OUSMANE SONKO AFFIRME AVOIR ETE VISE PAR « UN GAZ TOXIQUE MORTEL »

02 - Mai - 2023

Ousmane Sonko a affirmé, lundi 1er mai, que des analyses de laboratoires étrangers ont révélé le caractère « toxique et mortel » du produit qui, selon lui, lui a été aspergé par les forces de l’ordre, qu’il accuse d’avoir tenté de l’assassiner.

Mi-mars, M. Sonko avait déclaré s’être senti mal à cause d’un gaz lacrymogène envoyé selon lui par les forces de l’ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar, où se tenait son procès en diffamation pour avoir accusé le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang, de détournements de fonds – procès reprogrammé le 8 mai après plusieurs renvois. Après cet incident, l’opposant avait dit avoir passé cinq jours dans une clinique privée de Dakar pour des soins. Il avait indiqué que des prélèvements avaient été faits sur ses habits et envoyés à l’étranger pour vérifier leur teneur.

« Nous avons envoyé les éléments [prélevés sur ses habits] dans deux laboratoires » hors du Sénégal et « dans deux pays, dont la France, pour une expertise toxicologique », a dit M. Sonko, sans plus de détails, lors d’une conférence de presse à Dakar. Les analyses ont « conclu à la présence d’un gaz utilisé comme un anti-émeute », a-t-il ajouté, s’exprimant en français puis en wolof. « C’est un produit qui présente une toxicité » et qui peut provoquer « une mort immédiate, une intoxication, une infection cutanée, une irritation oculaire » et des « voies respiratoires », a-t-il précisé, se fondant, selon lui, sur des avis d’experts.

« C’était prémédité »
« L’ensemble des éléments sont encore dans [un] laboratoire et bien gardés. Le juge pourra écrire [aux laboratoires] pour une contre-expertise. Il y a eu une tentative d’assassinat. Je considère que c’était prémédité », a poursuivi M. Sonko, qui avait annoncé la semaine dernière une plainte en rapport avec cette affaire.

Le 26 avril, le porte-parole du gouvernement sénégalais et ministre du commerce, Abdou Karim Fofana, avait jugé que M. Sonko accusait les forces de l’ordre « sans en apporter la preuve ». « Même dans les pires dictatures, on n’empoisonne pas les opposants en direct sur les téléphones et les médias », avait-il écrit sur Twitter.

M. Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, doit aussi être jugé pour « viols et menaces de mort » présumés, le 16 mai, à la suite d’une plainte d’une employée d’un salon de beauté, a indiqué samedi à l’AFP un avocat de la plaignante. L’opposant dénonce « un complot » visant à l’écarter du scrutin, ce que nie le pouvoir, qui lui reproche de provoquer des manifestations pour se soustraire à la justice.

Le Monde avec AFP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

03 - Novembre - 2024

SONKO, LE MOTEUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE (Par Mohamed GASSAMA)

Il y a une semaine que Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, en bon « pater familias », (père de famille en latin), à travers un message de paix, de...

03 - Novembre - 2024

A Sédhiou, Ousmane Sonko a présenté les enjeux des huit pôles de développement prévus dans l’agenda Sénégal 2050

La tête de la liste nationale de Pastef (patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), Ousmane Sonko a présenté vendredi,...


01 - Novembre - 2024

LES MILLIARDS IMAGINAIRES DE NOTRE PREMIER MINISTRE ! (PAR IBRAHIMA THIAM)

Récemment, notre Premier Ministre s’est illustré par une déclaration pour le moins étonnante. Selon lui, quelque part, là, en territoire...

31 - Octobre - 2024

Libération de Sonko ; Macky Sall rejette tout protocole

Depuis la libération de plusieurs figures politiques, une rumeur de « protocole de Cap Manuel » a émergé dans le débat public. Dans une interview à...