Les députés béninois limitent à deux les mandats du président

02 - Novembre - 2019

Le Parlement béninois a adopté vendredi la révision constitutionnelle qui prévoit qu’un président ne pourra pas faire « plus de deux mandats dans sa vie ».

La nouvelle Constitution apporte une précision en indiquant que « le Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie ».

L’ancienne formulation évoquait un mandat renouvelable une fois.

La loi adoptée, à l’unanimité par les 83 députés de l’Assemblée, limite à trois le nombre de mandats législatifs.

Initialement, aucune limitation n’était jusque-là prévue pour les parlementaires

La loi portant révision de la Constitution est une première au Benin depuis son adoption en 1990.

Les parlementaires ont indiqué jeudi leur volonté de voter rapidement la révision constitutionnelle et une quarantaine d’articles ont été modifiés en un temps record.
Dans un contexte de crise politique, la révision constitutionnelle crée un poste de vice-président.

Il est élu en duo avec le président de la République à la majorité absolue des suffrages lors d’un scrutin à deux tours.

Le nouveau texte aboli la peine de mort et institue une meilleure représentation des femmes au Parlement.

L’organisation d’élections générales (présidentielle, législatives, municipales et locales) à partir de 2026 est également prévue par la présente révision.

Le Parlement béninois est composé uniquement de députés de la majorité présidentielle, l’opposition ayant été exclue des législatives du 28 avril dernier à l’origine d’une crise politique qui avait provoqué des manifestations et des violences avec une dizaines de morts par balles.

Jeudi, l’ancien président Nicéphore Soglo avait invité plusieurs leaders de l’opposition pour définir les actions à mener.

« Notre patrie est en danger », a déclaré l’ancien chef d’Etat (1991-1996).

Le parti des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de l’ancien président Boni Yayi (2006-2016), actuellement en exil, a également fustigé « une révision précipitée et unilatérale ».

Avant d’entrer en vigueur, la nouvelle Constitution doit être validée par la Cour constitutionnelle et être promulguée par le chef de l’Etat.

BBC

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Juillet - 2023

MACKY SALL, LE DERNIER SERVICE RENDU A SON PAYS (PAR IBRAHIMA THIAM)

Macky Sall est enfin sorti de son silence, à croire que sur le sujet de son éventuelle candidature en 2024 il avait perdu la parole. On peut dire qu’il aura fait durer le...

08 - Juillet - 2023

UNE « DECISION DIGNE ET COURAGEUSE » : LA REACTION DE LA COORDINATION PS DE FRANCE SUITE AU RETRAIT DE MACKY SALL DE LA COURSE A LA PRESIDENTIELLE DE 2024

Le Président de la République du Sénégal, S.E.M Macky Sall, a annoncé, lors de son discours à la Nation du lundi 3 juillet 2023, sa décision de ne...

07 - Juillet - 2023

Ousmane Sonko : « Si je ne suis pas candidat, il n’y aura pas d’élection ou … »

C’est la première sortie de Ousmane Sonko après que le chef de l’Etat a décidé de ne pas se présenter pour un 3e mandat. Dans un entretien avec...

07 - Juillet - 2023

Réformes pour « l’éligibilité de Karim et de Khalifa » : Birahim Seck dénonce « une grave entorse » de la bonne gouvernance

Le gouvernement sénégalais a annoncé mercredi avoir examiné et adopté en Conseil des ministres les premiers textes pour la mise en œuvre des conclusions du...

07 - Juillet - 2023

Rewmi : Idrissa Seck convoque les structures du parti ce samedi

Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, mobilise ses troupes. Il a convoqué le Secrétariat national élargi aux autres structures de son parti ce samedi 8 juillet. La...