OPINION : QUEL PATRIOTISME SÉNÉGALAIS POUR DES INSTITUTIONS FORTES ? (PAR AMADOU BALDE, COORDONNATEUR SECTION APR BORDEAUX)

28 - Février - 2021

Quand une communauté nationale est désemparée, stupéfaite et bouleversée dans ses rapports avec les missions régaliennes de ses institutions, il est tout à fait prévisible que des postures sociopolitiques contradictoires introduisent des oppositions, divisent les opinions, provoquent des inquiétudes, soulèvent des interrogations et se prêtent à la discorde.

Une telle atmosphère angoissante expose à coup sûr le peuple à un dilemme sans précédent, à savoir prendre part ou prendre parti à l'exercice démocratique des institutions de notre cher pays, le Sénégal.

C'est tout le sens de l'engagement patriotique qui interpelle chaque citoyen et citoyenne.

En effet au détour d'une sulfureuse et nébuleuse actualité relative à une présomption de viol sur une masseuse nommée Adji Sarr par l'honorable député Ousmane Sonko, des commentaires et interprétations de tout ordre ont donné lieu à de vives réactions.

C'en est fait un dossier à polémiques d'autant plus qu'il s'agit d'un honorable député et chef du parti politique PASTEF.

Après son refus de répondre à une convocation de la Division d'investigations Criminelles (DIC), les forces de l'ordre sont revenus disperser un attroupement irrégulier de sympathisants du PASTEF devant le domicile de Monsieur Ousmane Sonko. La tension est monté d'un cran, déclenchant ainsi controverses et manifestations d'une rare violence aussi bien dans le pays qu'en Hexagone.

Les propos de ses partisans et sympathisants, si bien partagés par beaucoup de citoyens sénégalais, soulignent en substance une entorse à une des prérogatives dont jouit leur chef de parti, à savoir l'immunité parlementaire.

Il en est découlé des suspicions nourries de manœuvres peu conventionnelles à charge du parti-état visant à se débarrasser d'un potentiel adversaire en perspective des élections présidentielles de 2024.

Ce sont des observations qui, toute proportion gardée, amusent partisans du parti au pouvoir et d'autres citoyens. Estimant que le camp adverse cherche à déplacer de façon sournoise la moralité frivole de leur chef de parti politique sur le terrain de la victimisation et de la démagogie politicienne.

Ainsi se dresse un climat délétère à cause d'une confusion des rôles et d'un problème de moralisation de la conduite citoyenne.

Il est vrai que la contestation sociale est un droit ouvert à tous les citoyens.
Mais elle doit s'inscrire dans un cadre réglementaire tel que prévu par les dispositions légales y afférentes.

La contestation d'une procédure judiciaire par la violence, la désobéissance aux injonctions de nos forces de défense et de sécurité, l'outrage à nos représentants diplomatiques n'est pas la réponse la mieux indiquée à une fronde politique ou citoyenne pour invoquer le rétablissement et l'application stricte du droit.

C'est une démarche contre-productive qui porte en elle-même les objections de son anticonstitutionnalité.
C'est à mettre sur le compte de la démesure d'une conviction militante.

Si besoin en est, il est important de garder à l'esprit que «faire de la politique c'est faire allégeance à sa patrie.»
Cela veut dire que nos engagements dans le militantisme politique ne doivent pas être incompatibles avec le respect que nous devons à nos institutions.

Donc il est attendu de chaque citoyen et citoyenne un devoir d'exemplarité, la nécessité d'observer une distance émotionnelle et affective face un dilemme susceptible de mettre à mal nos acquis démocratiques.

Pour que justice soit faite, il faut que les justiciables se refusent à l'idée de préempter l'issue des missions régaliennes si bien portées par des hommes et des femmes de valeur.

En inscrivant nos actions citoyennes dans le respect strict des valeurs républicaines et dans l'observation des lois et règlements, nous avons toutes les raisons de compter sur la crédibilité de nos institutions.

Faisons confiance en notre justice.
Ayons confiance en notre justice.
"L'affaire Sonko" sera bien élucidée.
Vive nos institutions
Vive la République
Vive le Sénégal

Monsieur Amadou Baldé
Coordonnateur section
APR Bordeaux

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