Les raisons avancées pour restaurer le poste de Premier ministre
A l’issue du Conseil des ministres mercredi, le président de la République Macky Sall, a annoncé le retour du poste de Premier ministre, supprimé en 2019. Plusieurs raisons ont été avancées pour justifier cette décision surprenante.
Selon des sources à L’Observateur, c’est à l’issue d’un constat que le chef de l’Etat a décidé de faire marche arrière. L’efficacité tant avec son fameux « fast-track » n’ayant jamais été réellement suivie d’effets, Macky Sall, avec un cercle restreint de conseillers, dont le ministre d’Etat, Ismaila Madior Fall, s’est rendu à l’évidence que la seule solution face à l’énorme charge de travail qui écrase ses fonctions. Sans oublier le « manque de coordination de l’action gouvernementale » qui tire dans tous les sens, était de réhabiliter le poste de Premier ministre.
« Depuis quelques jours, il y a une souffrance dans la coordination de l’action gouvernementale. Une prérogative qui échoit au Premier ministre. Avec la suppression du poste, c’est le président qui centralisait tout. La gestion gouvernementale se fait au quotidien et ça demande un énorme travail de coordination », confié un collaborateur du chef de l’Etat, à nos confrères.
Ensuite, poursuit la même source, le président Sall a compris qu’il ne pouvait pas, en même temps, gérer son agenda surtout diplomatique et le quotidien gouvernemental. Le président a un agenda diplomatique « très chargé ». Actuellement, il se trouve à Kinshasa pour assister à une conférence de haut niveau sur l’élimination des violences contre les femmes et les filles en Afrique.