MOÏSE SARR : POURQUOI NOUS AVONS DÉCIDÉ DE FERMER LES CONSULATS DE BORDEAUX ET DE LAGOS

06 - Juillet - 2019

Le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, M. Moïse D. SARR réagit suite à la fermeture des Consulats de Bordeaux et de Lagos et explique le sens et la portée des nouvelles mesures de rationalisation des effectifs et d’amplification des Consulats mobiles prises par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.


Pouvez-vous revenir sur certaines des dernières mesures prises par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et, plus particulièrement, sur la fermeture de nos consulats à Bordeaux et à Lagos ?

A la suite des dernières mesures prises par le Département (des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Ndlr), dont la réduction des effectifs de certaines missions diplomatiques et consulaires et la fermeture annoncée des Consulats généraux du Sénégal à Bordeaux et à Lagos, il me semble important d’éclairer l’opinion nationale et internationale, particulièrement les Sénégalais de la Diaspora, afin de leur permettre de comprendre ces décisions, qui ne sont dictées que par une ferme et réelle volonté de Son Excellence, le Président de la République, Macky SALL, à mieux prendre en charge l’ensemble des préoccupations de nos compatriotes de la Diaspora. Dans un souci d’optimisation des ressources, Son Excellence, le Président de la République, Macky SALL, a instruit le Gouvernement de mettre en œuvre un certain nombre de réformes orientées vers la satisfaction des besoins de nos concitoyens. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a pris certaines mesures dont l’objectif est d’améliorer sensiblement les conditions de travail et de vie de nos diplomates, mais aussi et surtout de renforcer l’efficacité de notre réseau diplomatique et consulaire en vue d’améliorer la qualité des services offerts à nos compatriotes vivant à l’Étranger. Dès lors, ce qu’il faut comprendre, c’est que le processus de rationalisation entamé n’est nullement en opposition avec les attentes légitimes de nos compatriotes, surtout en ce qui concerne l’accès aux services consulaires.

Pourtant, le Gouvernement est accusé de ciblage dans cette rationalisation qui va encore engendrer beaucoup de soucis pour les Sénégalais de l’extérieur ?
Au contraire, nous travaillons à moderniser davantage notre Administration à travers, entre autres, un processus de dématérialisation de plusieurs actes administratifs. Ces innovations vont limiter certains déplacements physiques, avec une opérationnalisation renforcée des procédures et une amélioration conséquente du traitement des demandes de nos compatriotes. Vous conviendrez avec moi qu’au 21e siècle, la proximité géographique n’est plus le seul critère pour apprécier la qualité d’un service rendu. En effet, d’une proximité géographique, il est important de savoir que nous nous inscrivons dans une proximité organisée qui aura le double avantage de maintenir les services de proximité et d’améliorer considérablement et de manière continue la qualité des services offerts. Faut-il le rappeler, c’est avec le Président Macky SALL que nous avons inauguré et amplifié les consulats mobiles qui ont permis de répondre efficacement aux besoins de la Diaspora sénégalaise dans plusieurs villes où il n’y avait aucune représentation physique consulaire. C’est sous le magistère de Son Excellence, le Président Macky SALL, que nous avons commencé à produire et à délivrer des passeports dans certains de nos consulats, comme ceux de Paris, de New York, de Milan, de Djeddah, d’Abidjan, de Libreville, de Bamako et, souvent, en moins de 24 heures, à enrôler et produire également, de manière continue, des Cartes Nationales d’Identité dans certains centres. Nos compatriotes de la Diaspora ont bien compris que la satisfaction de leurs préoccupations légitimes est une priorité pour le Président de la République, Macky SALL. Le retour du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, après l’élection des quinze députés dédiés à la Diaspora, sans oublier, entre autres, leur présence dans toutes institutions de la République et leur implication active dans la marche du pays, en sont une parfaite illustration.

