LETTRE OUVERTE À L’ATTENTION D’ARNAUD LE GALL DE LA FRANCE INSOUMISE (CCR/FRANCE)

01 - Mars - 2023

« Très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions. » Arthur Schopenhauer
Lors du débat sur la Convention d’entraide judiciaire à l’Assemblée nationale française, un énergumène, Arnaud Le Gall, membre du groupe LFI s’est autorisé à attaquer d’une manière discourtoise et dans une diatribe truffée de contrevérités à notre pays, le Sénégal, et à SEM Macky Sall. Et comme si cela ne suffisait pas, il a réitéré ses contrevérités à travers son twitt du 16 février 2022, parlant de la violence policière sénégalaise. Et pourtant, le député LFI M. GALL sait bien que c’est Ousmane SONKO qui était dans le délit de refus d’obtempérer. Est-il au-dessus de la Loi ? C’est de la mauvaise foi !
Cette ingérence hypocrite du député Arnaud Le Gall à notre Etat Souverain est une preuve qu’il doit mettre à jour son logiciel.
Pour rappel, l’universalité des droits humains dont parlent la Charte des Nations unies et la Déclaration universelle des droits de l’Homme a été largement renforcée par de nombreux traités ratifiés par le Sénégal qui est une vitrine de la démocratie en Afrique. Aussi avec toutes ses franges sociales, religieuses et ses différentes obédiences politiques, le Sénégal refuse par principe toute ingérence étrangère dans ses affaires internes. Donc, l'ingérence d’un groupe fut-il parlementaire dans les affaires internes, sans son consentement, est une atteinte grave à sa Souveraineté.
Il faut savoir d’une part que c’est le 24 juin 2021 que les députés sénégalais ont adopté de nouvelles lois renforçant la lutte contre le "terrorisme. Les deux projets de loi examinés ont été approuvés par 70 députés présents alors que 11 ont voté contre.
Les nouveaux textes modifient le Code pénal et le Code de procédure pénale pour "renforcer la lutte contre le terrorisme" et visent "à lutter de manière efficace et sous toutes ses formes contre le terrorisme car "malgré la panoplie d'incriminations prises en compte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et son financement", les textes ne prévoient "pas toujours entièrement certaines problématiques".
Pour mieux lutter contre "certaines infractions commises en bandes organisées et toute autre forme d'économie parallèle, il convient d'élargir la palette des infractions de financement du terrorisme (et) de donner une vocation plus englobante de l'infraction d'association de malfaiteurs" sont les raisons avancées par le Gouvernement du Sénégal avec des nouveautés concernant des dispositions sur "le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la piraterie maritime". Ainsi donc l'article 279 " qui a été déjà voté le 28 octobre 2016, n'est nullement concerné."
D’autre part pour la partie française, c’est la ministre de l'Europe et des affaires étrangères et le garde des sceaux, ministre de la justice qui ont présenté le projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Sénégal, et de la convention d'extradition entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Sénégal.
Les deux conventions signées le 7 septembre 2021 à Paris visent à établir une coopération plus efficace entre les deux pays en vue de lutter contre la criminalité organisée transfrontalière et l'impunité, notamment en raison des défis posés par la lutte contre la menace terroriste dans la bande sahélo-saharienne.
Très clairement, la convention d'entraide judiciaire en matière pénale stipule deux points essentiels :
- "les parties s'accordent mutuellement l'entraide judiciaire la plus large possible afin de faciliter la collecte d'éléments de preuve dans le cadre de procédures pénales transnationales. Elle renforce l'efficacité de l'entraide judiciaire pénale et la lutte contre la criminalité transnationale en organisant et facilitant la transmission des demandes entre les parties, notamment par la transmission dématérialisée entre autorités judiciaires en cas d'urgence" ;
- "l'engagement de principe des parties de se livrer réciproquement les personnes qui, se trouvant sur le territoire de l'une d'elles, sont poursuivies pour une infraction pénale ou recherchées aux fins d'exécuter une peine privative de liberté, prononcée par les autorités judiciaires de l'autre partie à la suite d'une infraction pénale".
Les textes en question viennent ainsi compléter le tissu conventionnel entre les deux Etats dans le domaine judiciaire ni plus ni moins.
Ces aspects ont été rappelés par Monsieur Sylvain Maillard, rapporteur lors de sa présentation le 25 janvier 2023 dernier en Commission affaires étrangères en mettant l’accent que " l’accord bilatéral de 1974 n’apparaît plus adapté, dans bien des domaines, aux nouveaux défis posés par la criminalité organisée et par le terrorisme. " Il n’avait également pas manqué d’indiqué que ces textes "ont fait l’objet d’une élaboration attentive, largement inspirée des mécanismes de coopération de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe " et étaient très proches de conventions signées avec d’autres pays africains en 2018 et "dont l’Assemblée nationale avait autorisé l’approbation et qui sont déjà entrées en vigueur. "
Lors de son intervention au nom de son groupe parlementaire, Arnaud Le Gall, par ignorance ou par mauvaise foi, commet 3 erreurs qui démontrent qu’il était en mission pour l’opposition sénégalaise suite à un lobbying avec beaucoup de contrevérités dans le seul but de ternir l’image du Sénégal et de dénigrer le Chef de l’Etat, le Président Macky Sall.
Au Sénégal, l’opposition est représentée à l’Assemblée nationale et a la latitude de participer à la vie parlementaire et de prendre part à la prise des décisions de manière démocratique et transparente.
Les libertés démocratiques sont garanties conformément aux textes et lois et l’opposition jouit de tous ses droits et c’est absolument faux et malhonnête d’avancer que l'enjeu de ces textes est que "le président Macky Sall veut briguer un troisième mandat et veut mettre des garde-fous" pour empêcher les gens de manifester.
La raison est tout autre et est plus que légitime car même étant épargné par les attaques jihadistes qui ont touché plusieurs de ses voisins, notre pays a renforcé la sécurité dans les lieux publics après les attentats qui ont touché depuis 2016 le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire et aussi ses tribunaux ont prononcé ces dernières années plusieurs condamnations pour des faits liés au "terrorisme". L’adage ne dit-il pas qu’il vaut mieux prévenir que de guérir ?
La confusion ou la mauvaise foi sciemment entretenue entre « droit » et « devoir » à travers cette sortie, n’est en réalité qu’une traduction rhétorique des rapports entre LFI et l’opposition sénégalaise qui ne recule devant aucune bassesse. Le groupe parlementaire LFI n’a aucune leçon a donné au Sénégal, à son Présent et à ses Institutions. À la limite, LFI qui est toujours dans l’erreur stratégique avec des milliers d’amendements déposés juste pour retarder le débat sur la question de la retraite en France, comment peut-être donneuse de leçons ? Parler avec l’opposition, c’est bien, mais parler avec le Pouvoir, c’est encore mieux pour avoir la bonne information. Le Sénégal et son Président ne sont pas des valets locaux soumis aux ordres, mais des panafricanistes décomplexés foncièrement soucieux des intérêts nationaux avant TOUT.

Convergence des Cadres Républicains de France
CCR France

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