Présidentielle 2024 : plateforme progressiste panafricaine Seen Egal-e-Seen Egalite : la Gauche cherche sa voie
Six candidats de la Gauche entendent endosser le projet de société de la plateforme progressiste panafricaine Seen Egal-e-Seen Egalité en perspective des échéances électorales du 25 février 2024. Il s’agit pour les forces de gauche de mettre en place un nouveau contrat social. Ces candidats réunis hier, mercredi 29 novembre, sont entre autres Dr Babacar Diop des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), Mamadou Diop Decroix d’And-Jëf parti africain pour la démocratie et le socialisme, Cheikh Tidiane Gadio du mouvement panafricain et citoyen-Luy Jot Jotna.
Sur initiative de la plateforme Seen Egal-e-Seen Egalité, six candidats réunis hier, mercredi 29 novembre, sous la même bannière comptent unir leurs forces en signant un protocole pour tenter d’aller vers un programme conjoint et peut-être une candidature unique ou autrement de poursuivre la conquête du pouvoir avec leur programme respectif, articulé sur le projet Seen Egal-e-Seen Egalité.
«Ils sont venus avec des idées, des suggestions et ils ont approché un certain nombre de personnalités politiques qu’ils pensent être de sensibilité de Gauche ou en tout cas d’être des progressistes et des panafricanistes. Finalement, après de longues discussions, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait signer un protocole», a expliqué Dr Cheikh Tidiane Gadio, candidat déclaré du Mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna» à la Présidentielle 2024.
A son avis, l’objectif fondamental de la plateforme s’articule autour de deux points. «Le travail qu’ils ont fait et qu’ils veulent partager avec nous et tout en nous rassurant sur le fait qu’ils ne vont pas nous imposer une vision, mais ils nous proposent des points pratiques liés par exemple à l’écologie, au féminisme, à l’équité sociale…», a-t-il indiqué. Il s’agira ainsi pour chacun des six candidats de garder sa vision tout en consultant librement le document préparé par Seen Egal-e-Seen Eaglité et puiser des idées programmatiques.
Le deuxième point en outre, selon le président du mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna», c’est que «toutes les forces de Gauche dans un mouvement politique complètement émietté, dispersé parfois même antagonistes, le populisme, les violences que nous avons connues comme crise au Sénégal, elles ont pensé que nous devons aussi travailler sur le processus d’unification autour des forces de Gauche ou de forces progressistes éventuellement autour d’une stratégie victorieuse. Parce qu’aller aux élections, avoir de très bonnes idées et nous retrouver tous sur les carreaux par suite, ça ne permet pas aux forces de la Gauche de pouvoir jouer le rôle qu’elles souhaitent jouer», a-t-il estimé.
«Si nous apprenons dans cette plate-forme lors de cette réunion à nous unir, à nous allier, à mieux nous comprendre et nous estimer réciproquement et à comprendre l’importance du combat que nous menons pour le peuple sénégalais pour les peuples africains, on est bien partis pour que progressivement, comme je l’ai dit, le parrainage va faire un filtre. Après le parrainage, il y aura d’autres raisons qui vont faire que certains d’entre nous vont décider des alliances même avant le premier tour des élections parce que nous voulons qu’un d’entre nous soit au deuxième tour. Et, si cette personnalité est au deuxième tour, nous sommes assurés de la victoire», a ajouté Dr Cheikh Tidiane Gadio.
A la question de savoir si la Gauche arriverait à s’entendre sur une candidature unique, l’ancien d’Etat, ministre des Affaires étrangères sous le régime libéral de répondre : «En tout cas, aucun de nous ne va gêner un autre camarade qui est dans une bonne posture et comme je dis, les circonstances peuvent évoluer dans une situation où c’est nous-mêmes qui allons prendre la décision de prendre un de nos champions. On peut décider nous-mêmes de prendre un champion parmi les champions, de le mettre au-devant et tous de travailler pour qu’effectivement les forces progressistes, populaires, démocratiques arrivent au pouvoir au Sénégal et que le règne libéral qui a déjà duré 24 ans qu’on leur dit merci», a-t-il conclu.
Sud Quotidien