MOHAMMED DIONNE RECADRE SÉVÈREMENT ABC

26 - Septembre - 2018

Le Premier ministre déchire le rapport du médiateur de République qui, au terme de sa tournée dans la région de Matam, s’est indigné de l’état de dénuement du Ferlo. Mouhamed Boun Abdallah Dionne qui était à Kaolack hier pour lancer les travaux d’assainissement de 10 villes, s’en est pris à Me Alioune Badara Cissé.

La récente sortie du médiateur de la République est en en train de susciter des vagues. Le Premier ministre, irrité par cette sortie du médiateur de la République, n’a pas mis de gants pour recadrer Me Alioune Badara Cissé qui, lors de sa tournée dans le Ferlo, s’est indigné de l’état de dénuement dans lequel se trouve cette zone située nord du pays. «Je voudrais saisir cette occasion pour faire une mise au point solennelle, en ma qualité de chef du Gouvernement au médiateur de la République», a indique le Premier ministre en marge de la cérémonie de lancement des travaux d’assainissement de 10 villes. «Je dis : Monsieur le médiateur, vous avez tort. Vous n’avez pas raison, ni sur la forme, ni sur le fond, encore moins sur le contenu», martèle Mouhamed Dionne.

Pour lui, Me Alioune Badara Cissé s’arroge des pouvoirs qui ne sont pas les siens. «Il n’est pas l’Assemblée nationale qui a l’exclusivité du contrôle des politiques publiques. Il n’est pas un corps de contrôle pour s’ériger en censeur de l’action publique, conduite, coordonnée et mise en œuvre par le gouvernement de la République selon notre Constitution. Il a afin tort parce qu’il n’est pas le chef de l’Etat pour en appeler à l’élaboration de nouvelles politiques publiques. Il s’agit là d’une compétence exclusive du chef de l’Etat que de définir la politique de la Nation», soutient Mohammad Boun Abdallah Dionne avant de rendre hommage à un «homme d’exception», en l’occurrence le chef du protocole décédé, Bruno Diatta. Le chef du gouvernement appelle le médiateur de la République à revenir aux fondamentaux de la République. « Il n’y a pas de Sénégalais à part. Nous sommes une Nation unie et plurielle. Et je pense qu’une autorité ne devrait pas travailler sur ce registre», sérine le Premier ministre. «Il est temps de rompre avec ces stratégies de propagation d’une déception qui n’existe que dans la tête de ceux qui le disent».

Selon Dionne, « certains sont atteint de cécité, parce que ce ne sont pas les yeux qui voient, mais le cœur. Et quand le cœur voit, la langue s’exprime aisément», indique le Premier ministre. Il a mis en garde le médiateur de la République. «Au total, je voudrai appeler à plus de rigueur dans la démarche, et rappeler que le gouvernement n’acceptera pas, d’aucune institution ou autorité, que ses pouvoirs et ses prérogatives, soient malmenés. Je veux être clair avec le médiateur de la République. Nous ne l’accepterons pas. Que chacun fasse son travail et le bien national sera mieux gardé», tranche le chef du Gouvernement.

L'AS

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