MACKY SALL : « UN GÉNÉRAL EN FUITE »

21 - Décembre - 2019

« Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle » Lamartine

En situation de crise, l’honneur d’un général, c’est d’être au front et d’assurer le commandement des troupes. Alors que le Sénégal est confronté à une crise économique sans précédent et que le front social est en ébullition, du fait de la paupérisation des sénégalais et la hausse vertigineuse du coût de l’électricité, Macky Sall, une nouvelle fois, a décidé de prendre la tangente. Comme le 19 avril 2018, où depuis la France, Macky Sall est resté constamment collé aux basques de son téléphone, recevant des centaines de fiches, à intervalles réguliers sur le déroulement des évènements (manifestations contre la loi sur le parrainage), dont il est l’unique responsable. Le « Général en fuite » avait attendu la cloche qui lui annonça « la fin des opérations de répression », contre le peuple, pour regagner le Sénégal. Comme si de rien n’était.
Le vendredi 20 décembre 2019, la place de l’indépendance et les alentours du palais présidentiel ressemblaient étrangement à un camp assiégé, une zone de conflit (des forces de police quadrillant la capitale, à l’image d’une armée). Celui qui prétend avoir remporté la présidentielle de février 2019, au premier tour, avec 58% n’est plus que l’ombre de lui-même, retranché au palais, isolé, et totalement coupé des réalités du Sénégal. En prenant la poudre d’escampette (prétextant un voyage à l’étranger) pour ne pas entendre le cri du peuple, et en abandonnant les populations sénégalaises à leur sort à un moment critique (des populations tenaillées par la vie chère), Macky Sall a démontré à suffisance, qu’il n’avait ni l’étoffe d’un Chef d’état, ni la capacité de tenir les rênes du Sénégal.
La gouvernance par le mensonge a désormais ses limites : les caisses sont vides, désespérément vides. Les communiqués du genre « L’Etat a lancé une émission d’obligations pour lever XX milliards » ne trompent plus personne. Il convient de rendre un hommage appuyé à tous les citoyens téméraires qui se sont déplacés ce vendredi 20 décembre 2019 pour défendre un droit fondamental, constitutionnel : le droit de manifester. Au tour du peuple de prendre le relais et d’exiger leur libération. D’ici 2024, le temps sera long, très long, pour Macky Sall.
Il ne faut point en douter : la somme des colères finira par le perdre.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Février - 2024

La décision 1/C/2024 du Conseil constitutionnel sénégalais : analyse furtive d’une décision attendue (Professeurs Jean-Louis CORREA et Abdou Khadre DIOP)

Comme souvent, cette fois un peu plus, la postérité nous édifiera, le Conseil constitutionnel du Sénégal vient de rendre une décision qui fera date. Saisi...

20 - Février - 2024

Macky Sall s’accroche désespérément au parti-Etat

Celui-ci, Macky Sall, né après les « indépendances africaines » des années 1960 et prétendant de ce fait être « mentalement...

20 - Février - 2024

Libération de détenus : Aïssata Tall Sall s’explique aujourd'hui à 16h

Le ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, fera face à la presse aujourd’hui. La rencontre avec les journalistes se tiendra ce mardi, 20 février, à partir de...

20 - Février - 2024

FAIRE BLOC DERRIERE MACKY SALL : L’APPEL DE MARIEME FALL, COORD. ADJOINTE DE LA DSE APR FRANCE

Coordinatrice adjointe de la DSE APR France, Marième Faye, appelle ses camarades de parti à faire bloc derrière le président Macky Sall. Elle s’étonne...

20 - Février - 2024

QUE RETENIR DE LA DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL DU 15 FEVRIER 2024 ET DE LA SORTIE DE PISTE DU PRESIDENT MACKY SALL (PAR KAAW SADIO CISSE)

Le 15 février 2024 le Conseil constitutionnel, ci-après le Conseil, a rejeté pour inconstitutionnalité la loi portant dérogation aux dispositions de...