OUMAR YOUM FAIT LE BILAN DE MACKY SALL

25 - Juillet - 2018

Me El-Hadji Oumar Youm se félicite de l’arrivée de responsables de l’opposition qui ont choisi de soutenir le président de la République. Selon le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Macky Sall est ouvert à toutes les forces vives de la nation. Dans cet entretien, le maire de Thiadiaye, revient sur le bilan du président Sall, notamment les efforts faits pour apporter une réponse à la demande sociale.

Monsieur le ministre, le Sénégal a été la première étape de la tournée africaine du président Xi Jinping. Quelle appréciation en faites-vous ?
Le Sénégal a été la seule étape du président Xi Jinping en Afrique de l’Ouest. Ce qui témoigne de la qualité exceptionnelle des relations entre la Chine et le Sénégal. Nos deux pays entretiennent des relations particulières, empreintes de solidarité, de respect mutuel. Les deux présidents entretiennent des relations de confiance et d’estime mutuelle, base de l’amitié entre les deux peuples. Le diner que le président a offert au Parti communiste chinois, à la veille de la visite du président Xi Jinping, m’a permis personnellement, de mesurer le niveau de confiance, de l’engagement du peuple chinois, du Pcc, à consolider davantage les relations déjà performantes entre les deux Etats. La rencontre entre les deux dirigeants a confirmé ce sentiment. Elle est historique. C’est une rencontre entre deux hommes qui partagent la même vision du monde, un monde de paix, un monde plus équitable et un monde plus juste. Cette visite qui est une grande victoire diplomatique va renforcer davantage les relations sino africaines, en particulier celles sino-sénégalaises. Elle a répondu à toutes ses promesses. L’accueil a été chaleureux. Le peuple a réservé un accueil mémorable au couple présidentiel. Au vu des accords qui ont été signés, on peut espérer que cette visite constituera un nouvel élan, dans la coopération entre la Chine et le Sénégal, la Chine et l’Afrique d’une manière générale.

De plus en plus, le Sénégal est la destination des grands dirigeants du monde. Qu’est ce qui explique cela ?
C’est la vitalité de notre démocratie, de notre stabilité politique que notre diplomatie est en train de capitaliser. Le président de la République a une diplomatie d’ouverture, une diplomatie économique performante. Cela explique que les grandes puissances s’intéressent de plus en plus au Sénégal, comme un modèle de démocratie, un modèle de paix, de stabilité, mais aussi comme un modèle de progrès économique. Depuis 2012, le Sénégal réalise des performances incontestables sur le plan économique. Le Sénégal est devenu un pôle économique important en Afrique de l’Ouest, grâce à un travail rigoureux de redressement permettant de rester sur une trajectoire de croissance accélérée, un alignement de ses dépenses sur les priorités nationales et une politique d’investissements audacieuse, créatrice de richesses qui a fortement stimulé l’activité du secteur privé.

Les pays ont besoin de ce modèle pour comprendre comment cela est fait, comment un petit pays de 196 000 km2, qui n’avait pas encore découvert le pétrole et le gaz est parvenu à réaliser ces prouesses sur le plan économique en comptant quasiment sur ses ressources propres. Ce sont des expériences que le Sénégal peut et est prêt à partager. Le Pudc en est un exemple et est en train de devenir un modèle de programme plébiscité, par la Communauté internationale à travers le programme des Nations-Unies pour le développement. Le Sénégal est certes un pays en voie de développement, mais le Pse qui est le référentiel économique et social compte en son sein des expériences, une philosophie, une méthodologie qu’on peut partager avec le reste du monde.

