Mamadou Ndoye de la LD révèle: «Idrissa Seck et Sonko sont les vainqueurs de la présidentielle »

13 - Mars - 2019

Dans une interview accordée au quotidien L’Enquête et diffusée ce jeudi, l’ex-secrétaire généra de la Ligue démocratique est sorti de sa réserve pour dénoncer ce qu’il appelle une victoire “légalisée’’ du président de la République Macky Sall qui, à l’en croire, l’a « préfabriquée ». Et pire, il pense que les deux vainqueurs de cette élection sont Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

« Dans l’immédiat, les deux grands vainqueurs de cette élection, c’est Idrissa Seck et Ousmane Sonko. Idrissa Seck, aujourd’hui, connait une renaissance, parce qu’il était presque mort politiquement. Aujourd’hui, il connait une renaissance et, de ce point de vue, il est un vainqueur de l’élection présidentielle. Ousmane Sonko qui, aux élections législatives, est passé par le plus fort reste et qui se retrouve aujourd’hui non seulement comme troisième, mais encore avec son score de plus de 15 %, est aussi un vainqueur de l’élection présidentielle. Pour moi, politiquement, ce sont les deux vainqueurs de l’élection présidentielle », se laisse convaincre Mamadou Ndoye.

Pour ce dernier, le résultat de l’élection présidentielle est différent de ce qui est proclamé. Selon, lui, « On ne peut pas dire que l’opposition a failli. » En réalité, fait il remarquer, « sauf le Fouta et le Sine-Saloum, Macky n’a de majorité nulle part. Je parle de majorité absolue, c’est-à-dire plus de 50% par rapport à l’opposition. Contrairement à ce qu’il déclare en disant qu’il est élu dans 40 départements, il n’a pas la majorité dans 40 départements. C’est totalement faux. Il a la majorité simple, mais pas la majorité absolue »

Poursuivant son propos, L’ancien ministre ne manque de disqualifier ce résultat : « Macky Sall a une victoire légalisée, mais celle-ci va plus peser sur lui que lui faciliter l’exercice de son mandat. Déjà, on le sent à travers le malaise qui a marqué ce scrutin. Il y a un tel malaise que lui-même est en train de fêter sa victoire par des arrestations et des procès. A l’heure où on parle (Ndlr : l’entretien est réalisé mardi), il y a un procès qui se déroule, pour les gens qui ont été arrêtés. Voilà comment il est en train de fêter son mandat. Quand on fête sa victoire de cette façon, c’est une catastrophe politique. Maintenant, du point de vue des perspectives, il faut prendre ce qui est essentiel pour le pays. Nous avons une démocratie verrouillée et dévoyée. La toute première mission de toutes les forces patriotiques et démocratiques, c’est comment sortir de cette démocratie verrouillée et dévoyée »

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