MIEUX COMMUNIQUER QUE RÉAGIR (PAR MOUSTAPHA DIAKHATÉ)

29 - Août - 2019

Il a fallu des accusations sur d'éventuels risques de prévarications minières pour que la ministre des Mines et le directeur de l'Apix décidèrent de présenter à l'opinion nationale l'état d'avancement des négociations entre l'État sénégalais et l'entreprise turque Tosyali Holding.

C'est ce qu'il ne faut surtout pas faire, dans une démocratie d'opinion comme celle du Sénégal où, désormais, l'accusation équivaut à la culpabilité.

Par ailleurs, il urge de tirer toutes les conséquences de la dernière révision constitutionnelle proclamant les ressources naturelles comme patrimoine du peuple sénégalais et érigeant la transparence comme leur mode de gouvernance.

La Constitution en son article 25-1 dispose, en effet, que :

"Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l'amélioration de ses conditions de vie. L'exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croyance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. L'État et les collectivités territoriales ont l'obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier."

Dans la droite ligne de cette réforme majeure, l'Assemblée nationale où siègent les représentants constitutionnels du peuple doit être mieux impliquée dans le processus de validation et d'approbation des accords relatifs aux ressources naturelles du Sénégal.

Les discussions ouvertes à la presse nationale sur les projets de convention entre la République et tout promoteur-développeur en commissions et en plénières à l'Assemblée nationale, dans des débats libres et sans concession, sont les meilleures garanties de la transparence, de l'information des populations et la préservation des intérêts nationaux.

L'implication de l'Assemblée nationale et des collectivités territoriales impactées par l'exploitation minières dans le processus de validation des conventions n'est plus un choix mais une obligation pour le gouvernement depuis la révision constitutionnelle de 2016.

C'est aussi cela le Sénégal de TOUS, le Sénégal pour TOUS et surtout le Sénégal par TOUS.

Vive la République !

Vive le Sénégal !

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Décembre - 2023

Présidentielle 2024: Karim Wade a déposé sa candidature

Karim Wade, 55 ans, fils et ancien ministre de l’ex-président (2000-2012) Abdoulaye Wade, a déposé dans la nuit de vendredi à samedi sa candidature à...

22 - Décembre - 2023

SEJOUR DE AMADOU BA EN FRANCE: BIRAHIM CAMARA POINTE LES MANQUEMENTS

Le premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition BBY choisi par le président de la republique, Monsieur Macky Sall avait drainé une foule immense lors du meeting du 9...

22 - Décembre - 2023

REVUE DE PRESSE : L’INVESTITURE D’AMADOU BA ET L’AFFAIRE DE LA POUPONNIERE KEUR YEURMANDE AU MENU DES QUOTIDIENS

L’investiture d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar à la présidentielle de 2024, le placement en garde à vue de Ndélla Madior Diouf,...

21 - Décembre - 2023

DECISION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 3/E/98 : LA CANDIDATURE DE SONKO A LA PRESIDENTIELLE DE 2024 EST RECEVABLE (MEME EN L’ABSENCE DE FICHES DE PARRAINAGE ET D’ATTESTATION DELIVREE PAR LA CDC)(PAR SEYBANI SOUGOU)

Dans un Etat de droit, la compétition électorale doit être loyale, libre, ouverte, transparente, sincère et démocratique. Sous ce rapport, les multiples obstacles...

21 - Décembre - 2023

AYIB DAFFE DEMANDE OFFICIELLEMENT L’INTERVENTION DE LA CENA

Le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, a officiellement saisi la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans le cadre du bras de fer qui l’oppose...