LIMITATION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL : BIRAHIM CAMARA N’Y EST PAS FAVORABLE

27 - Décembre - 2020

Le Sénegal est à un tournant de sa vie institutionnelle portant sur son organisation et son fonctionnement que nous considerons comme des defis majeurs ou capitaux selon.

Nous axons notre réflexion sur :

L' âge requis pour prétendre à l'exercice de la fonction présidentielle (article) fixé à 35 ans nous parait antinomique avec le principe de la majorité legale de 18 ans qui rend tout sénégalais responsable de ses faits et gestes devant la loi.

L'harmonisation de cette disposition constitutionnelle merite une toute particulière attention comme du reste celle qui limite à 75 ans l'exercice de la fonction présidentielle.

La durée du mandat présidentiel ( article 27 alinea 1) garde notre onction.

Le quinquennat est un gage de stabilité et de respiration démocratique. Il importe de conserver cette volonté du peuple sénégalais dont dépend la légitimité du président de la republique.

Le nombre de mandats limités à deux (article 27 alinéa 2) par contre est sujet à debat en posant notre regard sur les extrémités : 35 ans au minimum et 75 ans au maximum ( article 28) .
Les députés, les maires, les hauts conseillers des collectivités territoriales, les membres des conseils départementaux , pourtant élus aux suffrages directs et \ ou indirects ne font l'objet d'aucune contrainte quant au nombre de mandat ni d'aucune restriction quant à l'âge plafond.

Si les imans de nos mosquées et les curés de nos paroisses officient tant qu'ils jouissent de toutes leurs facultés mentales, intellectuelles, physiques et morales, pourquoi ne pourrions-nous pas accorder notre confiance et notre credit à un president de la republique?

Le principe de l'exclusivité de la nationalité discrimine la sénégalaise détentrice et le sénégalais detenteur de plusieurs nationalités ( article 28).

Or tous deux exercent les mêmes droits, devoirs et obligations dans les mêmes limites fixées par la loi républicaine.

Certes la loi de 1963 fait de toute personne née au Sénégal d'un ascendant au premier degré né lui même au Sénégal, une senegalaise.

Ce principe n'est pas discutable.

Ce qui l'est c'est l'exclusion de la compétition présidentielle des sénégalais ayant une autre nationalité alors qu'ils détiennent des documents sénégalais en bonne et due forme ( extrait de naissance, carte d'identité, passeport et carte d'electeur).

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Décembre - 2023

PROJET DE LOI IMMIGRATION : LE PARLEMENT ADOPTE LE TEXTE ISSU DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE

Un épilogue victorieux pour le gouvernement mais porteur de lourdes conséquences politiques. Le Parlement a adopté mardi 19 décembre le projet de loi sur l'immigration,...

20 - Décembre - 2023

LOI IMMIGRATION : DEMISSION D'UN MINISTRE, LE PS SAISIT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL… LES REACTIONS APRES L'ADOPTION

L'adoption du projet de loi immigration, adopté par le Parlement dans la soirée de mardi 19 décembre, aura plus que jamais renforcé les divisions au sein de...

20 - Décembre - 2023

PROJET DE LOI IMMIGRATION : LA DECHEANCE DEMOCRATIQUE (L'EDITO DE PAUL QUINIO)

La commission mixte paritaire a décidé, ce mardi 19 décembre, d’un texte ultra droitier sur la loi immigration. Une bérézina démocratique pour...

20 - Décembre - 2023

Refus de la Dge de donner les fiches à Sonko: Alioune Tine se révolte contre Sidiki Kaba

Le refus de la Direction générale des élections (Dge) de remettre à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage après deux décisions de justice rendues dans ce...

20 - Décembre - 2023

Me Ciré Clédor Ly: « Nous irons au ministère de l’intérieur (…) et de tout cela nous en informerons le conseil constitutionnel »

Éconduits, cet après midi, à la direction générale des élections (Dge), l’avocat de Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly s’est...