NI LE « MBOUROU SECK » NI LE « SOOW » PERIME NE PEUVENT SAUVER LE SENEGAL ! ( PAR MOHAMED GASSAMA)
Permettez-nous, d’emblée, de poser une problématique. L’ancien maire de Thies cherche-t-il à se sauver de l’oubli ou à sauver le Sénégal ? La question mérite d’être posée. Pour nous, en tout cas, la réponse coule de source. Sous ce rapport, nous pencherons plutôt pour la première partie de notre interrogation d’autant plus que le « Jomborton », comptable de tous les maux dont souffre le pays, est loin d’avoir les moyens de son ambition, à savoir, reconquérir les cœurs des sénégalais. Alors qu’est-ce qui peut bien le faire courir ? Pas la présidence de la République ! Pour cela, l’élection, du 24 mars 2024, a nettement sonné le glas de tout espoir. Par courtoisie, nous nous garderons de rappeler les suffrages obtenus par celui qui prétend sauver le Sénégal, tant les chiffres prouvent, à suffisance, que les populations lui ont définitivement tourné le dos. Alors quoi d’autre? Certainement, qu’il entend profiter du climat social pour se frayer un passage dans le méli-mélo politique dans le but de faire une cure de jouvence. Voyons bien que tout cela relève d’un fantasme ou d’une fiction. Osons le dire, sans ambages, à un moment de la vie, il faut avoir l’humilité et le courage de procéder à une introspection, de se regarder dans la glace ou de monter sur la balance pour évaluer son poids ou sa valeur. C’est pour dire que les temps ont changé et que le niveau du jeu politique est trop élevé pour les bas de plafond. De ce fait, il serait illusoire voire démentiel de penser pouvoir mettre la pression, sous quelle que forme ce soit, sur le Gouvernement du Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, dirigé par Monsieur Ousmane SONKO. Pour mémoire, le « sauveur », qui fut le « Mbourou » ou le « Sow », utilisé par le régime précédent pour tenter d’endormir le peuple, qualifiait certains protagonistes de « feuilles mortes ». À ce titre, nous aimerions bien qu’il nous dise à quoi ressemblerait un candidat dont le score flirte avec le zéro pour cent. Si la réponse tarde, nous nous référerons à l’histoire pour trouver le comparé du « sauveur abîmé », c’est-à-dire, l’histrion. Dans la Rome antique, l’apparition des histrions, vers 362 avant J-C, avait marqué la naissance d’un genre farcesque. En effet, c’était pour la première fois que l’on découvrait des personnages qui se donnaient en spectacle en jouant des farces. Plus tard, ces deniers devinrent des comédiens qui se déplaçaient de ville en ville pour égayer les citoyens. Ainsi, les retrouva-t-on partout avec leur sens du cabotinage. Une fois le statut d’acteur politique obtenu, ces cabotins attraperont une nouvelle pathologie qu’on pourrait appeler : Trouble de la personnalité histrionique. Nous ne sommes pas admis à exercer la médecine, c’est clair, mais nous pouvons relayer la sagesse de ceux qui ont eu le privilège de prononcer le serment d’Hippocrate en relevant que l’objectif majeur d’une personne atteinte de trouble histrionique consiste à vouloir toujours se prendre pour le centre du monde et à consacrer toute son énergie à s’attirer les attentions. Reste maintenant à savoir si les sénégalais ont besoin d’être sauvés par un « sauveur abîmé » ?