Certaines voix se sont levées, surtout celles de l’opposition, pour associer, par exemple, la fermeture du Consulat de Bordeaux à la défaite de la majorité dans cette ville de France lors de la dernière Présidentielle. Qu’en est-il réellement ?
C’est de l’agitation puérile, qui ne repose que sur de la mauvaise foi et des interprétations simplistes. Un tel argument ne tiendrait pas une seule seconde à l’analyse. C’est vraiment dommage et regrettable de voir distiller de telles fausses informations. Bordeaux est un fief de l’APR et n’en déplaise à ces activistes, nous y avons gagné, à l’exception de la Présidentielle de 2019, toutes les élections depuis 2012. Que diront-ils alors de la fermeture du consulat du Sénégal à Lagos où le Président Macky SALL a remporté l’élection ? Ces gens doivent être plus rigoureux dans leurs analyses s’ils veulent que les Sénégalais les prennent au sérieux. J’insiste sur le fait que rien ne saurait nous détourner de notre mission : satisfaire avec éthique et responsabilité les préoccupations légitimes de nos concitoyens, où ils se trouvent. Les agitations de certains acteurs de mauvaise foi ne sauraient nous détourner de notre agenda des réformes utiles et nécessaires pour notre pays, encore moins de notre but ultime : assurer l’émergence de notre pays, dans tous les domaines. Je rappelle, avec force, qu’aujourd’hui plus que jamais, nous nous inscrivons dans une dynamique de réformes pour une meilleure efficacité de l’action publique. Dès lors, tous les services offerts par nos consulats seront au moins maintenus à défaut d’être élargis et enrichis. En effet, les services consulaires se rapprocheront davantage des administrés, à travers la dématérialisation de certains actes administratifs et la multiplication des consulats mobiles pour une couverture géographique optimale et une proximité renforcée. Toute autre interprétation politicienne de cette réforme de l’action publique de l’État, à tous les niveaux, tant national qu’international, n’engage que son auteur. Au-delà de ces deux villes, que nos compatriotes de la Diaspora soient assurés de la détermination sans faille du Président Macky SALL, du Ministre Amadou Bâ et de tout le gouvernement, à leur assurer, autant que faire se peut, de meilleures conditions de vie dans leurs pays d’accueil et de notre engagement à satisfaire toutes leurs demandes et préoccupations légitimes, ainsi qu’à leur fournir la protection et l’assistance dont ils ont besoin, partout à travers le monde. C’est, en résumé, le temps du renforcement de l’influence et du rayonnement de notre pays à l’international grâce à son réseau diplomatique.

L’Observateur

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

07 - Septembre - 2024

MATAM : OUSMANE SONKO LANCE OFFICIELLEMENT LA QUATRIEME JOURNEE NATIONALE DE NETTOIEMENT

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé officiellement samedi, la quatrième édition de la Journée nationale de nettoiement ”Sétal Sunu...

07 - Septembre - 2024

REVUE DE PRESSE : LA NOUVELLE DATE DE LA DPG EN EXERGUE

La livraison du week-end des journaux reçus à l’APS met principalement le curseur sur la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre...

07 - Septembre - 2024

MATAM : OUSMANE SONKO LEVE UN COIN DU VOILE SUR LE DISCOURS A LA NATION DU PRESIDENT DIOMAYE

Le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé que le président Bassirou Diomaye Faye allait s’adresser à la nation dans les prochains jours. A Matam, ce samedi 7...

07 - Septembre - 2024

LES ENSEIGNEMENTS TIRES DU SEMINAIRE ORGANISE PAR " LE BUREAU POLITIQUE ELARGI" DU PARTI SOCIALISTE

Le discours introductif du Secrétaire Général, la camarade Aminata Mbengue Ndiaye et la note de cadrage du Secrétaire National en charge des élections, le...

07 - Septembre - 2024

France: "Rien ne peut se faire sans le RN", juge Jordan Bardella.

Barner "est un Premier ministre sous surveillance", a déclaré le président du Rassemblement national (RN). Le RN a choisi de lui accorder le "bénéfice du doute"....