PARRAINAGE INVALIDÉ POUR AUTRES MOTIFS : LA TROUVAILLE DE MACKY SALL POUR SÉLECTIONNER SES ADVERSAIRES (PAR IBAHIMA WADE)

04 - Janvier - 2019

« On peut tromper une partie du Peuple tout le temps et tout le Peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le Peuple tout le temps », disait Abraham Lincoln. La création « autres motifs » de Macky Sall pour éliminer ses adversaires dès l’étape de la recevabilité du parrainage est doublement une tromperie. Ses adversaires ont été trompés en se soumettant en tant que républicains, à cette mauvaise loi sur le parrainage qui est utilisée sciemment et avec désinvolture comme filtre pour limiter les participants à l’élection présidentielle. Le Peuple sénégalais est trompé car le Conseil Constitutionnel complice utilise cet artifice pour donner un cachet légal à la forfaiture et faire accepter cette stratégie de tri et sélection des candidats devant faire face au président Macky Sall.
Les Sénégalais doivent comprendre ce que le Conseil Constitutionnel appelle « autres motifs » et se base ainsi sur cette trouvaille pour valider ou invalider les parrainages des adversaires de Macky Sall. Il y a principalement deux motifs pour éliminer définitivement un candidat, sans possibilité de rattrapage pour rester dans la course.
1. Parrain non inscrit sur le fichier détenu par le Conseil Constitutionnel.
2. Parrain non identifié dans la bonne circonscription électorale.
Le fichier sur lequel travaille le Conseil Constitutionnel n’est connu par aucun candidat à l’élection présidentielle, excepté le candidat Macky Sall et d’aucuns soupçonnent que c’est le fichier de 2017, sinon comment comprendre qu’un électeur disposant de sa carte d’électeur et repris sur la liste de parrainage d’un candidat puisse être considéré en suite comme absent sur la liste électorale de 2018 ?
Le découpage électoral qui redessine la carte électorale a été décidé par le ministre de l’intérieur et là aussi, aucun candidat excepté Macky Sall ne dispose d’informations officielles sur les nouvelles circonscriptions électorales avec exactitude. Ainsi, il est facile de se tromper sur le lieu de vote d’un parrain, encore que ce n’était même pas une exigence de la loi sur le parrainage, ce qu’il fallait c’est avoir 2000 parrains au moins dans 7 régions et le reste, ça devait être uniquement composé d’électeurs point barre.
Le président Pape Diop en républicain, respectueux des Institutions a déposé un recours dans ce sens auprès du Conseil Constitutionnel pour d’une part demander à cette Haute juridiction de faire respecter la loi et d’autre part pour démontrer au Peuple Souverain cette forfaiture du président Macky Sall qui peut mettre le feu au Sénégal. La bataille juridique a le mérite d’être pacifique ce qui évite d’engager la bataille politique qui pourrait déboucher sur la bataille de rue, qui est la cause de tous ces mouvements déstabilisateurs qui empêchent l’Afrique de se développer.
De quoi le président Macky Sall a-t-il peur s’il se targue d’avoir un bon bilan et s’il a des projets futurs pour développer le Sénégal ? Les Sénégalais qui l’ont élu en 2012, ce sont presque les mêmes qui seront les électeurs de 2019 et s’ils sont convaincus de son bilan, ils vont lui accorder normalement ce deuxième mandat. S’il y a tant de violation de nos lois, d’intimidation et d’achat de conscience par lui, on pourrait se douter que l’homme n’a pas beaucoup confiance en lui. Est-ce que le Peuple sénégalais va laisser prospérer cette boulimie du pouvoir qui est en train de détruire les fondamentaux qui forçaient le respect du Sénégal sur le plan international.
Ibrahima Wade, Cellule des Cadres de Bokk Gis Gis

 

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