OPINION ;

11 - Novembre - 2021

Fortune diverse dans le commandement territorial, au seuil du processus électoral, avec le dépôt des listes de candidatures. À côté des pédagogues et neutres arbitres de la compétition dont on magnifie la posture, l’assistance et la diplomatie dont ils ont fait preuve lors de ces opérations, il y a eu les carriéristes qui ont trouvé, en cette occasion, le moyen de faire des appels du pied à leurs supérieurs pour espérer une promotion future.
Dieu merci, les listes injustement recalées, ont formulé des recours diligents et obligé les cours d’appels à dire le droit. Leur main n’a pas tremblé dans le cinglant désaveux qu’elles ont administré à ces zélés que leur képi empêche de voir plus loin que leur éphémère carrière.
Pour une fois, magnifions la rigueur avec laquelle les magistrats ont remis les choses à l’endroit. Sans eux la compétition électorale aurait été déjà corrompue à ce stade. Une mémorable déculottée que viennent de subir certains préfets et sous-préfets qui se sont tristement signalés par leur attitude partisane et pro-pouvoir.
Leur nom restera gravé dans les annales de l’histoire politique. En 2021, ils croient encore que leur ascension professionnelle peut être bâtie sur les cendres de l’engagement citoyen ou du projet politique dont sont porteurs les acteurs qu’ils entendaient ainsi sacrifier, le temps d’une soirée.
Ils ne désarmeront pas. En tout pas tant qu’ils ne trouveront pas une opposition plus forte que leur obsession de faire belle carrière quelqu’en soit le prix.
L’opposition doit définitivement comprendre que les administrateurs qui agissent ainsi ne sont pas que dans l’abus de pouvoir systématique qu’ils tiennent, pour certains, dans l’excès de déférence dont ils jouissent ou ont pu jouir dans certains coins reculés du pays. Ils sont aussi et surtout des bras armés du pouvoir en place. La volonté du pouvoir d’enterrer la coalition YEWWI ASKAN WI a été clairement exposée par le ministre directeur de cabinet du président de la république et certains préfets et sous préfets veulent jouer les croques-morts. Mais ça ne passera pas.
Ne pas baisser la garde et ne pas leur accorder une once de confiance, dans la suite du processus électoral, est un minimum de précaution dont on ne peut faire l’économie. Surveillez-les, comme jamais ils ne l’ont été de leur vie professionnelle.
Ils seront évidemment tentés de finir leur forfait. Car ils sont habités par la hantise de leur carrière ou tiennent coûte que coûte à entrer dans les bonnes graces de leurs commanditaires.
Que les candidats et mandataires de l’opposition sachent donc que ces « arbitres » partisans n’hésiteront pas, à un moment ou un autre du jeu électoral, de siffler contre eux un pénalty imaginaire.
Toutes les précautions doivent donc être prise dans le déroulement des opérations électorales, l’acheminement des procès verbaux des différents bureaux de votes et le décompte des voix.
Dans ces différentes phases, représentants, mandataires et plénipotentiaires devront noter toute attitude constitutive d’une violation des dispositions du code électoral de leur part et leur opposer la résistance pacifique et légale qui sied.

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