Mobilisation pour le respect du calendrier électoral : «Aar sunu élection» ouvre le front

09 - Février - 2024

A l’image des partis politiques, une quarantaine d’organisations de la société civile, de syndicats, d’associations non gouvernementales, de différents instances religieuses regroupées autour de la plateforme « Aar sunu élection » sont vent debout contre le report des élections présidentielles prévues au 25 février 2024. Face à la presse hier, jeudi 8 février, ces organisations ont annoncé plusieurs actions prochainement pour réclamer le maintien du calendrier électoral à date échue.

« Les revendications, il n’en y a pas deux, il n’en y a pas trois, ce que nous voulons c’est le rétablissement du processus électoral qui entraine ipso facto la tenue de l’élection à date échue, c’est-à-dire le 25 février 2024 conformément à la Constitution qui prévoit que l’élection doit se tenir au moins 45 jours francs ou 30 moins avant l’expiration du mandat du président de la République », lâche Babacar Fall, secrétaire général du Gradec. En termes clairs, d’après le secrétaire général du Gradec membre de la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ : « Ce que nous voulons, c’est que le décret qui abroge le décret antérieur convoquant le collège électoral soit annulé et que l’élection puisse se tenir à date échue ». Interrogé par ailleurs sur les moyens d’actions mis en place pour arriver au maintien de ce calendrier, il déclare : « Nous sommes une quarantaine d’organisations. Il y a des organisations qui sont dans des secteurs bien déterminés. Mais aujourd’hui, il s’agit d’avoir un plan d’actions glissant qui intègre donc plusieurs actions à la fois, qui vont des pétitions, des prières dans les mosquées et les Eglises, jusqu’à l’organisation des villes mortes et d’une grève générale, disons pour paralyser le pays. »

De leur côté, les syndicats d’enseignants ne sont pas du reste. Face à la presse, Ndongo Sarr, secrétaire général du Cusems qui indique avoir été désigné par ses pairs dans ce combat pour la restauration de la légalité constitutionnelle, renseigne : « Nous avons décidé de nous retrouver, nous autres, les syndicats d’enseignants ce soir à 15h à notre siège et ce pour harmoniser le plan d’actions que nous devrons dérouler la semaine prochaine. » Mais, en attendant a fait noter le Sg du Cusems, « Dès demain, à 10h, nous demandons à l’ensemble de nos collègues, camarades, de tous les ordres du préscolaire au supérieur, d’observer un débrayage». « A l’évidence, samedi, nous allons nous réunir pour évaluer ce plan d’actions que nous entendons dérouler la semaine prochaine dont l’objectif, c’est d’appeler les autorités à la raison, de manière à ce que la légalité constitutionnelle soit restaurée, parce qu’il n’est pas admissible qu’un président de la République au terme de son mandat puisse s’arroger le droit d’allonger comme ça gratuitement son mandat. Cela est inacceptable et avec l’ensemble des forces sociales, nous allons nous mobiliser pour faire en sorte que cela n’arrive pas », a laissé entendre M. Sarr.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Janvier - 2024

Confusion dans la vérification des parrainages; Le Forum Civil invite le Conseil Constitutionnel à expliquer aux citoyens sa méthode de vérification

À l’approche de la présidentielle, les questions liées au parrainage agitent la classe politique et les citoyens. Birahim Seck enjoint les membres du Conseil...

09 - Janvier - 2024

Présidentielle 2024 malgré sa détention d'une carte d'électeur: Mary Teuw Niane, deuxième candidat « non-identifié » sur le Fichier électoral

Après le candidat Mouhamed Ben Diop, c’est autour du Professeur Mary Teuw Niane de rejoindre la colonne des électeurs ne figurant pas sur le Fichier électoral....

08 - Janvier - 2024

Un collectif de 27 candidats, dont Sonko, conteste le processus électoral sénégalais

Le 7 janvier 2024, un groupe de candidats à l’élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2024 s’est formé en un collectif pour...

08 - Janvier - 2024

Cour suprême : les avocats de Sonko répondent à l’Agent judiciaire de l’État

Les avocats de Ousmane Sonko ont déposé, vendredi dernier, leur mémoire de défense en réponse à la saisine de la Cour suprême par l’Agent...

08 - Janvier - 2024

De l’exigence d’un nouvel examen du système de parrainage par le Conseil constitutionnel en vue de renforcer l’intégrité….( Par Boun A. Dionne)

Passé au second tour au parrainage suite au contrôle des dossiers de candidature pour la présidentielle de 2024, l’ancien Premier ministre Mahamed Boun Abdallah Dionne...