Pourtant les adversaires du régime déplorent souvent des manquements dans la prise en charge de la demande sociale…
C’est une posture purement politique. Il n’est pas facile de construire des consensus très forts, je devrais dire de faire l’unanimité, sur toutes les questions essentielles du pays. Mais, en dehors de la politique politicienne, quand on regarde ce qui est en train d’être fait, il y a de quoi être très satisfait. On ne peut pas régler tous les problèmes du monde tout de suite avec une baguette magique. Le développement est un processus. Depuis 2014, avec la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, on constate, à tous les niveaux, des progrès remarquables au grand bénéfice des populations. D’abord, le Pse a un traitement à long terme, l’horizon 2035. En attendant ce traitement à long terme, nous avons mis en œuvre un traitement d’urgence, à travers des projets extrêmement importants. Aujourd’hui, le Pudc permet de prendre en charge rapidement les besoins du monde rural : en pistes rurales, en hydraulique rurale avec la construction de forages, en équipements ménagers et collectifs. Ce projet a été un programme extraordinaire en termes de réalisations, en si peu de temps. Nous avons le Puma pour les zones. Dans ces territoires confrontés à des difficultés d’enclavement, déshérités, le programme que je viens d’évoquer apporte des solutions immédiates. Il suffit de traverser Richard-Toll pour perdre le réseau, ne plus se sentir au Sénégal. Ce sont des Sénégalais qui ont été laissés à eux-mêmes, depuis très longtemps. Le Puma vient apporter des solutions concrètes pour désenclaver, installer des postes de santé, construire des écoles, des bâtiments administratifs, des marchés etc.

Toujours, pour répondre à la demande sociale, notamment dans le secteur de la protection sociale, nous avons aussi, le programme de la Couverture maladie universelle qui prend en charge la protection sanitaire de l’essentiel des Sénégalais qui n’ont pas accès à des soins de santé de qualité et qui sont près de 80%. Pour améliorer l’accès à des soins de santé de qualité, le président de la République a mis en place un programme spécial de construction de 5 hôpitaux à travers le pays, à savoir Touba, Sédhiou, Kédougou, Kaffrine. C’est une demande forte des populations. A travers ce programme, nous apportons une réponse aux problèmes d’accès aux soins de santé.

Quelles sont les actions concrètes réalisées dans le domaine des Infrastructures ?

En matière d’infrastructures, nous avons battu tous les records. Ce que le Sénégal a eu à réaliser en l’espace de six ans n’a jamais été fait depuis que le pays est indépendant. D’ici à la fin décembre, nous aurons plus de 200 km d’autoroute, alors qu’en prenant le pouvoir après 60 ans d’indépendance, le Sénégal n’avait que 32 km d’autoroute. Je ne vous parle pas des ponts construits et ceux qui seront construits. Le pont de Foundiougne sera le pont le plus long du Sénégal. Nous aurons également un autre pont, celui de Ziguinchor qui fait déjà partie du portefeuille d’accords qui vient d’être signé entre la Chine et le Sénégal dans le cadre de cette visite d’Etat du président Xi Jinping. Le secteur de l’agriculture a connu des bonds qualitatifs importants qui nous valent des records de production. L’Etat a décidé de mettre en place un dispositif de renforcement de la mécanisation, de la qualité des semences, d’accompagnement des exploitants dans l’amélioration des rendements. Ce qui fait que le Sénégal sera, bientôt, un pays autosuffisant. Nous sommes en train d’exporter l’arachide, parce que nous en produisons beaucoup. Bientôt, nous allons exporter le riz, parce que je sais que si la tendance se poursuit, nous serons autosuffisants au point de pouvoir vendre notre riz dans la sous-région. Dans le secteur de l’élevage, le gouvernement a restitué le ranch de Dolly à ses véritables propriétaires avec un investissement massif. Aujourd’hui, le ranch de Dolly est sécurisé. Le périmètre est administré, équipé et les services de l’Etat qui y sont installés sont en train d’encadrer les éleveurs dans leurs activités. Ne serait-ce que cette réalisation dans le secteur, le résultat est plus que satisfaisant. En dehors de cela, nous avons les marques d’attention que le président manifeste à l’égard des éleveurs en instituant la journée de l’élevage qui permet d’évaluer tout ce qui a été fait dans le secteur, journée qui instaure un dialogue permanent avec les acteurs, permettant, sur la base de la concertation d’affiner les stratégies et la mise en œuvre des projets phares.

