OUSMANE SONKO : « UNE INJUSTICE FAITE A UN SEUL EST UNE MENACE FAITE A TOUS ! » (PAR IBRAHIMA THIAM)

31 - Octobre - 2023

Ces mots de Montesquieu nous rappellent à quel point la notion de justice est importante et nous concerne tous. Libre à chacun de ne pas aimer l’homme Ousmane Sonko et ne pas apprécier son action politique. J’ai moi-même dénoncé dans de nombreuses tribunes son comportement que je juge radical et populiste, à la limite parfois dangereux. Ce n’est pas pour autant que dans un État de droit, comme le Sénégal, il doive faire l’objet de mesures d’exception et être victime de l’ire du pouvoir au mépris de toute idée de justice.
Je fais allusion ici bien sûr à la décision du juge du tribunal d’instance de Ziguinchor afin qu’il soit rétabli sur les listes électorales dont il a été radié. Ce n’est pas là un mince jugement puisqu’il devrait permettre à Ousmane Sonko de pouvoir concourir à l’élection présidentielle de février 2024 dont il est aujourd’hui privé.
Qu’on aime, ou qu’on n’aime pas Ousmane Sonko – la question n’est pas là - il n’en demeure pas moins qu’il est représentatif d’un certain courant politique dans notre pays, que de nombreux sénégalais le soutiennent, et qu’il incarne une des principales figures de l’opposition depuis plusieurs années.
Qu’il soit emprisonné depuis le mois de juillet dernier ne change rien à l’affaire et je rappelle que Sonko est arrivé en troisième position lors de la présidentielle de 2019, ce qui justifie à son endroit un minimum de considération par le pouvoir en place.
En ma qualité de président du mouvement d’opposition « Autre avenir » je ne peux que souhaiter une confrontation démocratique lors de l’élection du successeur de Macky Sall. C’est à ce prix seulement que le pays sera uni et non divisé, et donc plus fort pour affronter les échéances difficiles qui nous attendent.
Aujourd’hui un juge a dit le droit et il doit être entendu et respecté !
Aujourd’hui la communauté internationale a les yeux tournés vers le Sénégal, ce grand pays d’Afrique de l’Ouest qui depuis son indépendance en 1960 s’est toujours montré exemplaire en matière de respect des droits de l’homme et des libertés. Il doit à nouveau le démontrer en rétablissant, que cela nous plaise ou non, Ousmane Sonko dans son droit fondamental à pouvoir être légitimement candidat en février 2024.
La démocratie et la justice sont à ce prix, c’est ce qui fait que nous sommes fiers d’être sénégalais.
Ibrahima Thiam
Président du mouvement Un Autre Avenir
Conseiller spécial du candidat Abdoul Mbaye

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Novembre - 2024

LEÇONS DES LEGISLATIVES : BIRAHIM CAMARA ATOMISE LA DIRECTION DU PARTI SOCIALISTE

La déferlante ou la razzia de Pastef a mis à la retraite forcée plusieurs générations d'hommes et de femmes octo et nonagénaires plus politiciens que...

19 - Novembre - 2024

Commission électorale de Pastef : « Les tendances nous donnent au moins 132 députés…»

Ce lundi, près de 24 heures après le scrutin législatif, Pastef connait, à peu près nombre de députés qu’il a obtenu. Un membre de la...

19 - Novembre - 2024

Dépouillement des suffrages : la Commission nationale de recensement des votes se réunira à partir de mercredi

(APS) – Les membres de la Commission nationale de recensement des votes vont se réunir à partir de mercredi à 10 heures, pour préparer la proclamation des...

19 - Novembre - 2024

Alioune Tine: « Pour servir le Sénégal et contribuer à l’équilibre des pouvoirs, Sonko doit occuper la présidence du Parlement »

Gouvernez maintenant Pastef et son leader Ousmane Sonko ont déroulé un rouleau compresseur, une déferlante qui n’a rien laissé sur son passage, aucune force...

19 - Novembre - 2024

Arrivé deuxième aux législatives, Macky désormais chef de l’opposition

Arrivé deuxième aux législatives anticipées derrière la liste Pastef à travers sa liste Takku Wallu, Macky Sall est maintenant le chef de...