MARCHE DE PROTESTATION DE LA PLATEFORME "GNO LANK, GNO BAGN » : L’AVERTISSEMENT !

14 - Décembre - 2019

Les Sénégalais sont sortis massivement, vendredi 13 décembre, pour assister à la marche de protestation de la plateforme "Gno lank, Gno bagn» contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna & Cie.
Parmi les nombreux manifestants, visiblement en colère, beaucoup de mères de famille, des personnes du troisième âge, des enseignants et de nombreux jeunes, des étudiants notamment . De la Place de la Nation au Rond-point de la RTS, ils ont vociféré des slogans hostiles au pouvoir en place et exprimé leur détermination à s’opposer à la hausse du prix de l’électricité.
Le succès populaire de la manifestation s’explique en partie par l’impopularité de la mesure prise par SENELEC. Et puis, la hausse frappe de plein fouet le portefeuille de chaque Sénégalais, du chef d’entreprise au cireur de chaussures ; le militant de l’opposition comme celui de la majorité présidentielle. C’est la raison pour laquelle l’argument éculé tendant à voir la main de l’opposition derrière toute manifestation contre des actes posés par le pouvoir ne peut tenir ici.
L’autre enseignement qu’on peut tirer de la réussite populaire de la marche est que les Sénégalais n’ont pas été convaincus par les explications bancales du Directeur général de SENELEC comme celles de Mouhammadou Matar Cissé, ministre du Pétrole et des Energies. Pire, au lieu d’apaiser la situation, les tenants du pouvoir ont choisi la manière forte en envoyant Guy Marius Sagna et ses compagnons en prison. Des détenus qui ont commis un crime de lèse-majesté, à savoir manifester devant les grilles du palais contre la hausse du prix de l’électricité.
Cette manifestation dont le succès populaire est incontestable peut être considérée comme un sévère avertissement lancé à Macky Sall : Aucun pouvoir, quel que soit sa solidité, ne peut résister à la volonté du peuple. Le régime d’Abdou Diouf comme celui d’Abdoulaye Wade ont tous les deux été perdus, en partie, à cause de leur mauvaise gestion de la crise de l’électricité.
Alors, j’ose croire que les tenants du pouvoir n’ignorent pas l’adage qui dit : « Jamais deux sans trois. » Si c’est le cas, qu’ils prennent des mesures nécessaires pour calmer la colère des populations.
Cheikh Sidou SYLLA

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