PRESIDENTIELLE 2019 : MACKY SALL RISQUE DE PLONGER LE SENEGAL DANS LE CHAOS !

29 - Décembre - 2018

Les inconditionnels du président de la République le crient sur tous les toits : ce que Macky Sall a fait en sept ans aucun de ses devanciers ne l’a réussi. Ils citent pêle-mêle le PUDC, les bourses familiales, la CMU, le TER, Air Sénégal, les autoroutes….
Ces nombreuses réalisations du candidat de la majorité présidentielle et ses nombreux projets devraient normalement suffire pour convaincre   les Sénégalais de lui octroyer un second mandat, pourquoi pas dès le premier tour. Il suffit simplement de bien les vendre, d’arrêter les guerres fratricides et de travailler main dans la main.
Ce qui est, cependant ,incompréhensible et inadmissible, c’est qu’avec un bilan aussi élogieux dressé par les « Aperistes », l’apport des nombreux transhumants et la volonté manifeste de Macky Sall de faire du Sénégal un pays émergent, le comportement des tenants pouvoir laisse penser qu’ils ne veulent pas organiser une élection présidentielle transparente, qui épargnerait notre pays d’une crise post-électorale aux conséquences insoupçonnées. L’instrumentalisation de la justice pour éliminer Khalifa Sall et Karim Wade de la course, la rétention arbitraire du fichier électoral sont, entre autres, preuves qui confirment leur volonté de trahir les règles classiques de l’organisation d’une élection transparente. Pourtant l’heure est grave ! Les nerfs sont tendus du côté de l’opposition comme du côté des tenants du pouvoir. La justice qui devait veiller au respect des règles du jeu a manifestement perdu la confiance des citoyens. Dans ce contexte, si les tenants du pouvoir ne revoient pas leur copie, ils risquent de plonger le Sénégal dans le chaos. Ce qui serait d’ailleurs l’aboutissement logique de la régression démocratique notée depuis 2012. L’organisation chaotique du référendum et des élections législatives en sont des exemples.
Macky Sall oublie-t-il que s’il a été élu en 2012, c’est que le président Abdoulaye Wade avait respecté les règles du jeu démocratique. Pourquoi alors voudrait-il faire moins que son prédécesseur ? Lui qui avait juré que « la patrie passe avant le parti », autrement dit ses intérêts personnels.
Rien n’est plus glorieux que d’organiser une élection présidentielle transparente et de l’emporter haut la main, est-on tenté de lui dire.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

30 - Octobre - 2024

Relai de discours violents en campagne électorale : Le CNRA rappelle à l’ordre les médias

La violence refait surface en cette période de campagne pour les législatives du 17 novembre. Ce qui a suscité la réaction du Conseil national de régulation de...

30 - Octobre - 2024

Fatick sera une Métropole Régionale dans le Cadre du Programme Sénégal 2050, annonce Ousmane SONKO

Lors de son passage à Fatick dans le cadre de sa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre, Ousmane SONKO a réaffirmé l’ambition du...

30 - Octobre - 2024

Amadou BA : «Le PROJET est certes bon (…) mais le rythme est lent »

A Ngoundiane pour son troisième jour de campagne, la tête de liste de Jam Ak Njariñ a longuement tiré sur le Premier ministre Ousmane SONKO lors de son discours. Pour...

30 - Octobre - 2024

Guinée: la moitié des partis politiques dissous ou suspendus par le gouvernement

La scène politique se réduit de moitié en Guinée Conakry : après une campagne de recensement et d'évaluation des partis politiques du pays, le...

30 - Octobre - 2024

El Malick Ndiaye prône la régionalisation du Djoloff et la réouverture des vallées fossiles

La tête de liste départementale de la coalition Pastef a initié hier une caravane dans les rues de Dahra et Linguère dans le cadre de la campagne pour les...