MAINTENIR LES LEGISLATIVES ANTICIPEES SERAIT UNE VIOLATION INACCEPTABLE DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

22 - Octobre - 2024

Maintenir les législatives au 17 novembre 2024, serait une violation inacceptable de la Constitution qui garantit le droit, la liberté et l'égalité de tous les citoyens.
De Kédougou à Tambacounda et de Matam à Saint Louis, les populations et les administrations territoriales sont négativement impactées par les inondations du bassin du fleuve Sénégal et de la Falemé .
La présence des sinistrés dans les écoles illustre l'ampleur de la catastrophe naturelle qui va durer probablement jusqu'au mois de janvier 2025 du fait de la lenteur de la décrue permettant la mobilité intra et intercommunale.
Le cas de la commune de Dembancané suffit à étayer l'exigence du report.
Au nord, elle est limitée sur 10 kms par le fleuve Sénégal, à l'est elle est séparée de la commune de Mouderi par la rivière de Ndiorol .
Au sud-est, trois rivières séparent la commune de Dembancané de sa voisine de Bokiladji : samba Gayi Nkhole , Kedadio , Grand et Petit Taniaf et Moussa Nkhare qui obstruent son accès à la route nationale .
Au sein du périmètre communal d'une superficie de 57 km2 une autre rivière, Bofel Khole sépare Dembancané et Verma.
Les deux ponts qui reliaient Dembancané à Gande , à Yacine à Bokiladji via Taniaf sont complètement détruits interdisant toute possibilité de circulation pour les personnes et les animaux en proie aux maladies , à la famine et à la soif .
Les rayons des boutiques et les tables des marchés manquent de tout . La banque, le bureau de poste et les agences de transfert d'argent, faute de liquidités, ferment guichets et portes dans la commune qui compte près de trois mille ressortissants en France.
Dans une même concession pour rallier les bâtiments, il faut utiliser la pirogue seul moyen pour convoyer les morts vers les montagnes comme cimetières.
Les dispensaires, le poste de santé et la morgue sont transformés en dortoirs pour les sinistrés préoccupés par leur survie que par la tenue des législatives à date fixée.
La commune de Dembancané est l'exact reflet de toute la vallée du fleuve Sénégal, du Goye supérieur au pont Faidherbe de Saint Louis.
Les sous prefets , les préfets , les gouverneurs des quatre régions et le ministre de l'intérieur savent plus et mieux que quiconque que dans ces conditions , aucune démocratie sérieuse ne peut se permettre d'organiser des élections libres et transparentes sans la participation de près de deux millions de citoyens .
Birahim Camara
Parti Socialiste

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Juillet - 2024

Aminata Touré répond au bilan de l’APR sur le bilan des 100 jours de Diomaye : « Un régime qui a causé tant de morts peut-il se signaler à l’opinion avec autant d’arrogance… ? » 

La présidente du mouvement Mimi apporte son soutien aux familles des victimes de l’ancien régime du président Macky Sall et demande l’annulation de la loi...

18 - Juillet - 2024

DPG de Sonko : Les trois présidents de Groupe parlementaire de l’Assemblée nationale propose une solution de sortie de crise

Les présidents des trois groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow (Benno), Ayib Daffé (YAW) et Lamine Thiam (Wallu), se sont réunis mardi...

16 - Juillet - 2024

Absence de fonds politiques : APR apporte un démenti et tire sur Diomaye Faye

« Je n’ai pas trouvé de fonds politiques », avait déclaré le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors de son face to face avec...

16 - Juillet - 2024

Affaire de la supposée corruption de juges du Conseil Constitutionnel : Doudou Wade remet le dossier sur la table

Le secrétaire général adjoint du PDS a déclaré à Saly qu’il y a nécessité de faire la lumière sur l’affaire de la...

16 - Juillet - 2024

Cheikh Oumar Diagne aux opposants : « soyez élégants et sérieux dans vos critiques »

La nouvelle opposition du régime de Bassirou Diomaye s’illustre déjà en apportant des répliques à son interview avec la presse. Mais, Cheikh Oumar Diagne...