22 - Mai - 2019

Une semaine après sa première sortie fracassante à Louga à la suite de son limogeage de la Direction des Domaines, les langues commencent se délier tant à Dakar qu’à Louga sur les profondes raisons ayant motivé le limogeage de Mamadou Mamour Diallo, président du mouvement « Dolly Macky »

En effet, selon des informations qui émaneraient des sphères gravitant autour du cabinet présidentiel (ou de ce qui en reste !) et du staff de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby), il serait reproché à Mamadou Mamour Diallo d’avoir refusé d’intégrer le comité électoral communal de Bby de Louga mis sur pied par le président Macky Sall et dirigé par Moustapha Diop, lors de la présidentielle du 24 février dernier.

Le président du mouvement « Dolly Macky » avait alors, rappellent ses adversaires, « boudé » l’installation de ce comité et avait créé avec Aminata Mbengue Ndiaye un comité électoral parallèle. Ce comportement de Mamour Diallo qui, selon nos interlocuteurs, friserait « l’insubordination et le non respect de la discipline de parti et de la coalition , ainsi que des directives du président » aurait fragilisé, du coup, les chances de la coalition BBY qui n’a pas pu atteindre l’objectif de 80 % des suffrages exprimés que s’étaient fixés ses leaders. Cette position de cavalier seul prise par M. Diallo n’aurait pas plu au président Sall qui aurait estimé, selon notre source, que cette division a beaucoup porté préjudice à la coalition Benno Bokk Yaakar de Louga. C’est pour cette raison, entre autres, que la coalition présidentielle a obtenu des résultats en deçà de ceux escomptés. Et le président Macky Sall se serait, ajute-t-on, interrogé sur le poids de chacun des cinq leaders de sa coalition à Louga notamment Moustapha Diop, Amadou Mbery Sylla, Mamour Diallo, Aminata Mbengue Ndiaye et Oumar Boun Khatab Sylla.

Pourtant, chacun d’eux, lors de leurs réunions d’évaluation des résultats de la présidentielle, a revendiqué l’« apport gagnant » de plus de 6 % réalisé lors de la présidentielle puisque que, aux dernières législatives, Benno avait obtenu près de 54 % des suffrages et 60, 8 % à la présidentielle du 24 février dernier soit un gain de prés de 6 %. Au final, le département de Louga n’a pu gagner qu’avec un faible taux de 60,8 % contrairement aux 80 % qu’y visait la coalition Benno Bokk Yaakar. Ainsi, des 54 % obtenus aux dernières législatives dans le département, ce taux est passé à 60,8% à la présidentielle du 24 février dernier soit un surplus de seulement 6 % que les cinq leaders précités se partagent du reste. 0ù est alors, dans ces conditions, le « Dolly » du mouvement de Mamour Diallo sans le quel, disent les partisans de l’ancien patron des Domaines, le Benno n’aurait pas gagné la présidentielle à Louga ?

En plus de cela, Mamour Diallo, nous signale-ton, serait libéré de ses charges de Directeur des domaines pour lui permettre d’être à la disposition de la commission d’enquête mise en place par l’Assemblée nationale et, partant, préparer sa défense face aux accusations de détournement de 94 milliards portées contre lui par son ancien collègue Ousmane Sonko. Telles seraient, en tout cas, entres autres les raisons profondes ayant conduit au limogeage de Mamour Diallo de son poste de directeur des Domaines.

LE TEMOIN

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Janvier - 2024

Macky Sall convoque les leaders de Benno ce vendredi

Ce serait peut-être la dernière avant le scrutin du 25 février. La Conférence des leaders de Benno bokk yaakaar élargie se tient ce vendredi au palais, a appris...

26 - Janvier - 2024

Degré Zéro de la politique (Par MOUSSA DIAW)

La politique est un engagement dans la gouvernance de la société pour améliorer le bien-être des citoyens par le respect des règles de jeu et de...

25 - Janvier - 2024

BASSIROU DIOMAYE FAYE CANDIDAT, QUE PREVOIT LA LOI POUR QU’IL PUISSE BATTRE CAMPAGNE ? (PAR Me ABDOULAYE TINE)

En l’état du droit sénégalais, la loi ne prévoit rien pour le cas d’une personne détenue en prison et qui doit battre campagne en tant candidat...

25 - Janvier - 2024

LES DERNIERES MAGOUILLES POLITICIENNES DE L’ERE MACKY !(PAR IBRAHIMA THIAM)

A deux mois du scrutin le conseil constitutionnel a donc validé vingt candidats à l’exception de deux opposants notables, Ousmane Sonko ancien leader du Pastef,...

25 - Janvier - 2024

Présidentielle 2024 : des candidats recalés reçus par le chef de l’Etat

Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu en audience, mercredi, le Collectif des candidats recalés à l’élection présidentielle du 25 février,...