Les Guinéens de Dakar appellent au secours suite au projet de révision constitutionnelle du président Alpha Condé

16 - Octobre - 2019

La Guinée est en feu et en sang. La raison ? Le projet de loi portant révision de la Constitution guinéenne, proposé par le président Alpha Condé. Celui-ci comporte des non-dits. C’est en tout cas l’avis des Guinéens résidant à Dakar qui, à l’instar de leurs compatriotes, ont tenu un point de presse, hier, pour protester contre ce projet.

A l’instar de leurs concitoyens basés dans plusieurs pays d’Afrique et en Occident, les Guinéens résidant à Dakar ont tenu, hier lundi 14 octobre 2019, un point de presse pour dénoncer le projet de loi portant révision de la Constitution proposé par le président de la République, Alpha Condé. Dans ce projet de loi, soutiennent-ils, celui-ci prétend tripoter les textes pour obtenir un troisième mandat. C’est pourquoi ils ont lancé, hier, en marge de leur point de presse, un Sos international pour sauver leur pays. «Nous prenons à témoin la communauté internationale, les chefs d’Etat africains, le Sénégal qui nous accueille…, de nous venir en aide pour dissuader ce chef d’Etat qui veut briguer un troisième mandat. Il veut passer par la voie référendaire pour réviser la constitution en sa faveur», a lancé, hier, Idrissa Barry, coordonnateur du Front national pour la défense de la Constitution (Fndc/Sénégal). «Nous disons non à un troisième mandat. Plusieurs personnes sont actuellement en détention en raison des contestations. Les tirs sont en cours. Il y a eu des blessés. De même que des morts. Nous avons peur. On est dans un pays de droit», dira-t-il.

Selon ce dernier, ce point de presse tenu au rond-point Sandaga est le fruit d’un sit-in avorté devant l’ambassade de la Guinée au Sénégal. «On est dans un pays de droit qui est la Sénégal. Notre demande d’autorisation pour tenir un sit-in devant l’ambassade de la Guinée au Sénégal a été rejetée. Nous avons introduit une nouvelle demande d’autorisation pour le 19 octobre prochain. Nous ne demandons pas grand-chose. Il n’a qu’à organiser l’élection en décembre 2019 dans laquelle il ne sera pas candidat. Nous ne voulons pas d’un référendum encore moins de troisième mandat. On le respecte pour tout ce qu’il a fait pour la Guinée», explique-t-il. A l’en croire, même si le président Condé passe par la voie référendaire, son projet de briguer un troisième mandat ne passera pas. Il est mal barré par l’article 27 qui préconise qu’un chef de l’Etat guinéen est élu pour un mandat renouvelable une seule fois. «Personne ne peut le changer. C’est lui-même qui avait verrouillé la constitution. L’article 154 nous parle de pluralisme politique, du mouvement laïc, la liberté d’expression et le mandat du président limité qui ne peut être changé», raisonne Idrissa Barry, le porte-parole du jour. Qui renseigne que le Fndc/Sénégal compte plus 4 500 membres. Il est composé d’une cinquantaine d’associations, d’une dizaine de mouvements citoyens.

WalfNet

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Mai - 2024

Clôture du 15ème Sommet de l’OCI avec l’adoption de la Déclaration de Banjul et la Résolution sur la Palestine

Les travaux du 15ème Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont pris fin dimanche au Centre international Dawda Kairaba Jawara de Banjul avec...

06 - Mai - 2024

Mairie de Ziguinchor : Ousmane Sonko a rendu sa démission

Ousmane Sonko n’occupe plus le poste de maire de Ziguinchor. D’après plusieurs médias en ligne dont PressAfrik, le Premier ministre a officiellement...

06 - Mai - 2024

Le sommet de l’OCI a permis de repositionner le Sénégal dans la diplomatie multilatérale (ministre)

Le 15e sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui s’est tenu samedi et dimanche dans la capitale gambienne, Banjul, a permis de repositionner le...

06 - Mai - 2024

Retrouvailles socialistes : Taxawu de Khalifa Sall divisé sur la question

Les retrouvailles annoncées chez la famille socialiste après la présidentielle du 25 mars 2024, divisent les deux camps. Beaucoup de militants aussi bien du côté...

06 - Mai - 2024

Sénégal : Le Parti démocratique sénégalais s’exprime et prévoit déjà les législatives

Le PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade a pris dimanche 5 mai la parole pour la première fois depuis l’élection du nouveau président Bassirou Diomaye...