PRESIDENTIELLE : L'OPPOSITION DENONCE DANS LA RUE LE SYSTEME DE PARRAINAGE

12 - Janvier - 2019

Quelques milliers de partisans de l'opposition sénégalaise ont manifesté vendredi à Dakar pour réclamer plus transparence dans processus électoral devant conduire à la présidentielle du 24 février, protestant contre l'élimination d'un grand nombre de dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel.

"Il y a une injustice dans la vérification des parrainages puisque ce sont ceux (du président sortant) Macky Sall qui ont été vérifiés en premier, ce qui fait que d'autres candidats ont eu des doublons" invalidant certains de leurs parrainages, a expliqué à l'AFP Mariama Diallo, venue pour soutenir Karim Wade, l'un des principaux opposants.

"Les parrainages ont été une excuse pour disqualifier le plus de candidats possibles", a-t-elle ajouté, alors que les orateurs se succédaient dans une ambiance festive sur une scène installée au pied d'un obélisque, sur la place de la Nation, dans le centre de la capitale.

Sur les 27 personnalités ayant rentré un dossier pour se présenter à la magistrature suprême, seules sept, dont le président Macky Sall, sont parvenues à recueillir le nombre nécessaire de parrainages --environ 52.000 signatures--, un seuil fixé par une loi controversée adoptée l'an dernier, selon le Conseil constitutionnel.

Une partie des dossiers ont été recalés à cause de la présence de doublons dans les parrainages, la loi stipulant qu'un électeur ne peut parrainer qu'un seul candidat.

Font partie de la liste des retenus la figure montante de l'opposition, Ousmane Sonko, l'ex-Premier ministre Idrissa Seck, un proche de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), Madické Niang, le candidat du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), El Hadji Sall, ainsi que le maire déchu de Dakar, Khalifa Sall, et Karim Wade, ancien ministre et fils d'Abdoulaye Wade.

Parmi les 20 recalés figurent notamment un ancien président de l'Assemblée nationale et du Sénat, Pape Diop, et deux anciens Premiers ministres, Abdoul Mbaye et Hadjibou Soumaré.

Khalifa Sall et Karim Wade, en délicatesse avec la justice, risquent en outre d'être jugés "inéligibles" et exclus de la liste définitive qui doit être publiée d'ici au 20 janvier, tandis que d'autres candidats ont introduit des recours et espèrent encore pouvoir se présenter.

Le rassemblement était organisé par le Front de résistance nationale (FRN), une coalition de seize candidats de l'opposition qui réclame également depuis des mois le départ du ministre de l'Intérieur, chargé d'organiser les élections, Ali Ngouye Ndiaye, jugé trop proche du président Macky Sall.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Mai - 2023

"JE NE SOUHAITE PAS QUE MACKY SALL SOIT CANDIDAT": MINGUE NDIAYE DU PS EXPRIME SON OPPOSITION AU 3ème MANDAT

Très écoutée au Parti socialiste, Mingué Ndiaye est une responsable qui ne renie pas ses convictions, mais surtout qui fait preuve de constance, une qualité...

28 - Mai - 2023

APR FRANCE : DES VOIX S’ELEVENT POUR RECLAMER LA NOMINATION D'UNE PRESIDENTE DES FEMMES

« On marche mieux avec ses deux jambes », répond Baba Dème, à la question de savoir si la nomination d’une présidente du mouvement des femmes de...

28 - Mai - 2023

APR FRANCE : UNE FORTE REBELLION EN GESTATION

On pensait que les tournées de remobilisation effectuées récemment par Mamadou Talla avaient définitivement chassé les démons de la division du...

27 - Mai - 2023

MIRAGE D’UN «SENEGAL PLUS PROPRE»

Des «Cleaning days» aux «Bësup Setal», deux appellations d’un même programme présidentiel pour un «Sénégal plus propre»,...

26 - Mai - 2023

Amadou Bâ aux députés de l’opposition : « Les élections, c’est l’affaire de tous… »

Le Premier ministre, Amadou Bâ a pris la parole après que plusieurs députés ont abordé la question de la transparence des élections. Amadou Bâ...