OUSMANE SONKO, KHALIFA SALL, BARTHELEMY DIAS, LE MARIAGE DE LA CARPE ET DU LAPIN (PAR IBRAHIMA THIAM)

30 - Mai - 2022

Comme dans tout pays démocratique les élections législatives qui vont avoir lieu dans notre pays d’ici quelques semaines ont une importance cruciale. Si le président « préside », le gouvernement « gouverne », il revient aux députés, non seulement d’écrire la loi, en légiférant, mais aussi et surtout de contrôler l’action ministérielle.
En tant que fondateur et président du mouvement « Un Autre Avenir » je ne peux que souhaiter la présence dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale d’un nombre important de députés de l’opposition. C’est à la fois sain pour la démocratie et c’est le jeu de nos institutions républicaines que de permettre une alternance à travers les urnes plutôt que dans la rue, et d’éviter que ne soient concentrés tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne.
Le risque, sans cela, serait de déboucher sur un pouvoir présidentiel, ce qui en droit, n’est pas le cas du Sénégal, même si « en fait » Macky Sall exerce une forme de monarchie présidentielle. La réalité, malheureusement, est souvent très différente entre la lettre et l’esprit de de la loi.
En revanche, donner les pleins pouvoirs à une coalition hétéroclite allant du sulfureux leader du Pastef Ousmane Sonko à l’aventuriste Khalifa Sall, en passant par l’opportuniste maire de Dakar Barthélémy Dias serait faire preuve d’un aventurisme, non seulement irresponsable, mais coupable.
Je dis cela alors que personne n’ignore mon hostilité au régime actuel, mais imaginer une cohabitation entre ces trois hommes et Macky Sall, qui encore récemment a fait preuve d’une grande désinvolture en se rendant au chevet des nourrissons morts dans l’incendie d’une maternité à Tivaouane, c’est comme vouloir marier la carpe et le lapin. C’est aussi jouer avec des allumettes.
Comment pourrait-il en être autrement lorsque, tels des pompiers pyromanes, ces trois hommes ne rêvent que de mettre le feu aux écuries pour mieux dire après, comme dans la chanson, « tout va très bien, madame la marquise ». L’incapacité d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Barthélémy Dias à fédérer une opposition atteste de l’incurie qui régnerait dans le pays au lendemain du 31 juillet, date du scrutin. L’immaturité de Dias joint à la radicalité de Sonko et à la roublardise de Sall nous promettent par avance un attelage désastreux dont les sénégalais seraient les premières victimes.
La gestion des affaires politiques est une chose trop sérieuse pour être mise entre les mains d’individus pareils, dont le seul bénéficiaire serait Macky Sall, himself.
Ibrahima Thiam, président fondateur du mouvement « Un Autre Avenir »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Décembre - 2024

Retrait pays AES, lancement de l’ECO…, les décisions prises par la 66e Session de la CEDEAO

Depuis plus d’un an, le Burkina Faso, le Niger et le Mali avaient fait part de leur souhait de quitter la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO),...

17 - Décembre - 2024

BAKEL : L’IRRESPONSABILITÉ DU PRÉFET FACE À SES MISSIONS (DIABIRA SIKHOU

Le département de Bakel a été frappé par des inondations en octobre, causées par le lâcher d’eau du barrage de Manantali. Comme dans de nombreuses...

17 - Décembre - 2024

Après l'Assemblée nationale et la Mairie de Dakar : Barthélémy Dias va perdre également son poste de conseiller municipal à la mairie de Mermoz Sacré Coeur

Barthélémy Dias n'est pas au bout de ses peines. Dans sa livraison du jour, Les Échos se demande quel sort lui sera réservé au niveau du Conseil municipal de la...

16 - Décembre - 2024

SERIGNE MBAYE THIAM S’EXPRIME SUR « LES IRREFUTABLES RAISONS DE LA DELIQUESCENCE DU PARTI SOCIALISTE »

La commission électorale, sous la présidence du chargé des élections, le camarade Serigne Mbaye Thiam, a réuni contre la volonté de certains caciques,...

16 - Décembre - 2024

Après la presse, le nouveau régime viserait l'assainissement des partis politiques

Se dirige-t-on vers la fin de la prolifération des partis politiques ? Oui, si l’on en croit L’Observateur, repris par Seneweb, rapporte dans son édition de ce lundi que...