Mali: la Cédéao presse à nouveau la junte pour un retour «rapide» des civils

07 - Septembre - 2020

La Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) a une nouvelle fois pressé la junte qui a pris le pouvoir au Mali, en demandant un retour «rapide» des civils, a affirmé lundi 7 septembre le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de l'ouverture d'un sommet de la Cédéao à Niamey.

«Il est du devoir de notre communauté d'assister les Maliens en vue d'un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques. La junte militaire doit nous aider à aider le Mali», a affirmé Mahamadou Issoufou, également président en exercice de la Cédéao.
« D'autres partenaires stratégiques du peuple Malien fondent le même espoir», a-t-il insisté. Le président nigérien a rappelé que la Cédéao avait «pris des sanctions et demandé à la junte militaire de regagner les casernes (...) et la mise en place d'une transition, d'une durée de 12 mois maximum, dirigée par des civils».
Crises sanitaire, sécuritaire, politique et économique
Le 28 août, lors d'un sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali, le président Issoufou avait indiqué que les sanctions seraient «levées progressivement en fonction de la mise en oeuvre» des mesures permettant un retour des civils. Ces sanctions (fermeture des frontières, embargo sur les échanges financiers et commerciaux) sont toujours en vigueur.
Par ailleurs, abordant d'autres sujets, le président Issoufou a exhorté ses collègues «à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune» et souligné «les difficultés de mobilisation des financements» pour lutter contre le djihadisme. «Nous devons considérer toutes les crises sanitaire, sécuritaire, politique et économique comme des opportunités. L'histoire ne repasse pas les plats. Profitons donc des occasions qu'elle nous offre pour accélérer l'intégration régionale et continentale», a-t-il conclu.
Huit chefs d'Etat dont les présidents sénégalais Macky Sall et ivoirien Alassane Ouattara mais aussi le président de Guinée Bissau Umaro Sissoco Embalo étaient présents à l'ouverture du sommet.
Afp

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

31 - Juillet - 2024

Promesses électorales pour une bonne démocratie: La société civile fait la pression su Diomaye Faye

Les membres de la société civile regroupés autour du Collectif des mouvements engagés pour l’application des conclusions des Assises Nationales (AN 2008/2009)...

31 - Juillet - 2024

Sahara occidental: Alger retire son ambassadeur après le soutien renforcé de Paris à la position marocaine

Après que la France a réaffirmé son soutien au plan du Maroc pour le Sahara occidental, l’Algérie a décidé de retirer immédiatement son...

30 - Juillet - 2024

"Victimes de la répression" de Macky Sall : Les exigences de PASTEF envers la justice

Le Bureau Politique National (BPN) de PASTEF-Les-Patriotes a récemment exprimé son soutien sans réserve au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye,...

29 - Juillet - 2024

ILS NOUS AVAIENT PROMIS LA RUPTURE DE L'ALLÉGEANCE À LA FRANCE (PAR THIERNO ALASSANE SALL)

Ils nous avaient promis la rupture de l’allégeance à la France, c’est bien parti. Le president Bassirou Diomaye Faye vient d’honorer sa 2ème visite en France...

29 - Juillet - 2024

Massacre de Thiaroye : Ousmane Sonko estime que ce n’est « pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés »

Ousmane Sonko, a réagi dimanche 28 juillet à la décision de Paris de reconnaître « morts pour la France » à titre posthume six tirailleurs...