Présidentielle: « une haute autorité indépendante pour l’organisation du scrutin » exigée par le Collectif des 25 candidats et le Frn

15 - Janvier - 2019

Réunis pour examiner les dernières forfaitures du Conseil constitutionnel au sujet des candidatures à l’élection présidentielle du 24 février 2019, les candidats et leaders du Front de Résistance Nationale ont tout d’abord exprimé leur indignation face aux attaques barbares et injustifiées perpétrées par la police politique de Macky Sall contre le quartier général du candidat député-maire Khalifa Ababacar Sall le 14 janvier 2019. Ils expriment leur solidarité et leur soutien aux nombreux militants blessés ou arrêtés et encouragent toute la jeunesse du pays à prendre résolument le chemin de la résistance à l’oppression.

Concernant la publication de la liste provisoire des candidats, comme tous les sénégalais s’y attendaient, le Conseil constitutionnel vient de donner suite à la commande de l’exécutif de
n’opposer au candidat sortant que quatre (4) challengers lors de l’élection présidentielle de 2019. L’opposition, dans son intégralité tout comme les observateur de la société civile ont, à suffisance, documenté les manquements graves aux principes élémentaires et universellement reconnus d’une bonne justice pour qu’il ne soit nécessaire de s’y attarder outre mesure, sauf à relever les dernières forfaitures du Conseil constitutionnel révélées à l’occasion de la publication de SA liste provisoire de candidats retenus on relèvera en effet que le Conseil constitutionnel a parachevé le processus engagé depuis fort longtemps consistant à éliminer :

– D’une part les candidats Karim Meïssa Wade et Khalifa Sall du scrutin présidentiel du 24 février 2019 avec la complicité d’une partie vassalisée de l’appareil judiciaire

– D’autre part, un certain nombre de candidats choisis selon des critères occultes à travers le processus du parrainage.

Pour habiller sa forfaiture, le CC a rendu la décision no 2/E/2019 qui occupera une place de choix dans la longue liste des actes honteux produits par la justice sénégalaise. Cette décision recourt à des contrevérités, notamment en son considérant 10 où il est fait mention d’un examen des fiches de parrainages papier ainsi qu’à des entorses flagrants aux libertés fondamentales pour aboutir au nombre de candidat sortant.

En outre, un recours personnel et argumenté contre les procès-verbaux de parrainage qui, en vérité équivalent à une notification d’invalidation, le CC a contesté le droit fondamental d’attaquer les dits pv qu’il a lui-même produits à ce stade de la procédure ;

Devant cette donne qui n’a rien de nouveau, de nouvelles requêtes en réclamation au titre de l’article L.122 du code électoral sont déposées.

Toutefois, les dés sont pipés depuis très longtemps et Macky Sall a pris la décision de mettre un terme à l’expérience démocratique en cours au Sénégal depuis la fin du parti unique en 1974.
Nous appelons le peuple Sénégalais dans tous ses compartiments à la résistance nationale. Le pays fait face désormais à une situation sans précédent et le défi qui lui est lancé doit être relevé.

Macky Sall, plutôt que d’organiser normalement les élections libres et transparentes, construit une confiscation du pouvoir par un coup d’Etat électoral. Il ne compte désormais plus que sur les forces de défense et de sécurité et l’espoir d’une apathie citoyenne et d’une désunion de l’opposition pour atteindre son sinistre objectif. C’est pourquoi nous lançons à celles-ci un appel solennel pour qu’elles se tiennent résolument à l’écart de toute tentative de les amener à renier leur vocation consistant à assurer la sécurité du peuple.

Nous candidats, acceptés ou injustement éliminés et nous, leaders politiques et citoyens non candidats

– Décidons de garder et de préserver l’unité et la solidarité en notre sein pour mener les combats et consentir aux sacrifices nécessaires pour que notre pays recouvre sa plénitude
démocratique et que notre peuple récupère sa souveraineté sacrée de désigner celle ou celui à qui il veut confier la direction du pays le temps d’un mandat.

– Récusons le CC dans sa composition actuelle et engageons la responsabilité directe et personnelle de Pape Oumar Sakho.

– Exigeons une haute autorité indépendante pour l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février 2019.

– Demandons à tous nos responsables, partout dans le pays et dans la diaspora de se retrouver sans tarder pour mettre en place les coordinations communales et de quartiers et d’attendre
les mots d’ordre. Ces opérations devront se faire dans la plus grande générosité et ouverture car le temps n’est pas à la distribution de privilèges mais au partage de sacrifices.

– Unis et déterminés nous vaincrons la dictature.

Le Collectif des 25 candidats et Le FRN

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Mars - 2024

En campagne électorale à Tamba, Amadou Ba tire sur Diomaye et Cie : «ils commencent à devenir un danger pour le pays»

Tous les moyens sont bons pour déstabiliser le camp adverse durant cette campagne électorale. Et ce ne sont pas Amadou Bâ et Bassirou Diomaye Faye qui diront le contraire. Ces...

18 - Mars - 2024

Présidentielle du 24 mars : La Cedeao va déployer 130 observateurs

Dans le cadre de la tenue de l’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal la Commission de la Cedeao déploiera une forte délégation de 130...

18 - Mars - 2024

Macky Sall attendu ce lundi à Kaffrine pour soutenir son candidat Amadou Bâ

Selon plusieurs sources concordantes, le président Macky Sall sera à Kaffrine, ce lundi, dans le cadre de la campagne électorale. Selon Seneweb, l’information a...

18 - Mars - 2024

Ousmane Sonko: Un ouragan

Ousmane Sonko est un véritable ouragan. Le mot n'est pas trop fort pour qualifier l'aura et la force politique du leader du Pastef. Sa dimension a dépassé celle d'un simple...

16 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE : SONKO ATTENDU EN CASAMANCE, AVEC LE CANDIDAT DE SON CAMP

Ousmane Sonko est attendu samedi dans son fief de Casamance en compagnie de son second et candidat à la présidentielle du 24 mars, Bassirou Diomaye Faye, leur premier...