Comme vous pouvez le constater, le président a beaucoup fait dans le social et ce, dans tous les secteurs, sans oublier de noter le programme des bourses de sécurité familiale.

Dans le secteur de la pêche, les mêmes actions sociales ont été engagées à travers la politique de subvention des moteurs pour mettre les acteurs dans de bonnes conditions de travail. Ainsi, secteur par secteur, les demandes sociales ont été réellement prises en charge. Dans le secteur de l’éducation, le président a apporté des réponses concrètes aux doléances des enseignants et des étudiants. Il a décidé d’augmenter les bourses, le taux de l’aide et a engagé le Gouvernement à entreprendre les travaux de réalisation de la voirie intérieure des campus, des équipements informatiques et de télécommunications pouvant permettre aux étudiants d’être dans les meilleures conditions.

Dire que les besoins des Sénégalais ne sont pas pris en charge, on peut l’affirmer, mais cela relève de la politicaillerie. Parce que secteur par secteur, tous les problèmes sont identifiés, diagnostiqués et les mesures d’accompagnement mises en œuvre.

Est-ce que les mesures ne doivent pas être étendues à Dakar qui fait face à des problèmes d’eau ?
Les responsables du secteur, à savoir le ministre en charge de l’Hydraulique ainsi que ses collaborateurs se sont largement prononcés sur la question. En ce moment, d’ailleurs, il y a une amélioration constatée sur le terrain. J’ai suivi à la télévision les réactions des habitants de certains quartiers de Dakar qui l’ont affirmée. Je suis sûr que, dans quelques jours, cette situation connaîtra une satisfaction notable. Bientôt la difficulté conjoncturelle d’approvisionnement de Dakar, en eau, sera derrière nous au vu de la planification qui a été arrêtée. Car le président de la République a initié deux programmes phares pour y parvenir c’est Kms 3 et le programme de dessalement de l’eau de mer. La mise en œuvre prochaine de ses solutions permet non seulement d’augmenter la production d’eau à Dakar, mais aussi de sécuriser davantage l’approvisionnement de la capitale. Il faut rappeler que Dakar est alimenté, depuis très longtemps, à partir du lac de Guiers. 300 km de tuyaux pour alimenter Dakar, il suffit d’une panne pour que cette ville soit privée d’eau pendant des semaines. Le président de la République a dit que ce n’est pas normal que la capitale soit aussi fragile et exposée dans son approvisionnement en eau qui est une ressource indispensable. Le président a conçu le projet pour permettre à Dakar d’avoir une source d’approvisionnement sécurisée.

Depuis quelques jours, le président reçoit des leaders de l’opposition qui ont décidé de le soutenir. Pourquoi cette démarche ?
Il faut d’abord saluer cette dynamique, l’encourager, parce que certains commencent à se rendre compte qu’on ne peut pas avoir un meilleur candidat que Macky Sall, en 2019. D’abord pour son bilan, mais ensuite pour son leadership international. Beaucoup d’hommes politiques commencent à comprendre que faire le choix du président de la République pour un deuxième mandat est le choix de la raison, de la continuité, de la stabilité et de la sécurité. Si l’on a la chance d’avoir un président de cette facture, avec le travail remarquable qui a été fait, il est du devoir de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais d’accompagner cette dynamique qui, très certainement, nous mènera vers l’émergence en 2035.

Est-ce que des conditions sont mise en œuvre dans ces alliances ?
Pour l’instant, ceux qui ont manifesté la volonté de venir soutenir la candidature du président, Macky Sall, n’ont pas posé des conditions particulières. Il y a juste des préoccupations indispensables dans une alliance comme une communication régulière sur les questions qui doivent être débattues, des échanges permanents, la loyauté, la sincérité et la transparence.

