MADICKE 2019 : NIASS ET BOUN DIONNE ACCUSÉS DE CHASSE À L’HOMME

03 - Avril - 2019

Le pouvoir est-il en train de mener une chasse aux sorcières après la présidentielle du 24 février 2019 ? C’est en tout cas ce dont Me Madické Niang accuse le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Moustapha Niass et Mouhamad Boun Abdallah Dionne sont accusés par le ci-devant candidat à la dernière présidentielle d’avoir donné des instructions pour que deux responsables de sa coalition soient relevés de leurs fonctions administratives.

Au moment où le Président Macky Sall insiste pour installer le dialogue entre lui et son opposition, deux actes posés par des piliers de son régime, risquent de compromettre davantage ce souhait. Du moins si l’on se fie à la coalition «Madické 2019» qui avait porté la candidature de Me Madické Niang à la présidentielle du 24 février 2019. Ce dernier n’est d’ailleurs pas loin d’accuser le président de l’Assemblée nationale et le chef du gouvernement de torpiller cette initiative de Macky Sall.

Les membres de cette coalition «Madické 2019» reprochent à Moustapha Niass et Mouhamad Boun Abdallah Dionne d’avoir donné des instructions pour que deux de leurs responsables soient relevés de leurs fonctions. Il s’agit de Cheikh Abdou Ndiaye et de Mandiangane Fall, respectivement coordonnateur de «Madické 2019» des régions de Louga et de Fatick.

D’après une déclaration signée par Me Madické Niang, ces deux responsables de sa coalition viennent d’«être abusivement relevés de leurs fonctions administratives sur instructions du Premier ministre, pour le premier et sur décision du président de l’Assemblée nationale concernant le second». «Ces décisions politiques sont la manifestation d’une vraie chasse à l’homme qui a été lancée par le camp du pouvoir contre ces hommes de valeurs dont le seul tort est leur appartenance à la coalition Madické 2019», dénonce Me Madické Niang.

Selon lui, ceci «prouve à suffisance que le pouvoir continue d’instrumentaliser l’Etat à des fins de règlement de comptes politiques». «Je condamne avec la dernière énergie ces décisions antirépublicaines qui sont une violation flagrante de la liberté d’opinion garantie par notre constitution», dit-il. Avant d’indiquer que «ces mesures posent de sérieux problèmes au moment où une invitation au dialogue est lancée à l’opposition par le Président Macky Sall. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Juin - 2023

Sortie de crise : La proposition qu’Emmanuel Macron aurait faite à Macky Sall

Emmanuel Macron et Macky Sall se sont parlés, le 4 juin. Au menu des échanges le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, sous les auspices de l’Élysée,...

09 - Juin - 2023

Succès électoral du PAIGC à Bissau: Le marteau de Sonko et l’enclume de Domingo (Par Babacar Justin Ndiaye)

La large victoire du PAIGC (Parti historique et opposition imposante en Guinée-Bissau) enfle inévitablement les soucis du Président Macky Sall déjà cloué...

08 - Juin - 2023

Arrestation d'Olivier Boucal : ça chauffe à Goudomp

La situation est très tendue actuellement à Goudomp. Des manifestations y sont signalées depuis hier nuit. Ces manifestations sont consécutives à...

08 - Juin - 2023

ACTES DE VANDALISME AU CONSULAT A PARIS : BENJELLOUN ET BIRAHIM CAMARA OUVRENT LE LIVRE D’HISTOIRE

Les actes de vandalisme perpétrés au consulat général du Sénégal à Paris seraient l’œuvre des militants de Pastef, accuse le consul...

07 - Juin - 2023

« L’APOLOGIE DE OUSMANE SONKO » (PAR PIERRE SANE, ANCIEN SG DE AMNESTY INTERNATIONAL)

Dans son Apologie de Socrate, (défense de Socrate) Platon nous relate la mise à mort de Socrate par les citoyens d’Athènes, ce qui en fait, était une tentative...