Paris: Emmanuel Macron pris à partie par des "gilets jaunes" aux Tuileries

15 - Juillet - 2020

Emmanuel Macron a été interpellé par des "gilets jaunes" au sujet des violences policières, mardi 14 juillet dans la soirée, alors qu'il se promenait dans le jardin des Tuileries avec son épouse, l'un d'eux lui demandant de "virer la Brav" (brigades de répression de l'action violente), des unités à moto remises en service pour intervenir lors du mouvement social débuté le 17 novembre 2018.

Une vidéo postée sur la page Facebook "Gilets Jaunes Infos" montre plusieurs personnes qui, en l'apercevant, se mettent à chanter "On est là" – l'air de ralliement des "gilets jaunes" – et scandent "Macron démission" et "Tu vas virer". Celui qui filme, et que les gardes du corps tentent d'éloigner, s'exclame avec stupéfaction "C'est incroyable, on tombe sur la bête noire"

Le petit groupe de "gilets jaunes" se met à suivre le couple présidentiel, couvrant par ses huées les appels au calme du président qui décide alors de venir leur parler. "Pourquoi vous avez remis la Brav ? C'est des violents !" lui crie l'homme qui filme. Ce à quoi Emmanuel Macron répond : "Ce n'est pas le président de la République qui fait ça."

"Il y en a chez vous qui sont violents"

"On est un jour férié, je me balade avec mon épouse et vous m'interpellez, ajoute-t-il. Soyez cool !" "On a respiré du gaz à mort il y a une heure", réplique l'homme qui filme, allusion sans doute à la manifestation parisienne pour l'hôpital marquée par des heurts avec les forces de l'odre. "Pourquoi la police s'est mise là, parce que vous n'avez pas fait que manifester, ça a cassé massivement", fait valoir le président, sous les protestations du petit groupe qui lui lance : "Tu ne vas pas dans les manifs !"

"Vous n'êtes pas des modèles de respect non plus, répond encore Emmanuel Macron. "Il y en a chez vous qui sont violents." "Mais vous savez qu'il y a des problèmes", rétorque le "gilet jaune", en citant "le pouvoir d'achat, la justice fiscale" mais aussi l'affaire Balkany et la réforme des retraites. "Le sentiment d'injustice, je l'entends", argumente le chef de l'Etat.

Visiblement ravi d'avoir pu parler au chef de l'Etat, le "gilet jaune" le remercie et s'écrie : "J'arrive même pas à le maudire". "Tant mieux !", rétorque le chef de l'Etat. Emmanuel Macron a reconnu dans son interview mardi midi être l'objet d'une "détestation" par certains, alimentée selon lui par ses "maladresses".

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités


21 - Septembre - 2024

LES NOUVEAUX ROIS DU « NJUCC NJACC » : MACKY SALL PEUT ETRE FIER !

Six mois. Il n’aura suffi que de six mois pour que le grand espoir de 2024 se transforme en une farce électorale digne des meilleures heures de l’APR. Pastef, chantre du...

21 - Septembre - 2024

LA COHABITATION EST-ELLE SOUHAITABLE POUR LE SENEGAL ET LES SENEGALAIS ? (PAR BIRAHIM CAMARA)

La réponse est évidemment non pour la bonne raison qu'elle sera source d'instabilité institutionnelle, politique , économique et sociale du fait de notre option...

21 - Septembre - 2024

Revue de presse: Les auditions à la DIC et les législatives anticipées au menu de la presse quotidienne

Les quotidiens dakarois parvenus ce samedi à l’Agence de Presse sénégalaise (APS) ont mis l’accent sur le début des auditions à la Division des...

21 - Septembre - 2024

DIPLOMATIE : DIOMAYE FAYE A QUITTE DAKAR POUR NEW YORK

Le président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, a quitté Dakar ce samedi 21 septembre, à destination de New York, aux États-Unis. Le Chef de l'État...