Est-ce que les ténors du Pds sont concernés ?
Le président Macky Sall a toujours tendu la main aux responsables de l’opposition pour leur demander de venir travailler à ses côtés. Il l’a fait avec “Bennoo bokk Yaakaar”. Aujourd’hui, tous les responsables de Bby sont satisfaits du compagnonnage avec le président de la République. C’est un homme naturellement ouvert qui est fortement attaché au dialogue, au consensus et au partage. Il a prouvé cela dans “Bennoo Bokk Yaakaar”. Il reste très ouvert à toutes les forces vives de la Nation capables d’apporter une plus value au pays ou de jouer un rôle dans sa réélection en 2019. La main est tendue à tout le monde sans réserve, sans restriction, parce que tout simplement l’élection de février 2019 est l’élection du président de la République du Sénégal. Les Sénégalais ont la responsabilité de faire des choix sérieux, raisonnables, raisonnés qui tiennent compte de l’intérêt général du pays.

Avec l’arrivée de nouveaux leaders, y aura-t-il une nouvelle coalition ou Bennoo sera maintenu ?
Ce sera certainement “Bennoo bokk Yaakaar”. Cette coalition a toujours été notre cadre politique qui nous a permis de réaliser ce que nous avons eu comme bilan au Sénégal. Les autres forces viendront s’ajouter à cette dynamique. Nous trouverons les ajustements qu’il faut pour les mettre à l’aise dans ce compagnonnage.

Quel regard le président porte-t-il sur les échanges de propos aigre-doux entre responsables de l’Apr souvent notés dans la presse ?
C’est la preuve de la vitalité du parti qui compte, à l’interne, de grands responsables. C’est un parti libéral où la liberté d’expression est érigée en règle. Nous prenons cela avec beaucoup de philosophie même si l’on sait qu’il y a peut-être des comportements à éviter. Les acteurs doivent être conscients de leurs responsabilités. Dans un parti au pouvoir, c’est naturel d’avoir ces types d’échanges qu’on doit mettre, d’une manière générale, dans la démocratie.

D’aucuns pensent que la voie est balisée pour le président, accusé d’avoir éliminé ses adversaires…
La voie est balisée pour le président de la République pour avoir pu rester, durant tout son mandat, concentré sur l’essentiel. Pour avoir apporté le maximum de solutions aux problèmes qui se posaient. Quand nous prenions le pouvoir, nous avons trouvé une situation économique difficile. Nous avons apporté une réponse. A un taux de croissance qui tournait autour de 1,7%, nous sommes aujourd’hui à un taux qui tourne autour de 7,2 %, en six ans. Nous avons enregistré des performances dans tous les secteurs. C’est la raison pour laquelle le bilan du président est le seul facteur éliminateur de potentiels adversaires, parce que le président Macky Sall a fait ce qu’il devait faire durant son mandat. C’est pourquoi tout le monde le perçoit comme étant imbattable en 2019.

Le rejet de la demande d’inscription de Karim Wade et le dossier Khalifa Sall sont évoqués…
La loi est là pour tout le monde. Ce n’est pas parce qu’on est un homme politique qu’on est au dessus de la loi. La loi c’est la loi. Elle n’est pas celle du président, Macky Sall. Ce n’est pas la loi de l’Apr, mais du Sénégal. La loi a prévu, dans le code électoral, les conditions dans lesquelles les inscriptions sont reçues, enregistrées ou supprimées. Datant de plusieurs années avant son arrivée au pouvoir, cet article préexiste à la présidence de Macky Sall. On ne peut pas dire que l’application de cette loi lui est imputable. Elle était là avant Karim Wade. Ceux qui l’appliquent ne savaient même pas qu’ils l’appliqueront un jour à quelqu’un, mais puisqu’on est en politique, il y a toujours cette forme de victimisation qui est mise en avant pour s’attirer de la sympathie en lieu et place d’arguments valables. J’estime que ce qui a été fait est objectivement un juste respect de la loi qui doit s’appliquer à tous.

Le Soleil

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