Ousmane Sonko pas favorable à un statut spécial pour la Casamance

13 - Février - 2019

Ousmane Sonko, le candidat de la coalition ‘’Sonko Président’’ ne donnera pas un statut spécial à la Casamance en cas d’élection à la tête du Sénégal. Il préconise à la place, la mise en œuvre de projets structurants dans un développement global du Sénégal.
Il a fait cette déclaration à l’occasion de son audition par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui demande à ce que tous les candidats viennent décliner leur projet de paix en cas d’accession à la tête du pays le 24 février courant.
"Je suis contre toute idée d’accorder un statut spécial à la région naturelle de la Casamance. Accorder un tel statut à cette partie du pays équivaudrait à considérer ses habitants comme des gens spéciaux, des Sénégalais entièrement à part’’, a souligné Ousmane Sonko.
"Si nous donnons un régime ou un statut spécial pour une localité donnée, les autres vont vouloir réclamer le même statut. A la longue nous allons perdre le combat de l’identité nationale qui nous permettra de bâtir une Nation forte et harmonieuse", clame t-il. Pour illustrer son propos, il a fait référence à la situation qui prévaut
aujourd’hui en Espagne où on avait octroyé un statut spécial aux Basques. C’est cette cela qui est à l’origine du déchirement de l’Espagne actuellement, soutient-il.
"Cela fait que d’autres localités comme la Catalogne se battent pour avoir le même statut", souligne t-il tout en promettant d’y aller avec son approche pour trouver une solution définitive au conflit qui déchire la Casamance depuis plus de trente ans.
A ce sujet, il note que cette crise est sénégalaise, &autrement c’est une crise sénégalaise en Casamance.
"La crise casamançaise est une crise sénégalaise parce que des personnes qui n’habitent pas la zone sud ont été victimes du conflit. Beaucoup d’autres sénégalais en ont pâti’’, démontre t-il.
il relève qu’en cas d’élection le 24 février, il mettra en œuvre plusieurs projets structurants pour mieux intégrer la Casamance au reste du pays et à l’Afrique parce qu’il n’y a pas de paix sans développement, le développement c’est l’autre nom de la paix.

"Après 59 ans d’indépendance, le train n’est jamais arrivé en Casamance. Il nous faut développer plusieurs projets dont la création d’une vraie ligne ferroviaire pour mieux adapter les politiques de développement avec la création d’une centaine de gares d’embarquement et de débarquement des marchandises", a-t-il insisté, soulignant que les trains est le moyen de transport le plus adéquat.
‘’Ce qu’un train transporte d’un seul coup, il faut plus de 200 camions pour le faire. Si nous avons un train, les mangues et les fruits sauvages ne vont plus pourrir’’, a-t-il mentionné
Sur un autre plan, Ousmane Sonko a promis de mettre en place une grande industrialisation pour créer une chaine de valeur sans laquelle, les richesses de la Casamance comme le cajou ou les mangues sont vendues à perte. Et selon lui, cette industrie sera adossée à la politique industrielle allemande qui privilégie la petite et moyenne industrie et calquée sur celle américaine ou française où c’est de grosses industries qui font que plus de 70% de l’économie de ces deux pays est détenue par une petite minorité.

Mamadou Alpha Diallo(infos15.com)

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Décembre - 2024

Après l'Assemblée nationale et la Mairie de Dakar : Barthélémy Dias va perdre également son poste de conseiller municipal à la mairie de Mermoz Sacré Coeur

Barthélémy Dias n'est pas au bout de ses peines. Dans sa livraison du jour, Les Échos se demande quel sort lui sera réservé au niveau du Conseil municipal de la...

16 - Décembre - 2024

SERIGNE MBAYE THIAM S’EXPRIME SUR « LES IRREFUTABLES RAISONS DE LA DELIQUESCENCE DU PARTI SOCIALISTE »

La commission électorale, sous la présidence du chargé des élections, le camarade Serigne Mbaye Thiam, a réuni contre la volonté de certains caciques,...

16 - Décembre - 2024

Après la presse, le nouveau régime viserait l'assainissement des partis politiques

Se dirige-t-on vers la fin de la prolifération des partis politiques ? Oui, si l’on en croit L’Observateur, repris par Seneweb, rapporte dans son édition de ce lundi que...

16 - Décembre - 2024

La Cédéao acte la sortie du Niger, du Burkina et du Mali de l’organisation avec un délai de rétractation de 6 mois

La 66e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue hier, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, au...

16 - Décembre - 2024

Diomaye à nouveau mandaté pour négocier la réintégration du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la CEDEAO

Lors de la 66ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest...