Libération de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko : Aïssata Tall Sall entretient le flou

21 - Février - 2024

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’a pas donné de réponses claires sur la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye. Une telle décision relève, selon elle, de l’appréciation de leurs dossiers.

Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sont-ils les détenus à recouvrer la liberté prochainement ? Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall n’a pas donné de réponse précise à cette question, lors de sa conférence de presse d’hier, mardi 20 février 2024. «La seule chose que je peux dire les concernant est, ce que nous sommes en train de faire, on ne le fait pas de façon massive comme ça, pour notre bon vouloir ou à la tête du client. Nous le faisons parce qu’il y a des dossiers qu’on apprécie au cas par cas et en fonction des éléments objectifs qui sont dans le dossier. Pour le moment, c’est là où nous en sommes», dit-elle. Aïssata Tall Sall d’ajouter : «est-ce que nous aurons un autre lot de dossier à apprécier et verrons ce qu’on doit faire ? Certainement oui ! Quand je le dis oui, ce n’est pas libération de tout le monde ; cela veut dire libération au cas par cas. Tout est possible, selon la loi, la procédure et les éléments qui figure dans le dossier».

Revenant à la possibilité d’une consultation de Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle de 2024, pour le dialogue, elle pense que la participation est une décision volontaire. «Je ne connais pas encore les termes de références. Il appartiendra au président de la République, aux acteurs de ce dialogue d’en définir les termes de références et les sujets à discuter. Il y a deux possibilités pour qu’il y participe : qu’il soit libre et qu’il accepte d’y participer». Aïssata Tall Sall est convaincue, toutefois, que «la détention provisoire n’anéantit pas les droits de Bassirou Diomaye Faye». Au contraire, cela prouve à aisance que, le Sénégal est une démocratie. «Si nous on avait dit parce qu’il est en prison qu’il ne peut pas être candidat, il ne serait pas passé. Il a fait son parrainage et a déposé son dossier. Le Conseil constitutionnel a arbitré comme il en est le cas avec tous les candidats qui sont dehors et qui sont libres», dit-elle.

Interpellée sur l’attitude du président de la République, prenant acte de l’annulation du décret reportant les élections par le Conseil constitutionnel, la ministre de la Justice a déclaré que c’est la meilleure preuve que Macky Sall «respecte les Institutions». Sur les décès de citoyens lors des manifestations, elle a annoncé que les enquêtes sont en cours dont une à Saint-Louis, une autre à Ziguinchor et à Dakar.

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