MAMADOU TALLA : « TOUT LE MONDE DOIT SE RANGER, CEUX QUI NE LE FERONT PAS, NE COMPTERONT PAS POUR NOUS » « AHMETH SALL A LA CONFIANCE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE »

10 - Septembre - 2018

Mamadou Talla « Thioucks » a tiré un bilan satisfaisant de sa tournée politique en France mais précise que le président Macky Sall sera intraitable avec les responsables qui seraient tentés de casser la dynamique unitaire dans le parti. Il a aussi précisé que le coordinateur de la D.S.E « a la confiance du président de le République » contrairement à ce qui se dit à Paris.

Infos15 : Vous venez de boucler votre tournée de remobilisation des militants. Quel bilan vous en tirez ?
Mamadou Talla : Vous me permettrez d’abord de féliciter et de remercier cette belle équipe, composée de responsables de la DSE et de BBY, qui a voulu nous accompagner dans toute la France. Pendant neuf jours, elle nous a suivis dans le Sud, à Bordeaux, dans le Nord et en Ile-de-France. Tous les responsables se sont mobilisés pour accompagner ma délégation, une délégation choisie et voulue par le président de la République. Elle était composée de moi-même, de Amadou Ciré Sall, de Samba Koïta et de Mamadou Dème. Le fait que le chef de l’Etat ait décidé de nous envoyer, ici, pour la deuxième fois en l’espace de trois mois, prouve tout son attachement à ses militants et à son parti qui est d’ailleurs largement majoritaire en France.
Notre objectif était d’abord de parler de trios éléments : l’unité dans le parti, préparer le parrainage et jeter les bases des comités électoraux autour des centre de vote. A tout point de vue, nous pouvons dire que nous sommes très heureux de voir que les militants nous attendaient jusque tard dans la nuit (minuit, une heure du matin…). Ce qui prouve qu’ils ont bien compris le message d’unité du président de la République. Aujourd’hui, le temps n’est plus à ces querelles qui avaient miné notre parti. Aujourd’hui, c’est le temps du président Macky Sall. Le temps du président n’est pas un vain mot, s’oublier n’est pas non plus un vain mot. S’oublier veut dire ne plus parler de poste, ne plus faire de calcul par rapport à l’échéance qui arrive. S’oublier veut dire parler uniquement de la réélection de notre candidat, en l’occurrence Macky Sall. S’oublier veut enfin dire : être généreux, être à l’écoute, être proche des populations, aller vers les Sénégalais enfin de créer les conditions de la réélection de notre candidat dès le premier tour. Pour l’heure, nous sommes très satisfaits, car nous avons remarqué que même des sections qui avaient gelé leurs activités ont repris du service. Nous avons également vu que des anciens du parti, que nous avons rencontrés en dehors de ces réunions publiques, sont très engagés derrière le président de la République. Même les militants, qui étaient frustrés et découragés et, qui avaient même démissionné, sont revenus dans le parti. C’est dire que la machine est prête, les hommes, l’envie et la générosité sont disponibles ! Les jeunes, les cadres, des centaines de mouvements de soutien sont tous prêts pour la réélection du président Macky Sall.
L’unité dont vous parlez n’est-elle pas de façade ? Etes-vous optimiste ?
Je suis optimiste car cette unité est durable et définitive jusqu’au 24 février. Je le dis parce qu’à la tête de l’APR, nous avons un homme qui fédère. Les militants le suivent. Et le président de la République a réaffirmé sa volonté de voir son parti uni. Et je crois que les militants ont très bien compris son message, personne ne va reculer. Quand le président siffle la fin de la récréation, c’est que c’est terminé. Aujourd’hui, vous n’entendrez plus parler de tendance. En définitive, même si le scénario est impensable, si nous ne gagnons pas la présidentielle, nous ne parlerons plus de tendance, ni de coordinateur, ni de section…Pour continuer donc à diriger le Sénégal, la réélection de notre candidat doit être l’affaire de tous. Comme je vous l’ai dit, les militants ont bien compris l’enjeu de la présidentielle, c’est la raison pour laquelle ils se sont engagés pour la victoire de notre candidat avec un score de plus de 75% en France. Croyez-moi, l’unité est définitivement installée.
Il se dit que le président sera intraitable avec les responsables qui seraient tentés de casser cette dynamique unitaire. Vous confirmez ?
