POUR PRESERVER A JAMAIS SA STABILITE POLITIQUE, SOCIALE…BIRAHIMA CAMARA PLAIDE POUR UNE NOUVELLE CONSTITUTION

01 - Septembre - 2022

A très grande vitesse le monde évolue.
Les nouvelles technologies dont l'homme ignore les limites, obligent les états à changer de gouvernance.
Nous participons inconsciemment ou sans le vouloir à la naissance d'une autre civilisation qui, pourtant, ne remettra pas en cause les valeurs identitaires et culturelles inhérentes à chaque société. Cette universalisation tuerait-elle en l'humanité ses diversités et ses spécificités ?
Assurément non.
Le Sénégal, sans tarder, doit récrire une autre constitution conforme à ses valeurs propres, à son identité à son histoire en inventant une nouvelle voie vers le concert des nations.
Notre constitution actuelle qui date de 2016, comme les précédentes, est la reproduction inadaptable et inadaptée au contexte sénégalais de la constitution française de 1958 pensée, écrite et appliquée par et pour le peuple français.
Elle nous maintient sous la domination de l'ancien colonisateur de par l'utilisation de ses matériaux contenus dans les onze accords coloniaux au détriment de nos intérêts (économie, éducation, défense, sécurité, monnaie etc...) .
Comme un genou sur notre cou qui étouffe toute initiative pour développer notre pays par et pour nous- mêmes, l'importation mécanique du système démocratique et institutionnel français est non seulement un handicap mais surtout un obstacle grave imposé aux pères de notre indépendance.
L'Europe n'est pas elle-même homogène dans ses choix institutionnels.
La Grande Bretagne sans constitution écrite (reine/ roi , chambre des lords, chambre des communes et premier ministre), l'Allemagne ( président, chancelier , bundestag et bundesrat ) , l'Italie ( président, députés, sénateurs et président du conseil) , le Portugal ( président, assemblée de la république, conseil d'état et députés) et l'Espagne avec sa monarchie parlementaire et ses cortès ne sont pas régis par les mêmes institutions et ne vivent pas la démocratie de la même manière.
Les pays scandinaves ont également leurs particularités ou singularités institutionnelles qui les distinguent de la France et des États-Unis d'Amérique.
En s’appuyant donc sur les travaux de nos historiens sur le Serment du Mandé de 1225 revu en 1236 et sur les œuvres de Souleymane Baal, de Moussa Kamara de Ganguel Soulé , de la république des lébous , les juristes sénégalais adossés à une volonté politique de nos gouvernants seront en capacité de proposer au peuple sénégalais une autre constitution accessible dans nos langues nationales .
Certes l'article 103 ( clause d'éternité) rend impossibles toute révision et toute modification de notre constitution, mais il ne peut s'opposer à la rédaction , à la soumission et à l'adoption par voie référendaire d'une autre qui , sans remettre en cause ni la forme républicaine de l'état ni le calendrier républicain ni le mode d'élection du président , respectera la souveraineté du peuple quant à la limitation du nombre de tous les mandats électifs .

Le Sénégal dispose de ressources humaines à même de produire sa propre charte pour préserver à jamais sa stabilité politique, sociale, économique et sa démocratie.

Birahim Camara

Ancien Secrétaire Général de la Coordination de France du Parti Socialiste Sénégalais

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

14 - Septembre - 2024

MANŒUVRE OU FUITE : DIOMAYE FAYE DISSOUT L’ASSEMBLEE A LA DERNIÈRE MINUTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Le 12 septembre, Diomaye Faye a fait ce que personne n'attendait : dissoudre l’Assemblée nationale, un jour avant que le Premier ministre ne monte au front pour présenter sa...

14 - Septembre - 2024

NEO-OPPOSANTS: DE QUOI AVEZ-VOUS PEUR? (PAR AMADOU BA)

Incroyable la broncha irascible soulevée contre la dissolution par les Opposants.0, qui ont l’adresse de leurs partis et mouvements uniquement sur les réseaux sociaux. De quoi...

14 - Septembre - 2024

UNE SOUMISSION AU PM ASSUMEE ! (PAR ABDOU LATIF COULIBALY)

Le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, abdique ses responsabilités, en décidant volontairement de transférer toutes ses prérogatives à son...

13 - Septembre - 2024

Le président Diomaye Faye dissout l’Assemblée et fixe la date des élections législatives au 17 novembre

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé, ce jeudi, qu’il a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Et la date des...

13 - Septembre - 2024

Dissolution de l’Assemblée nationale : Bennoo accuse le président Diomaye Faye de parjure

Le communiqué du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar parvenu à PressAfrik, n’a pas attendu la fin de l’adresse à la nation du président de la...