LES RÊVERIES SOLITAIRES DE MACKY SALL (Par Mohamed GASSAMA)

07 - Novembre - 2024
Les sénégalais s’attendaient à tout sauf à recevoir une Lettre qui traduit les méfaits d’un profond sommeil. Qu’à cela ne tienne, cette missive ne surprend guère les esprits avertis d’autant plus l’ancien Président du Sénégal prouve qu’il est encore  dans les bras de Morphée. En clair, le pseudo candidat aux élections législatives, du 17 novembre 2024, a toujours la tête dans les nuages. Qu’il ferait mieux de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard ! En tout cas, s’il pense pouvoir continuer à exceller dans son jeu favori, à savoir, rouler le vaillant peuple dans la farine, c’est peine perdue. En effet, pendant douze ans, ce fut son leitmotiv et rien de sincère ne guidait ses sempiternels refrains. Ses interventions,  distillées à longueur de de journée, ne reflétaient que des fausses notes. Il n’y a jamais eu d’accord ou harmonie dans les sons de l’ex Président. Autrement dit, il nous a  habitués à une dichotomie entre les paroles et les actes. Cette discordance n’a, naturellement, produit que du charivari. À dire vrai, la « Sall gouvernance » ne s’était jamais souciée de la salubrité du bien commun ou de l’esthétique des fondamentaux de la République. Ne connaissons-nous pas le Ministre qui avait foulé aux pieds les Textes de Loi, en votant sans carte d’identité ? Souvenez-vous ! Cela s’est passé au Sénégal, au vu et au su de tout le monde. Souvenez-vous ! C’est aussi ici où des agents du service public avaient été licenciés parce qu’ils n’étaient pas militants de l’APR ( l’ancien Parti-État ). Très sérieusement, avant de balayer devant la porte des voisins, il faut s’assurer auparavant que sa maison est propre. Ouvrons l’album du magistère « SALL » pour juger des incongruités d’un roi déchu et qui tente de s’accrocher au Pouvoir. Le tableau  reste plus que sombre. Le temps n’a encore rien effacé. Nous souffrons toujours dans notre chair. Nous pleurons encore nos enfants tombés sous les balles d’ignobles nervis. Nous restons toujours choqués par les innombrables vagues d’arrestation d’innocents citoyens et d’atteinte à la dignité humaine. En outre, tous  gardent en mémoire la quasi permanente rafle des challengers, la dislocation du tissu social et économique, l’arrogance des tenants du Régime de l’époque de même que les Lois liberticides édictées avec la complicité d’une Assemblée nationale aux ordres du Chef de l’Exécutif. Pas un seul sénégalais n’est amnésique. Tout le monde se remémore le climat délétère et anxiogène dans lequel  le pays était plongé. Pour un oui ou pour un non, l’on pouvait essuyer les foudres de ZEUS (le roi des dieux, dans la Grèce antique). Au lieu de faire profil bas, compte tenu des malheurs infligés au pauvre peuple du Sénégal, l’ancien Chef d’Etat s’offre le luxe de s’ériger en donneur de leçons. Jusqu’à quand abusera-t-il de notre patience ? Qui peut, enfin, lui signifier qu’un nouveau jour s’est levé depuis la consécration de Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE ? À lire la «  lettre » envoyée aux sénégalais, l’on tombe des nues. La « tête de Liste » de la coalition « Takku-Wallu » fait semblant d’ignorer qu’il occupait, dans un passé récent, la place de ceux qu’il prétend dénigrer aujourd’hui. Ce n’est pas de cette manière qu’il trouvera de l’empathie. Aucun démocrate épris de justice et de paix, n’accordera une once de crédibilité à une telle coquecigrue. Décidément, pour qui nous prend-il ?
Non seulement, il a asphyxié le pays mais il ressent subitement le besoin d’évoquer la formation d’un Gouvernement d’union nationale. Quelle incohérence! Pire, quelle aberration pour un Président qui n’a jamais essayé de concéder un seul lopin de terre à ses adversaires politiques! Par ailleurs, il semble inopportun de s’en prendre à un Pouvoir que l’écrasante majorité des sénégalais a plébiscité, le 24 mars 2024. Ainsi, l’amour de la Patrie commande plutôt de faire bloc autour des nouvelles Autorités pour la réussite de l’Agenda national de transformation systémique. C’est l’unique combat qui vaille. Tout le reste n’est que de la littérature. Sous ce rapport, cultivons notre jardin pendant qu’il est temps.
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