Les Pastefiens exigent la lumière sur les crimes de sang commis sous le régime de Macky Sall

02 - Avril - 2025

Ce mardi, plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur vive inquiétude concernant la loi d’interprétation de la loi d’amnistie, actuellement en débat au sein de l’Assemblée nationale sénégalaise. Elles ont appelé les autorités à surseoir à l’adoption de cette loi, estimant qu’elle risquerait d’exacerber les tensions sociales et de compromettre la recherche de justice.

Thiate, membre influent du mouvement Y’en a marre, a pris la parole pour appeler les députés à « prendre leurs responsabilités » et à ne pas adopter ce texte qu’il considère comme un obstacle à la vérité et à la justice. Pour lui, la loi d’amnistie interprétée de cette manière pourrait légitimer des actes de violence et d’impunité, notamment ceux commis sous le précédent mandat.

Face à ces appels, Ayib Daffé, président du Groupe parlementaire Pastef, a réagi fermement. Il a tenu à défendre la position de son groupe et du gouvernement. « Après un mois de discussion et d'examen démocratique en bureau, en conférence des présidents, en commission des lois, la loi portant interprétation de la loi d’amnistie, déposée par Amadou Ba n°2, sera débattue en séance plénière ce mercredi 02 avril 2025 par l'Assemblée nationale souveraine du peuple sénégalais », a-t-il déclaré.

Ayib Daffé a également mis en garde ceux qui souhaiteraient se détourner de ce débat. « Nous remplirons notre mandat pour exiger la lumière sur les crimes de sang commis entre 2021 et 2024 sous le régime de Macky Sall par les meurtriers, assassins, tortionnaires et leurs complices », a-t-il averti, soulignant que la priorité devait être la justice et la réconciliation nationale, tout en précisant que l'impunité ne serait pas tolérée.

Le débat sur cette loi soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre la nécessité de promouvoir la réconciliation nationale et celle de garantir que les responsables de violations graves des droits humains soient tenus responsables. Alors que certains plaident pour un passage rapide de la loi pour tourner la page, d'autres, comme les membres de la société civile et de l'opposition, insistent sur la nécessité de ne pas sacrifier la vérité au nom de la paix.

Les tensions autour de ce projet de loi montrent une fois de plus la division au sein de la classe politique sénégalaise et la complexité de gérer les héritages d'un passé conflictuel tout en cherchant à construire une société plus juste et pacifique.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Février - 2025

REDDITION DES COMPTES : DOUDOU KA REFUGIE EN FRANCE POUR ECHAPPER A LA JUSTICE ?

L’ancien ministre Doudou KA a-t-il renoncé à son ambition de devenir le premier magistrat de la ville de Ziguinchor ? Il est plausible de répondre par...

14 - Février - 2025

L'Apr conteste le rapport Cour des Comptes et accuse le gouvernement ...

Le parti APR a tenu une conférence de presse suite à celle du gouvernement ce jeudi 13 février 2025. Pape Malick Ndour, ancien ministre et militant du parti de Macky Sall a...

13 - Février - 2025

MON TEMOIGNAGE SUR CHEIKH DIBA (PAR ADAMA THIAM)

Vivre dans l’honnêteté coûte beaucoup, mourir également, dans la même verve, affronter son destin exige de la dignité. Ce que résume le discours...

13 - Février - 2025

Sénégal : L’Assemblée nationale adopte deux projets de loi majeurs sur la régulation financière

Réunie en séance plénière ce mardi 11 février 2025, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité deux projets de loi...

12 - Février - 2025

Pastef : Oumou Diallo influente responsable du parti aux Etats Unis annonce son départ

Oumou Diallo, influente responsable de Pastef aux États-Unis, a annoncé son départ du parti d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration publiée sur ses...