Macky Sall vs Khalifa Sall : Abdou Diouf au cœur du deal raté du siècle

20 - Mars - 2019

Soupçonné d’avoir abandonné à son sort son ancien protégé, Khalifa Sallt, le Président Abdou Diouf a cependant joué un rôle pour raffermir les liens entre Macky Sall et l’ancien maire de Dakar avec à la clé, un soutien pour un second mandat pour l'un et un renvoi de l’encenseur en 2024 pour l'autre.

Il y avait bien un deal en gestation entre Macky Sall et Khalifa Sall, et l’ancien président de la République du Sénégal Abdou Diouf avait un rôle primordial dans les tractations lesquelles ont finalement foirées. C’est du moins la révélation faite par le journal L’As qui affirme que Khalifa Sall devait se soumettre à certaines exigences.

Et, explique la source de nos confrères, Khalifa Sall devait «taire ses ambitions présidentielles et soutenir en 2019 Macky Sall qui, en contrepartie, devrait lui renvoyer l’ascenseur en 2024».

Détaillant lesdites exigences, la même source de soutenir que l’ancien édile de la capitale sénégalaise devait «accepter d’être le Directeur de campagne de Macky Sall en 2019 et en cas de réélection, accepter le poste de ministre d’Etat et chargé de mission du Président Macky Sall. Une manière de lui permettre de renforcer ses tuyaux à l’international et de tisser de nouvelles relations en dehors de nos frontières. Il ne devait pas non plus occuper de grands postes de responsabilités comme la Primature et autres qui pourraient l’engager et le fragiliser par rapport aux échéances futures. En même temps, il allait garder la mairie de Dakar».

Pour le récompenser, Macky Sall devait à son tour jurer de ne pas «nommer de dauphin dans son camp».

Ce «traité » semblait enregistrer l’adhésion d’anciens pontes socialistes tels que feu Djibo Ka et Robert Sagna, ainsi que de Ousmane Tanor Dieng qui n’avait pas opposé son véto à un tel scénario.

Mais finalement, ce deal est tombé à l’eau à cause de jeunes partisans de Khalifa Sall qui lui avaient fait miroiter la possibilité pour lui d’accéder à la magistrature suprême dès 2019».

Finalement, Khalifa Sall a fait les frais de ses tergiversations puisqu’il a été condamné pour cinq ans de prison ferme dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar et n’a pas pu, en fin de compte, se présenter à la Présidentielle du 24 février dernier.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Janvier - 2025

CONSEIL DES MINISTRES: VASTE MOUVEMENT DANS LA DIPLOMATIE ET AU MINISTERE DES FINANCES

Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères ...

13 - Janvier - 2025

Coopération : Ousmane Sonko est arrivé à Nouakchott pour une visite de travail sur l’énergie, les transports, la sécurité et la migration

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est arrivé dimanche soir à Nouakchott pour une visite officielle de deux jours consacrée essentiellement à...

12 - Janvier - 2025

LES JAKARTAMAN SONNENT L’ALERTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Les Jakartaman, ces héros du bitume et des ruelles cabossées, ont pris la route de la contestation, klaxons en main, pour rappeler au gouvernement qu’ils ne sont pas juste une...

12 - Janvier - 2025

LIVRE DE MAME BIRAME WATHE : CE QU’EN PENSE ME TINE

Hier, samedi 11 janvier 2025, j'ai eu le plaisir d'assister à la cérémonie de présentation du livre de l’écrivain et journaliste Mame Birame Wathe, un...

10 - Janvier - 2025

JUBB, JUBBAL, JUBBANTI : PROMESSE D’AUDACE OU POUDRE AUX YEUX ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

Faire « jubb, jubbal, jubbanti », c’est l’idée d’un grand ménage, une ambition de tout chambouler pour faire mieux. Ça en jette, non ? Mais...