBY, nous devons nous mobiliser entièrement pour faire gagner Macky Sall afin qu’il dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Et cette majorité-là, il l’aura s’il plaît à Dieu. Mais je ne veux pas qu’il l’ait sans la France parce qu’on sait à quel point le président de la République porte la France et la diaspora dans son cœur. S’il obtient la majorité sans la France, cela me causerait beaucoup de peine ! », a avoué M. Daff. Qui a laissé entendre que remporter les législatives en France serait une forme de reconnaissance au président de la République « pour tout ce qu’il a fait pour nous », a-t-il rappelé en faisant allusion aux différentes nominations obtenues par les militants de la majorité en France. « Même Abdoulaye Wade n’avait pas fait autant pour nous », a confirmé Amadou Ciré Sall, ancien patron de la fédération PDS de France. Il est venu spécialement du Sénégal pour accompagner BBY pendant la campagne électorale.
« Mais pour gagner, il faut l’unité, il faut que nous taisions nos rancœurs. Il faut que nous sachions qu’en votant le 31 juillet, même si nous votons pour des candidats, nous votons [surtout] pour notre leader, le président Macky Sall parce que c’est lui qui a besoin d’une majorité pour continuer le PSE qu’il a mis en place. Et cela, il ne peut le faire qu’en ayant une majorité qualifiée », a martelé Amadou Talla Daff. Comme pour mieux expliquer les enjeux des élections législatives aux militants de BBY, Amadou Talla Daff a ajouté : « En tant que coordinateur de l’APR, en tant que président du comité électoral national, je ne souhaite pas et ne veux pas que le président ait une majorité sans la France. Je veux que nos trois candidats puissent siéger à l’Assemblée nationale au mois de septembre prochain. Pour cela, il faut que nous nous mettions au travail. »
Outre le défi de l’unité, la coalition BBY doit élargir son assiette électorale mais aussi trouver une solution pour stopper l’ascension de Yewwi Askan Wi. Ce sont là quelques-unes des conditions à remplir s’il elle veut se donner les chances de remporter les législatives au soir du 31 juillet. « Quant à la percée de Yewwi, les gens en parlent…Mais nous, nous ne nous occupons pas de l’opposition. Nous faisons notre travail, nous mobilisons, nous sommes sur le terrain nuit et jour », a argumenté Amadou Talla Daff.
La question du troisième mandat serait vraisemblablement omniprésente lors de la campagne électorale. Car pour une partie de l’opposition, donner la majorité au président Macky Sall, c’est lui ouvrir le boulevard qui mène au troisième mandat. Amadou Talla Daff et ses camarades ont-ils conscience que cette question peut mobiliser les Sénégalais contre BBY ? Le coordinateur de la DSE APR France préfère, pour l’instant, mobiliser toute son énergie autour des élections législatives. L’élection présidentielle de 2024, « je l’affronterai avec courage, avec engagement. Tout dépendra de la décision du président Macky Sall. Je me rangerai derrière lui s’il a envie d’être candidat et que la Constitution le lui permet. Nous avons des institutions, nous devons les respecter. En 2012, le président Macky Sall a respecté la décision du Conseil constitutionnel qui avait validé la candidature d’Abdoulaye Wade. Une fois la décision actée, le président est allé faire campagne. En 2024, s’il veut être candidat, si le Conseil constitutionnel valide sa candidature, nous l’accompagnerons », a-t-il dit.
En attendant, BBY lance officiellement sa campagne électorale ce dimanche au foyer de Drancy.
Cheikh Sidou SYLLA

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