LEGISLATIVES : L’IRRECEVABILITE PARTIELLE SUPPRIME LA NOTION DE TITULAIRES ET DE SUPPLEANTS DU CODE ELECTORAL

10 - Juin - 2022

« Avec la décision loufoque du Conseil Constitutionnel, Il n’y a désormais ni titulaires, ni suppléants »

Du Chapitre 1, intitulé « Composition, mode d’élection et durée du mandat des députés », l’article L.154 de la Loi n°2021‐35 en date du 23 juillet 2021 pose clairement le principe de l’indivisibilité d’une liste de candidatures au scrutin majoritaire et proportionnel ; laquelle liste doit obligatoirement être composée de titulaires et de suppléants.

Art.L.154.- En vue de pourvoir aux vacances qui pourraient se produire :

• « Chaque liste de candidats au scrutin majoritaire dans le ressort du département, comprend un certain nombre de suppléants égal au nombre des sièges à pourvoir ; en cas de vacance, il est fait appel au candidat du même sexe non élu placé en tête de la liste dans laquelle s’est produite la vacance ;

• Chaque liste de candidats au scrutin de représentation proportionnelle avec liste nationale comprend cinquante candidats suppléants ; en cas de vacance d’un siège de député, il est fait appel en priorité au candidat du même sexe non élu placé en tête sur la liste dans laquelle s’est produite la vacance ».

La suppléance est au cœur de la confection d’une liste de candidats aux élections législatives. Mais, à partir du moment où le Conseil Constitutionnel a fait voler en éclats les dispositions de l’article L.154 du code électoral de 2021, en fragmentant une liste de candidatures en deux (2 listes) distinctes, autonomes et indépendantes par le biais d’une irrecevabilité partielle, il a fait littéralement fait sauter le principe de l’unicité d’une liste de candidature.

De fait, raisonner en termes de titulaires et de suppléants est désormais totalement insensé. En effet, la notion de titulaires n’est définie que par rapport aux suppléants ; de même que le suppléant n’existe que parce qu’il a vocation à suppléer un titulaire. Le lien organique qui existait quand une liste était composée de titulaires et de suppléants a totalement disparu.

Etant donné que la liste des titulaires et la liste des suppléants sont 2 listes autonomes, Il n’y a plus aucun lien de rattachement entre les titulaires et les suppléants. Les 2 listes (titulaires et suppléants) sont détachables et évoluent séparément, indépendamment l’une de l’autre. Le Conseil Constitutionnel le dit : la recevabilité d’une liste n’a aucun impact sur une autre, puisque qu’une liste de titulaires peut être irrecevable sans pour autant impacter celle des suppléants, et vice-versa.

En consacrant l’autonomie totale d’une liste par rapport à l’autre, le Conseil Constitutionnel fait sauter la notion de titulaires et de suppléants : les candidats anciennement dénommés titulaires peuvent être élus sans suppléants (il n’y a plus de vacance tel que prévu par l’article L.154) ; tout comme les candidats anciennement dénommés suppléants peuvent être élus sans titulaires (il n’y a plus aucun lien de rattachement à des titulaires).

Au regard de cette nouvelle jurisprudence, toute lecture ou interprétation se fondant sur des articles du code électoral, faisant référence aux titulaires ou suppléants est fausse et totalement erronée.

De fait, l’article R.58 du code électoral qui dispose que « chaque bulletin de vote porte…. l’effigie du candidat occupant le premier rang de sa liste nationale » ne peut plus être invoqué puisque ledit article précise « que doit figurer sur la liste, les prénoms, nom et profession de l’ensemble des candidats titulaires et suppléants se présentant dans les départements ou au plan national ».

L’article (R.58) constituait un tout cohérent : la photo du candidat occupant le 1er rang sur la liste nationale allait de pair avec les noms et prénoms des titulaires et suppléants qui figurent sur la liste.

A partir du moment où les listes sont séparées, autonomes, la photo du 1er candidat doit obligatoirement apparaitre sur chaque liste. Ici, le candidat n’évoque plus le titulaire, mais le 1er sur chaque liste autonome.

Car, l’autonomie exclut tout lien de subordination ou de dépendance.

Le Constitutionnaliste NGOUDA MBOUP avait parfaitement vu juste en posant une question simple au Conseil Constitutionnel : « Si Ousmane SONKO dirige la liste des titulaires, avec l'irrecevabilité déclarée de la liste des titulaires, qui dirigera la liste des suppléants (indication pourtant obligatoire et prévue à l'article L.173-2 du Code électoral ?

