MONSIEUR ZEMMOUR, VOTRE HAINE NE TROUVERA PAS UN TERREAU FERTILE AU SÉNÉGAL ! (PAR MOISE SARR)

13 - Mars - 2021

Le controversé polémiste français Éric ZEMMOUR a laissé entendre dernièrement que le Président Macky SALL aurait suivi les instructions de son homologue Français, Monsieur Emmanuel MACRON, dans une affaire privée, pendante devant la justice.

En insinuant que celle-ci est indirectement aux ordres et aiguillonnée, à souhait, depuis Paris, Monsieur Zemmour a certes insulté cette grande institution mais surtout a laissé parler son inconscient hanté par un complexe de supériorité, doublé d’une attitude prétentieuse.

Voilà un homme docte dans ce qu’il y a de plus répréhensible, c’est-à-dire le rejet de tout ce qui ne lui ressemble pas et qui lui serait étranger, dont la supposée expertise, trempée à l’encre abjecte et dégoutante, lui servirait de blanc-seing pour parler de tout sans discernement. Il n’a guère conscience (ou feint de ne point en avoir) que ses errements et logorrhées ne font pas école ; du moins chez nous.
Pas étonnant que Thémis l’ait pris en estime et en grande sympathie.

De ses analyses, on comprend aisément que ce personnage ne baisse la tête devant la ritournelle de ses propos et écrits qui suscitent l’ire et les condamnations de l’écrasante majorité de ses auditeurs et lecteurs. Une telle attitude renseigne, à suffisance, de sa volonté manifeste de vouloir attiser des tensions et installer la haine entre des peuples amis, notamment ceux de la France et du Sénégal.

Et pourtant, c’est bien dans un pays africain, au Burkina Faso, que le Président Macron a déclaré : « Je suis d’une génération où on ne vient pas dire à l’Afrique ce qu’elle doit faire, quelles sont les règles de l’état de droit (…) ». La symbolique est tellement forte qu’il est impossible de l’oublier, à moins que l’on ne soit frappé d’une sénilité primaire.

A ce trouble-fête multirécidiviste, saltimbanque intellectuel, je veux dire que le Sénégal ne sera jamais son terrain de jeu et de recherche d’audience pour combler un gap de crédibilité dans le débat public de son propre pays. Il y a déjà été livré la sentence populaire du « déjà vu, déjà entendu ». Son refrain sonnera mal au Sénégal.

En effet, la relation entre la France et le Sénégal a toujours été empreinte d’amitié profonde et réciproque. Nos dirigeants respectifs ont toujours su peser et soupeser le caractère précieux de cette amitié pour ne pas la jeter aux orties. N'en déplaise aux agitateurs médiatiques, en quête d’un perpétuel buzz, au prix d'insulter notre intelligence collective.

Il y a un temps pour parler, un temps pour se taire et…observer.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

21 - Décembre - 2023

Organisation de la présidentielle : Les leaders alliés de Sonko disqualifient Sidiki Kaba

Elle peut être qualifiée de longue marche, la trajet fait par les envoyés de Ousmane Sonko afin de mettre la main sur la fiche de parrainage. Une marche qui ne finit pas! Et...

20 - Décembre - 2023

Projet de loi immigration : ce que contient le texte négocié entre le camp présidentiel et LR, largement durci par rapport à la version initiale

Peut-on encore parler de texte d'équilibre ? Après un bras de fer entre la majorité et Les Républicains sur les APL et une interruption pour la nuit, la commission...

20 - Décembre - 2023

PROJET DE LOI IMMIGRATION : LE PARLEMENT ADOPTE LE TEXTE ISSU DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE

Un épilogue victorieux pour le gouvernement mais porteur de lourdes conséquences politiques. Le Parlement a adopté mardi 19 décembre le projet de loi sur l'immigration,...

20 - Décembre - 2023

LOI IMMIGRATION : DEMISSION D'UN MINISTRE, LE PS SAISIT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL… LES REACTIONS APRES L'ADOPTION

L'adoption du projet de loi immigration, adopté par le Parlement dans la soirée de mardi 19 décembre, aura plus que jamais renforcé les divisions au sein de...

20 - Décembre - 2023

PROJET DE LOI IMMIGRATION : LA DECHEANCE DEMOCRATIQUE (L'EDITO DE PAUL QUINIO)

La commission mixte paritaire a décidé, ce mardi 19 décembre, d’un texte ultra droitier sur la loi immigration. Une bérézina démocratique pour...