MACKY SALL RÉCLAME UNE CARTOGRAPHIE DU LOYER AU SÉNÉGAL
Le président de la République, Macky Sall, a demandé au Premier ministre, Amadou Ba de lui proposer avant le 20 octobre prochain un plan spécial sur la cartographie du loyer au Sénégal, a constaté l’APS.
Ces travaux, a-t-il dit, vont à terme, permettre au gouvernement de prendre des mesures pour une régulation efficace du secteur, en vue d’aider les professionnels de l’immobilier, les prioritaires bailleurs et les locataires potentiels à y voir plus clair dans le marché locatif de leurs zones géographiques respectives.
Macky Sall a fait cette annonce, lundi, lors d’une réunion présidentielle portant sur le lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère, à laquelle ont pris part des représentants d’associations de consuméristes, du patronat ainsi que des interprofessions de filières agricoles, entre autres.
Les discussions ont notamment porté sur la fiscalité, les taxes et les redevances.
Selon le chef de l’Etat, cette "cartographie" proposée devrait permettre de fixer les prix en fonction des zones et des localités dans le pays. Et ce travail de cartographie devra se faire de concert avec les associations de consommateurs, les bailleurs et les experts immobiliers, a ainsi préconisé Macky Sall.
Se félicitant des interventions et des contributions des participants, le président de la République a soutenu que "toutes les solutions proposées sont à notre portée ’’.
Répondant à une demande sociale portant sur la baisse de la location immobilière, le gouvernement du Sénégal avait adopté en 2014, la Loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée.
Cette loi énonçait une baisse des prix des loyers des beaux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, s’appliquant en fonction des tranches établies comme suit : une baisse de 29% pour les loyers inférieurs à 150 000 FCFA, 14% pour ceux compris entre 150 000 F CFA et 500 000 FCFA et 4% pour ceux supérieurs à 500 000 FCFA.
En dépit d’une réglementation pointilleuse prise en application de l’article 572 du Code des Obligations civiles et commerciales, les prix des loyers des locaux à usage d’habitation n’ont cessé, depuis lors, de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des Sénégalais.