Manifestations contre un 3e mandat pour Alpha Condé en Guinée ce lundi: Déjà deux blessés à Conakry

14 - Octobre - 2019

Les manifestations contre un troisième mandat du président Alpha Condé viennent d’entraîner des victimes. Selon des citoyens de Wanindra qui ont contacté Guineematin.com, deux personnes ont été blessées par balle dans la matinée de ce lundi, 14 octobre 2019, premier jour des manifestations déclenchées par les défenseurs de la constitution guinéenne.

Saïdou Diallo et Mamadou Lamarana Barry ont d’urgence été conduits dans une clinique de la zone pour des soins. L’un a été blessé au dos et l’autre sur un pied, précise-t-on.

Appelées par le Front national pour la défense de la constitution, les manifestations sont très suivies dans la matinée de ce lundi. La circulation est bloquée un peu partout, le commerce, les écoles, l’administration et les services sont paralysés.

A un an de la fin de son deuxième et dernier mandat, le président Alpha Condé veut changer la constitution guinéenne pour rester au pouvoir. Même si le chef de l’Etat n’a pas officiellement annoncé sa candidature, elle est exprimée par son entourage, son parti politique et ceux membres de la mouvance présidentielle. Plusieurs meetings ont été organisés dans ce sens par les ministres et hauts cadres de l’Etat.

En réaction à ce risque d’atteinte à la démocratie dont la sève nourricière est l’alternance au pouvoir, plusieurs partis d’opposition ont rallié un mouvement initié par la PECUD (une plateforme de la société civile) pour créer le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). C’est ce front qui a appelé les Guinéens à entamer des manifestations ce lundi pour démontrer au président de la République et à son entourage que les Guinéens sont opposés à un changement de leur constitution acquise de haute lutte sous la junte militaire en 2009. Mais, les manifestations étant interdites en Guinée par une décision du gouvernement (en violation de la constitution), les leaders du FNDC ont alors demandé aux Guinéens de sortir partout sur le territoire national et à l’étranger devant les ambassades pour manifester.

Le coordinateur du FNDC et cinq de ses proches (tous de la société civile) ont déjà été arrêtés et sont détenus depuis le samedi. Et, hier, dimanche, plusieurs autres personnes ont été arrêtées à Matam dont le vice-maire de cette commune et responsable de la jeunesse de l’UFR, Badra Koné. Mais, le FNDC a maintenu sa manifestation qui a commencé ce matin.

A rappeler que les leaders de l’opposition (Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré) sont actuellement confinés chez eux. Selon les reporters de Guineematin.com qui sont déployés à la Minière et à Dixinn, les patrons de l’UFDG et de l’UFR ont tous les domiciles encerclés par des agents des forces de l’ordre qui refusent tout accès y compris aux journalistes.

A suivre !
 

Souces: Guineematin

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Février - 2024

LE PDS INVITE MACKY SALL A ”AGIR DANS L’INTERET SUPERIEUR DU PEUPLE”

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et la coalition Karim 2024 ont invité, lundi à Dakar, le président de la République, Macky Sall, à...

18 - Février - 2024

LES SOUTIENS DE BASSIROU DIOMAYE FAYE EXIGENT SA LIBERATION

Les soutiens de Bassirou Diomaye Faye, candidat d'opposition incarcéré à la présidentielle reportée au Sénégal, ont exigé sa...

18 - Février - 2024

RÉPONSE À MAMADOU DEME (PAR BEN YAHYA SY)

Suite à la sortie de mon grand-frère et ami, Mamadou DEME de Kisal Sénégal sur le site Infos15, je casse le serment que je m’étais fait de ne pas lui...

18 - Février - 2024

LE CC A DESAVOUE DEUX FOIS MACKY SALL (NICOLAS NORMAND)

Le Sénégal est face à son avenir. Va-t-il rester un exemple de démocratie en Afrique ? C'est une des questions qui se pose aujourd'hui alors que la...

16 - Février - 2024

CETTE DECISION EST UN CAMOUFLET POUR LE POUVOIR (JEAN CHARLES BIAGUI, ENSEIGNANT-CHERCHEUR)

« Cette décision du Conseil constitutionnel est un camouflet pour le pouvoir en place et son candidat, Amadou Ba. Le Conseil constitutionnel n’est non seulement pas allé...