Présidentielle au Sénégal: Ousmane Sonko, l’étoile montante

28 - Janvier - 2019

Au Sénégal, ils sont donc cinq en lice pour l’élection présidentielle du 24 février prochain : le sortant, le président Macky Sall, Idrissa Seck, Madicke Niang, Issa Sall et Ousmane Sonko. Cette semaine, à un mois du scrutin, RFI vous présente chaque jour l’un des candidats à la magistrature suprême. Ce lundi, Ousmane Sonko : étoile montante de la politique aux positions tranchées, il prône par exemple la sortie du franc CFA.

« Tchouraï yu Deum », « l’encens qui fait partir les mauvais esprits ». Ousmane Sonko a utilisé récemment cette expression pour parler de lui. Prouver qu’il ne vient pas du sérail, que sa politique s’il est élu sera différente, basée sur la transparence et la solidarité. C’est l’argument numéro du cadet de cette élection.

A 44 ans, Ousmane Sonko, qui est né à Thiès et a grandi en Casamance, met en avant son parcours. Major de sa promotion à l’ENA, il a fait sa carrière à l’Inspection générale des impôts ou il a créé très tôt, en 2005, le premier syndicat de cette institution. Et c’est via cet organisme qu’il a développé son réseau et dénoncé les abus, la corruption au sein du pouvoir actuel. Au point d’être radié en 2016 pour manquement au devoir de réserve.

Ousmane Sonko a su très vite rebondir en lançant son parti et remporter sa première victoire politique en devenant député un an plus tard en août 2017. Ses détracteurs le jugent trop jeune, sans expérience. « Je n’ai jamais rencontré un chef d’Etat en exercice », admet le candidat qui rêve d’un débat avec le président Macky Sall.

Le changement pour ses sympathisants

L’université de la capitale a toujours été un vivier politique. Toutes les tendances y sont représentées, mais ces derniers mois, les sympathisants d’Ousmane Sonko y sont de plus en plus nombreux.

Pour El Hadj Amadou Diop, étudiant, le candidat incarne le changement : « Nous pensons qu’Ousmane Sonko ne va pas diriger comme les autres. Une petite partie des Sénégalais exploite la quasi-majorité des Sénégalais. C’est ça qu’Osmane Sonko prône à changer ».

Changer le système, le mode de gouvernance, en donnant notamment moins de pouvoir au président, c’est l’un des axes de campagne d’Ousmane Sonko : « Il n’y a qu’une seule institution en réalité, c’est l’institution présidentielle. Vous ne pourrez jamais construire une démocratie sur cette base, parce que vous n’avez plus de justice, de pouvoir législatif, les politiques publiques ne sont pas soumises au contrôle. Et ça, c’est l’un des grands problèmes de notre système ».

La transparence, la solidarité sont au cœur du pacte qu’Ousmane Sonko propose aux électeurs. S’il s’est fait rapidement un nom, le verdict des urnes décidera de la suite de sa carrière politique.

Rfi

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

14 - Septembre - 2024

Amadou Mame Diop prend acte de la dissolution de l’Assemblée nationale, ‘’une prérogative du chef de l’État’’

Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a déclaré, vendredi, avoir pris acte de la dissolution de cette institution, une mesure relevant...

14 - Septembre - 2024

PASTEF APPELLE LES SENEGALAIS A PARTICIPER MASSIVEMENT AUX PROCHAINES LEGISLATIVES

Le parti au pouvoir, PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) a réagi hier, vendredi 13 septembre, à la...

14 - Septembre - 2024

La fronde prend forme: Woré Sarr, Tafsir Thioye et Cie refusent que le PDS soit «un parti yobaléma»

Le Pds est habitué aux frondes. Et en voilà une autre. Un communiqué indique que des militants et militantes se sont réunis au domicile de Woré Sarr,...

14 - Septembre - 2024

LEGISLATIVES ANTICIPEES: L’APR ANNONCE LA MISE EN PLACE D’UNE GRANDE COALITION

La réaction de l’APR ne s’est pas fait attendre après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, jeudi 12...

14 - Septembre - 2024

MANŒUVRE OU FUITE : DIOMAYE FAYE DISSOUT L’ASSEMBLEE A LA DERNIÈRE MINUTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Le 12 septembre, Diomaye Faye a fait ce que personne n'attendait : dissoudre l’Assemblée nationale, un jour avant que le Premier ministre ne monte au front pour présenter sa...