Oui, je confirme parce que de 2012 à maintenant, on peut dire que ce n’était pas le temps du président. Comme l’APR était un nouveau parti, nous avons laissé les responsables exister. Ils avaient des tendances. Les batailles internes étaient nécessaires à la vie du parti. Maintenant, c’est le temps du président, on doit s’oublier. Tout le monde doit se ranger, ceux qui ne le feront pas, ne compteront pas pour nous ! Nous allons composer avec ceux qui ont cette lecture : +Nous avions eu six ans pour nous, cette année appartient au président de la République donc nous ne tolérerons pas que des responsables continuent à nous orienter vers des débats stériles. Nous n’avons plus le temps de gérer des débats internes. Nous devons plutôt nous organiser pour préparer la campagne électorale. Ce n’est plus le temps des attaques personnelles à l’intérieur du parti. Aujourd’hui, nous devons communiquer sur les actions du président de la République ou répondre à l’opposition qui est tout le temps en train de vilipender le pouvoir or il n’y a pas photo sur toute la ligne par rapport aux réalisations du président de la République. Une photographie de 2012 du Sénégal et celle de 2018 montre que notre bilan est largement positif. +
A Paris, il se dit aussi que votre implication personnelle dans cette campagne de remobilisation des militants signifie que le président n’accorde plus de confiance au coordinateur de la DSE, Ahmeth Sarr
Ce n’est pas du tout cela, au contraire le président de la République a confiance en Ahmeth Sarr et en son équipe. Cela dit, à chaque fois qu’il a besoin d’envoyer des messages forts, et c’est toujours comme ça, il envoie une délégation en lieu et place des communiqués ou des lettres. Après l’installation de Ahmeth Sarr à la tête de la DSE, nous avons effectué une tournée en France. Aucune contestation. Nous venons aussi de boucler cette tournée, aucune contestation. La présence de ma délégation, ici, montre tout simplement l’attachement du président de la République à ses militants de France. Ahmeth Sall a la confiance du président de la République et il l’a réitérée lors de sa récente rencontre avec les militants de la diaspora, à Dakar. Dès notre arrivée, c’est Ahmeth Sarr qui a confectionné le planning des visites et il nous a accompagnés partout.
Quelles appréciations faites-vous de l’implication des ex-candidats au poste de coordinateur de la DSE lors de cette tournée ?
Nous avons vu leur valeur ajoutée. Voyez-vous, quand on s’inscrit dans une dynamique de victoire, tout le parti doit être représenté. Et j’ai le plaisir de vous dire que tous les responsables se sont impliqués. Quand Moïse Sarr quitte Paris pour nous accompagner à Marseille et à Bordeaux, mais ça fait plaisir ! Je tenais aussi à vous dire que le responsable des cadres, Abdoulaye Mbodj était avec nous, de même que celui des jeunes, Emile Bakhoum. C’est dire que tout le parti était avec nous. Mais il y avait aussi les responsables de Benno. Franchement, c’est symbolique de voir les anciens candidats au poste de coordinateur de la DSE, ensemble avec Ahmeth Sarr, s’impliquer dans la mobilisation. Cela veut dire que nous avons un parti uni.
Au-delà de votre appartenance au gouvernement, qu’est-ce qui explique votre engagement pour la réélection de Macky Sall ?
Mon engagement personnel s’explique par le fait que de 2012 à maintenant, nous avons vu que de l’éducation à l’énergie ; des inondations aux infrastructures ; dans le volet social ; au niveau de la santé ; il n’y a pas photo par rapport à ce qui existait. Cet engagement me fait croire que ce serait du gâchis, au moment où nous avons du pétrole et du gaz, qu’on ne se batte pas pour continuer l’excellent travail que le président Macky Sall est en train de faire. Les finances publiques sont assainies, le pays est en route, les chantiers sont là, des villes nouvelles sortent de terre ; l’autoroute arrive aujourd’hui à Mbour et à Touba, le PUDC est là. Avec tous ces chantiers, j’estime que tout Sénégalais conscient devrait se battre pour qu’on puisse continuer. Le président se bat pour un Sénégal inclusif, un pays où il y a l’équité territoriale. C’est le premier élément explicatif. Le second est que l’intérêt du Sénégal est la seule préoccupation du président de la République. Tous les jours, il travaille du matin au soir. Malgré les attaques, il est concentré sur son travail car pour lui, c’est le résultat final qui compte. Il est né après les indépendances, a étudié au Sénégal, a occupé des postes prestigieux. Depuis qu’il est au pouvoir, tous les indicateurs sont au vert. Le PIB est passé de 1,7 à pratiquement 7%. Ce n’était pas imaginable en 2012. C’est la raison pour laquelle j’estime que tout Sénégalais qui n’est pas dans la politique politicienne devrait se ranger derrière le président Macky Sall pour une victoire éclatante en 2019.


Recueillis par Cheikh Sidou SYLLA

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