LES MOUVEMENTS DE SOUTIEN N’ONT JAMAIS ETE MULTIPLICATEURS DES RESULTATS SORTIS DES URNES (PAR BIRAHIM CAMARA)
En vogue depuis les années 1993, les mouvements de soutien aux flans des sphères politiques légalement constituées (partis et coalitions) n’ont jamais été multiplicateurs des résultats sortis des urnes.
Les amis de Jean Collin, les COSAPD, les CONAGRISSAPD et Ousmane Travaille pour Diouf (O T D), n'ont pas empêché la chute de Abdou Diouf en mars 2000 et la Génération du Concret, non plus, n'a pas sauvé le régime de Maitre Abdoulaye Wade en 2012.
Une élection présidentielle restera toujours la rencontre d'un homme investi par et dans un cadre organisé (parti ou coalition) avec un peuple.
Certes aux États-Unis d'Amérique et en Europe, les cercles philosophiques, les groupes de pression et les lobbies sont organisés autour des convictions fortes (franc-maçonnerie, communautarisme, croyances etc.…) ou des intérêts financiers et économiques avérés.
Au Sénégal, le constat est autre.
Les mouvements de soutien (les amis de, les femmes de ou les jeunes de en attendant les bûcherons et troupeaux de...) naissent au cœur du régime avec l'argent comme objectif au détriment des instances régulières du parti présidentiel.
La mobilisation folklorique, le transport en masse de jeunes et de femmes sont devenus le modus operandi des responsables de ces mouvements spécialisés en animation de meetings.
Les "trois millions de sénégalais », selon les laudateurs d’alors, qui seraient venus de partout pour investir Abdoulaye Wade en 2012 avaient été invisibles dans les bureaux de vote. " Gorgui ya baré doolé " finit ventre en l'air malgré les milliards distribués et les 85 mille ndiaga Ndiaye mobilisés à l'occasion sont devenus des charrettes vides devant les millions de piétons assoiffés de changement.
Or la moitié de cette foule trompeuse aurait suffi à élire, dès le premier tour, le pape du sopi face aux candidats soutenus par des partis ou des coalitions légalement constitués.
Par conséquent, le candidat de BBY à la présidentielle de 2024 ne doit pas perdre de vue cette têtue réalité qui étend ses tentacules dans les circonscriptions électorales consulaires et diplomatiques.
Il aura en face des forces, souvent démagogiques mais organisées, méthodiques, déterminées, douées en communication politique, viscéralement attachées aux codes socio-culturels transposés et boostées par le bilan immatériel décrié du président sortant.
L’émigration irrégulière des forces vives, les difficultés financières de la poste sénégalaise rendant impossible la perception des pensions de retraite, de réversion et des allocations familiales, la chasse aux migrants de retour dans les aéroports, l’insécurité administrative dans les d'accueil et le manque de véritables politiques migratoires etc.…seront au cœur des débats peu ou pas maîtrisés par les responsables de la DSE France de l'APR et de BBY.
Déjà très présentes dans les foyers, les cités, les entreprises et les campus, elles (ces forces) pourraient faire d'une bouchée les mouvements fictifs de soutien sans substance réelle ni stratégie ni discours convaincant.
En effet celles et ceux qui étaient actrices et acteurs des brillantes victoires du président Macky Sall et de la coalition BBY en 2012, en 2014 , en 2016 , en 2017 et en 2019 n'ont plus voix au chapitre dans la vie politique sénégalaise de France.
Maladroitement écartés, ils seront pourtant indispensables pour reconquérir l'électorat aux yeux rivés sur des têtes nouvelles plus et mieux outillées face aux préoccupations des diasporas.
Birahim Camara
Parti Socialiste
Coordination de France
Vérité crue doyen CAMARA,n'est-ce pas ces memes mouvements qui ont noyé Macky Sall.Amadou Ba le candidat de BBY commence à répéter les mêmes erreurs que Macky Sall.Cest tout de même inadmissible que les gens n'apprennent rien des erreurs des autres.