LOI PROTÉGEANT LES FEMMES EN ÉTAT DE GROSSESSE : HÉLÈNE TINE PLAIDE POUR UN DÉCRET D’APPLICATION

10 - Avril - 2022

L’Assemblée nationale a voté, mardi, à l’unanimité, la loi portant code du travail relative à la protection de la femme en état de grossesse contre le licenciement. Interpellée sur la question, Hélène Tine, présidente du Mouvement pour un Sénégal d’éthique et de travail, a salué le vote de cette loi qui, selon elle, « va encore protéger la femme sénégalaise ». A l’émission Jury du dimanche sur Iradio, de ce dimanche 10 avril, elle a plaidé pour « son application et son applicabilité ».

« Cette loi protège la femme sénégalaise surtout celle enceinte qui vit beaucoup de vulnérabilités surtout la femme travailleuse. Je salue toutes les organisations notamment le réseau des femmes travailleuses qui se sont battues pour que ce projet puisse aller à l’Assemblée nationale », a-t-elle déclaré.

Non sans souligner que « le Sénégal a ratifié la convention 183 qui protège la femme enceinte depuis 2004. Donc, le fait de voter cette loi, c’est une façon pour que notre pays de respecter les engagements contenus dans cette convention ». Parce que, dit-elle, « c’est une chose de signer une convention, l’autre chose non moins importante c’est d’inclure dans notre arsenal juridique national les dispositions de cette convention qui porte sur la protection de la femme enceinte ».

L’ancienne député à l’Assemblée nationale pense que « cette loi vient dans ce sens-là. Et, elle arrive à son heure parce que de 2015 jusqu’en 2022, ça veut dire depuis 7 ans qu’on a ratifié, on n’avait pas encore inclus ces dispositions dans notre arsenal juridique. Il faut maintenant l’inclure dans le code du travail pour que cela puisse être une réalité ».

Mme Hélène Tine a, cependant des craintes concernant l’application de cette nouvelle loi. « Je voudrais aussi interpeller le parlement parce qu’il faut s’assurer de l’application de cette loi. Nous avons toujours de très belles lois. Cette loi a été votée à l’unanimité par les députés présents ce jour-là à l’Assemblée nationale. C’est une chose de voter une loi, mais c’est une autre chose que de faire les décrets d’application. On a beaucoup de dispositions juridiques qui sont là et qui ne sont pas appliquées », a-t-elle lancé.

Pour Mme Tine, il faut « un observatoire de suivi de cette loi ».

Abordant la question du congé de maternité des femmes qui fait l’actualité, Hélène Tine donne son avis. A l’en croire il faut augmenter la durée du congé de maternité. « Aujourd’hui, normalement de façon légitime, les femmes devrait avoir 6 mois de congé de maternité surtout même après l’accouchement. Parce que : « Après l’accouchement, on recommande d’allaiter au sein l’enfant jusqu’à 6 mois ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Juin - 2024

Jordan Bardella tacle à son tour Kylian Mbappé

Jordan Bardella, président du Rassemblement national et pressenti pour être désigné Premier ministre en cas de victoire à l’Assemblée nationale, a...

18 - Juin - 2024

Pourquoi l'Association des Français du Sénégal pourrait organiser des rassemblements citoyens devant le Consulat Général de France à Dakar

Le consul général de France à Dakar, affiche clairement son intention d'écarter du processus des législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 des milliers de...

15 - Juin - 2024

Des manifestations contre l'extrême droite partout en France

Près de 250 000 personnes ont manifesté contre l'extrême droite en France, à l'appel notamment de cinq syndicats, d'associations et des partis de gauche membres du...

15 - Juin - 2024

Elections législatives : Nicolas Sarkozy critique la décision d'Eric Ciotti de s'allier au Rassemblement national

"Un déni de démocratie" pur et simple. L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy critique durement la décision d'Eric Ciotti, président...

15 - Juin - 2024

Législatives : François Hollande justifie sa candidature en Corrèze au nom du PS par une "situation exceptionnelle" et la montée de l'extrême droite

"Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave." "A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle", a déclaré...