OUSMANE SONKO HOSPITALISE A DAKAR DANS UN ETAT « TRES FAIBLE »

25 - Octobre - 2023

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, qui dénonce sa détention depuis fin juillet et qui a repris sa grève de la faim il y a huit jours, est dans un état « très faible » dans un service de réanimation d’un hôpital de Dakar, a affirmé mercredi 25 octobre son avocat, Ciré Clédor Ly, à l’AFP. « Il est tombé dans le coma le 23 octobre. Il a repris connaissance le même jour, mais il est dans un état très faible. Les soins continuent », a déclaré l’avocat, qui dit avoir pu discuter avec son client mardi : « La situation est alarmante. Les médecins lui administrent des soins qu’il n’est pas en mesure de refuser. Je lance un appel solennel au chef de l’Etat parce qu’il a les moyens de mettre fin à cette situation. »

Candidat à l’élection présidentielle de février 2024, M. Sonko, 49 ans, arrivé troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s’en défend, de vouloir l’écarter du scrutin par des procédures judiciaires. M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé début juillet ne pas se représenter.

Après une condamnation pour diffamation contre un ministre, M. Sonko a été déclaré coupable de « corruption de la jeunesse », le 1er juin, et condamné à deux ans de prison ferme. Absent au procès, il a été condamné par contumace puis radié des listes. Un juge de Ziguinchor (sud) a annulé la semaine passée cette radiation, mais la candidature de l’opposant est encore loin d’être garantie. La Direction générale des élections, qui dépend du ministère de l’intérieur, refuse de lui délivrer les formulaires devant servir à recueillir les parrainages nécessaires à une candidature, arguant que la décision du juge « n’est pas définitive ».

M. Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat. Il avait entamé une grève de la faim qu’il avait, selon ses proches, terminée le 2 septembre pour répondre aux appels émanant notamment de chefs religieux très influents au Sénégal, après avoir été admis en service de réanimation dans un hôpital. Les autorités sénégalaises avaient mis en doute cette grève de la faim.

Le Monde avec AFP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Mars - 2023

APR : DES LIEUTENANTS DE TALLA DAFF S’EN PRENNENT A DEMBA SOW

Mais qui en veut à Demba Sow ? L’ancien député et coordinateur de la DSE APR France est vraisemblablement toujours dans le viseur de certains responsables qui ne...

11 - Mars - 2023

PARIS : CE QU’IL FAUT RETENIR DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU MER

C’est une sortie qui fera certainement plaisir au président Macky Sall. Alors que son parti est divisé en France au point qu’il a envoyé une équipe de...

10 - Mars - 2023

APR FRANCE : L’AVENTURE DE MAMADOU TALLA

Mamadou Talla et Samba Koïta vont-ils réussir là où Macky Sall avait échoué ? Le ministre des Collectivités territoriales et le premier coordinateur...

10 - Mars - 2023

FRANCE: LA DERIVE DE L’AMBASSADEUR DU SENEGAL, EL HADJI MAGATTE SEYE

Imaginez un instant : l’ambassadeur de France au Sénégal convoque les responsables de Renaissance, le parti de Macron, dans notre pays pour les convaincre d’enterrer la...

10 - Mars - 2023

Méga meeting du 14 et marche du lendemain : Ousmane Sonko donne le ndigueul à la jeunesse de braver une quelconque interdiction et assure que Macky Sall ne pourra pas tenir après 3 jours de manifestations

En conférence de presse, ce jeudi, le président de Pastef est formel. Le meeting du 14 mars et les marches annoncées le lendemain sur l’ensemble du territoire nationale...