« Non à la limitation des mandats et précisions » (Par Serigne Macké Ndiaye)

21 - Novembre - 2019

Depuis un certain temps, il est question de débattre d’un troisième mandat que le Président Macky Sall pourrait briguer en 2024. Je n’entre pas dans ce jeu qui, en réalité, ne m’intéresse pas présentement et je l’ai dit et écrit depuis très longtemps.
Et pour rafraîchir les mémoires je disais que le Président n’avait pas à se prononcer sur cette question, présentement. En effet en disant « non je ne briguerai pas un autre mandat », il libérerait ses partisans qui, légitimement, veulent lui succéder.
En disant « oui je me présente », il installerait le pays dans une campagne électorale permanente. Or l’un dans l’autre, il a besoin de la cohésion des membres du gouvernement qui doivent s’unir au tour de l’essentiel.
En ce qui me concerne, je vais au-delà et propose la non limitation des mandats pour la Présidence de la République comme pour les Députés, les Maires, les Présidents de Conseil départemental.
De 1960 à nos jours, nous n’avons connu cette limitation qu’à partir de 1993 et cette décision était dictée par deux faits conjoncturels:
– Le discours de la Baule qui imposait aux Africains, certains Africains devrais-je dire, « limitez-vous à deux mandats »,
-Le lendemain sombres des élections de 1988 très mouvementées qui poussaient le Président Abdou Diouf à prendre l’initiative d’une concertation avec l’opposition. C’est ainsi qu’est né le code consensuel dénommé code Kéba Mbaye.
A mon humble avis, le seul combat qui mérite d’être mené est celui de la transparence des élections, élections dont les résultats seraient acceptés par tous les acteurs : candidats, observateurs etc.
Depuis que j’ai lancé cette idée, les valets de l’impérialisme, ces représentants de l’Occident et de certains Lobbies ainsi que ceux qui sont pressés de prendre le pouvoir se ruent sur les brancards en brandissant, non pas des arguments, mais des injures, ce qui ne me dérange point car la violence tant verbale que physique est l’arme des faibles.
Aussi on semble oublier que le Chancelier Allemand et le Premier Ministre Britannique qui jouent le même rôle que le Président de la République exécute des mandats illimités. Rendons au peuple sa souveraineté. C’est à lui et à lui seul qu’il revient d’élire, de réélire ou de changer de dirigeant. L’essentiel est que l’élection soit transparente et sincère.
Voilà le vrai débat qui dépasse l’actuel Président et ses adversaires. Il dépasse même notre génération. Il nous interpelle tous et que ceux qui n’ont pas d’arguments ou qui ne sont que les porte-voix de l’Occident et dès Lobbies connus se taisent.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Juillet - 2022

Japon: l'ex-Premier ministre, Shinzo Abe, attaqué en plein meeting est décédé

L’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe est mort à 67 ans, vendredi 8 juillet, après avoir été blessé par balle lors d’un rassemblement...

08 - Juillet - 2022

ATTAQUES CONTRE SONKO : DIOMAYE FAYE OUVRE SON LIVRE D’HISTOIRE

Qui veut noyer Sonko l’accuse de fractionniste, pourrait-on dire suite au propos de Bassirou Diomaye Faye, coordonnateur des cadres de Pastef. Dans un article du Journal Bés BI-Le...

08 - Juillet - 2022

KING FAHD PALACE : OUSMANE SONKO REÇU PAR LE PRESIDENT UMARU SISSOKO EMBALO

L’image est largement partagée sur les réseaux sociaux manifestement par les inconditionnels d’Ousmane Sonko. Sur la page Facebook de Sonko, plus de trois mille...

08 - Juillet - 2022

PARIS : CONFERENCE DE PRESSE DE BBY CE VENDREDI

Après AAR Sénégal, c’est au tour de BBY du département Europe du Nord, du Centre et de l’Ouest de procéder à la présentation de ses...

08 - Juillet - 2022

Levée des sanctions contre le Mali: le discours de remerciement du Colonel Assimi Goïta au peuple malien

Le Mali est ressorti plus fort de l’embargo infligé par les chefs d’Etat de la CEDEAO. Et le Mali tirera toutes les leçons de cet embargo. C’est en quelque sorte...