Ousmane Sonko, l’homme qui joue avec les allumettes ! (Par Ibrahima Thiam)

07 - Janvier - 2022

Il ne se passe guère de semaine où le leader du Pastef ne soit à l’origine, ou ne fasse l’objet, d’une polémique. A croire qu’il a fait sienne la devise : « Peu importe de la façon dont on parle de moi, l’essentiel est qu’on en parle ». Pas sûr, que cela serve son image et entretienne son crédit dans l’opinion publique.
Certains ont déjà dit, et je partage cette opinion, qu’Ousmane Sonko par ses outrances verbales, voire plus, était un danger pour la cohésion et la concorde sénégalaise. Non content d’allumer des incendies ici et là, il va en effet jusqu’à rallumer des brasiers en passe de s’éteindre, telle la situation en Casamance, qui après trente années d’un conflit interminable, est en voie de résolution.
Il en est au point d’envisager, au cas où il serait élu à la mairie de Ziguinchor, d’instaurer une monnaie locale et de retirer le franc CFA, prônant ainsi une forme de séparatisme avec le pouvoir central.
Dans ses outrances, Ousmane Soncko, n’a plus de limite et son comportement relève chaque jour d’avantage du populisme comme en témoigne sa dernière lubie de monnaie casamançaise. Mais il est vrai que Sonko n’est pas avare d’élucubrations et d’inepties.
La dernière polémique en date le concernant ressemble un peu à la comédie de « l’arroseur arrosé » quand on apprend que cet ancien inspecteur des impôts, qui ne manque jamais de faire la morale aux autres et de s’ériger en donneur de leçons, brille par son absentéisme sur les bancs de l’hémicycle de l’Assemblée où il siège « normalement ».
Faut-il lui rappeler que ses électeurs sont en droit d’attendre qu’il justifie son salaire de 1.300 000 francs CFA ainsi que son indemnité logement de 200 000 francs, d’une voiture de fonction et de cinq cent litres de carburant.
Ces avantages financiers, et en nature, lui servent-ils réellement en tant que représentant de la nation, ou plutôt en qualité de chef du Pastef ? Dans d’autres cas il n’hésiterait pas lui-même à parler d’abus, ou de détournement de biens publics, s’agissant de l’argent des contribuables, autrement dit des sénégalais dont il abuse ainsi de la confiance.
Certains députés de la majorité face à de tels agissements l’ont récemment appelé, solennellement, à démissionner de son poste de député.
Je laisse, pour ma part, le soin à Ousmane Sonko, d’agir selon sa conscience, si du moins il en a une, mais je constate semaine après semaine, mois après mois, qu’il se disqualifie chaque jour un peu plus pour prétendre postuler à l’éminente fonction de chef de l’État.
Notre pays mérite mieux qu’un personnage qui n’a le plus souvent que l’invective à la bouche et dont les méthodes radicalisées, comme l’appel à la rue, ne sont pas de nature à rassembler les sénégalais ce qui est la mission première, une exigence de tous les instants, de tout président de la République.
Il est bien connu qu’à force de jouer avec le feu, on finit par allumer des incendies et que les pyromanes sont ensuite les premiers à crier « Au feu, au feu ! » Il est urgent de retirer sa boîte d’allumettes à Ousmane Sonko.
Ibrahima Thiam, Président du mouvement « Un Autre Avenir »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

01 - Janvier - 2021

VŒUX DE MACKY SALL AUX SÉNÉGALAIS : EMILE BAKHOUM « SALUE ET ENCOURAGE PARTICULIEREMENT TOUTES LES INITIATIVES PRISES EN FAVEUR DE NOTRE JEUNESSE «

En cette nouvelle année, je tiens à adresser à toutes et à tous mes meilleurs voeux pour l'année 2021. Je saisis cette occasion pour me féliciter du...

31 - Décembre - 2020

NOUVEL AN : LE MESSAGE DE MACKY SALL

" Mes chers compatriotes, hôtes étrangers qui vivez parmi nous, au seuil du nouvel an, je suis heureux de vous adresser mon message de vœux. L’année 2020 a...

31 - Décembre - 2020

Macky Sall : « 105.000 jeunes et femmes ont été financés par la DER"

Le président de la République, Macky Sall, a, comme le veut la tradition, prononcé son discours à la Nation en cette fin d’année 2020. À...

31 - Décembre - 2020

Le chef de l’Etat a été interpellé sur la polémique du moment concernant l’introduction d’un module d’éducation sexuelle dans le...

30 - Décembre - 2020

TRIBUNE : DEFIS ET ENJEUX D’UNE MODIFICATION DE LA CONSTITUTION SENEGALAISE (PAR MAMADOU DEME ET BIRAHIM CAMARA

Le Sénégal est aujourd’hui à un tournant de son histoire politique et institutionnelle, portant sur son organisation structurelle dans l’exercice du pouvoir et son...