PDS FRANCE : LA GUERRE DES FEDERATIONS!
Une fédération PDS de France dirigée par Meïssa Touré, une autre par Dr Mamadou Seck ? On est tenté de répondre par l’affirmative au vu des derniers développements. En effet, samedi 5 mars, Dr Seck et ses « frères » ont tenu une réunion pour tirer le bilan des élections locales et pour lancer un appel à l’unité de l’opposition. L’occasion a également été saisie par l’assemblée pour dénoncer le « manque d’éthique et de morale [de] certains acteurs qui ne vivent que de politique comme 1er revenu, entrainant des détournements de fonds et de moyens de campagne, comme nous l’avions vécu, ici, en France aux dernières élections législatives de 2017 ». Une allusion plus que transparente à Meïssa Touré et compagnie, coupables aux yeux du camp d’en face d’avoir fait main basse sur les fonds alloués à la fédération Pds de France, mais aussi sur des voitures du parti, lors des précédentes législatives.
Vingt-quatre heures après la sortie de la « fédération Pds » du Dr Seck, Meïssa Touré et ses camarades vont, eux aussi, se réunir pour tirer le bilan des élections locales de janvier dernier, parler des prochaines élections législatives, mais aussi pour se prononcer sur le « fonctionnement » du PDS. Comme on pouvait s’y attendre, dans sa déclaration diffusée sur Facebook, à l’issue de la réunion, Meïssa Touré a martelé ses quatre vérités sur l’initiative du camp d’en face. « Il y a une seule fédération PDS en France », ajoutant que ses frères ennemis ont fait de « l’usurpation » en se réclamant de la fédération Pds de France.
Depuis la chute du président Wade, en 2012, le poids politique de la fédération Pds de France se réduit comme peau de chagrin. Le moins qu’on puisse dire est que cette guerre des fédérations pourrait précipiter la disparition du microcosme politique sénégalais en France.
Cheikh Sidou SYLLA