Evidemment, les 7 laquais du Conseil Constitutionnel, piégés par leur décision absurde et loufoque actant l’irrecevabilité partielle et le principe de l’autonomie d’une liste (titulaires et suppléants), sont dans l’incapacité de répondre à la question.

La photo sera celle du 1er candidat figurant sur la liste qui sera sur la ligne de départ, car en l’état actuel, on ne peut plus parler de titulaire, ou de suppléant, ni évoquer l’article R.58 du code électoral, encore moins tel ou tel article du code électoral : le principe de l’irrecevabilité partielle d’une liste admis par le Conseil Constitutionnel a tout chamboulé.

A partir de maintenant, il faut raisonner en candidat, et non en termes de titulaires ou de suppléants.

Avec la décision loufoque du Conseil Constitutionnel actant l’irrecevabilité partielle d’une liste, Il n’y a ni titulaires, ni suppléants : il y a désormais une liste de candidats.

De fait, l’autonomie des listes a balayé la notion de prééminence entre titulaires et suppléants qui disparait au profit d’une seule et unique catégorie, dont la dénomination est le candidat.

Tous les candidats figurant sur chaque liste (autonome) peuvent être élus.

Seybani SOUGOU – E- mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 11/06/2022 à 15h57

Je ne sais pas par où commencer car je suis débordé. Je n'ai jamais pensé que je serais guéri du virus VIH et des verrues génitales. Ces maladies ont affecté ma vie de nombreuses façons et j'ai tout perdu, y compris mon partenaire et mon travail, au cours de la recherche de solutions à ces maladies. Je souhaite partager avec ceux qui vivent avec le virus VIH et les verrues génitales (VPH) et ceux qui souffrent de diverses maladies de ne pas abandonner, car je n'ai jamais su que je serais un jour guéri et bien. Ma foi est revenue après avoir lu ceux qui ont été guéris, le Dr O.Water avec ses plantes médicinales. J'ai rapidement contacté ce grand docteur sur drwaterhivcurecentre@gmail.com. Il m'a donné l'espoir que je serais totalement guéri après le traitement, alors j'ai fait tout ce qu'il a demandé et il m'a envoyé ses médicaments à base de plantes avec les instructions sur la façon de les utiliser. À ma grande surprise, au cours de la troisième semaine, j'ai remarqué de grands changements dans mon système corporel et les verrues ont totalement disparu, même si je n'y croyais toujours pas jusqu'à ce qu'on m'ait confirmé que le VIH et les verrues génitales étaient absolument négatifs. S'il vous plaît, si vous vivez avec une maladie, je vous conseille d'écrire au Dr O.Water pour ses médicaments. C'est en fait un homme merveilleux et un don de Dieu, il est gentil et très simple. Son adresse e-mail est  DRWATERHIVCURECENTRE@GMAIL.COM. Son Whatsapp est le +2349050205019

Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

05 - Octobre - 2024

LEGISLATIVES : POURQUOI SANOU DIONE SOUTIENT LA LISTE DE PASTEF

Il n’a pas encore annoncé son divorce d’avec Taxawu Sénégal, mais c’est comme si au vu de l’acte qu’il vient de poser. Sanou Dione,...

04 - Octobre - 2024

La Coalition Sam Sa Kaddu vole en éclats : La LD-Debout claque la porte

Clash dans la coalition Sam Sa Kaddu de Khalifa Sall, Dethié Fall… La Ld-Debout a décidé de se retirer. Cette décision est causée par l’idée...

04 - Octobre - 2024

LÉGISLATIVES ANTICIPÉES ET SÉJOURS DU PRÉSIDENT EN FRANCE : ÉVITER LES CHAUSSE-TRAPES POLITIQUES POUR RÉUSSIR LE « PROJET ». ( Par Mohamed GASSAMA )

C’est une lapalissade que de dire que le chemin qui conduit aux Législatives anticipées, du 17 novembre 2024, reste parsemé d’embûches, de traquenards et de...

04 - Octobre - 2024

POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci : A) la...

03 - Octobre - 2024

Arrestations tous azimuts: Alioune Tine alerte le nouveau régime sur les risques de déception…

Les récentes arrestations pour diffusion de fausses nouvelles ont fait régir le droit-de-l’hommiste Alioune Tine. Il prévient le président Diomaye Faye sur les...