PSE : « ON EST DANS UNE SITUATION DE QUASI BLOCAGE ET SANS ALTERNATIVE ECONOMIQUE CREDIBLE »(ABDOUL MBAYE)

22 - Décembre - 2019

Ce n’est pas le Plan Sénégal Émergent (PSE), si cher aux tenants du pouvoir, qui va sortir notre pays du sous-développement. Du moins si l’on en croit l’ancien Premier ministre de Macky Sall. Devant le Grand Jury de RFM, dimanche 22 décembre, Abdoul Mbaye a estimé que le PSE n’a pas produit les effets escomptés, c’est un « échec », selon lui. « Les objectifs n’ont pas été atteints et aujourd’hui on est obligé de démarrer cette prétendue phase 2 du PSE avec des fondamentaux qui sont en retrait par rapport au rendez-vous de 2014.On vient de parler de la question du coût de l’électricité, désormais il va falloir faire avec une électricité plus chère. Vous voyez que tout ce qui concerne l’amélioration du capital humain, les questions de formation, le recul de la pauvreté etc., il n’y a pas eu de progrès majeurs », a-t-il argumenté.
Poursuivant son évaluation du PSE, le patron de l’ACT dira : « Les améliorations de productivité dans l’agriculture sont totalement absentes (…) , l’environnement des affaires stagne (…) à la suite d’un endettement excessif de l’Etat ; on arrive aujourd’hui à un stade où on présentait les premières années du PSE comme reposant sur une croissance dont la locomotive était l’investissement public, aujourd’hui, en raison de cet endettement excessif , le trésor public n’est plus en mesure de continuer à assurer cette fonction alors que le secteur privé lui-même n’a pas les moyens de prendre le relais. Il ne le peut pas dans un contexte où des arriérés s’accumulent sur lui-même, même si des engagements sont pris pour les réduire. »
Abdoul Mbaye, qui est par ailleurs un banquier de renom, a enchaîné : « Dans la mesure où l’environnement des affaires n’a pas particulièrement évolué dans un sens favorable, dans la mesure où on annonce aussi, parce que l’Etat en a besoin, une augmentation de la pression fiscale qu’on va faire passer de 16% en 2018 à 20% 2020/2021. On est dans une situation de quasi blocage et sans alternative économique crédible aujourd’hui à mon sens. »
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Décembre - 2023

Démocratie en Afrique : cas du Sénégal en perspective de la présidentielle 2024 : le Département des Sciences Politiques de l’UGB porte la réflexion

La démocratie au Sénégal n’est pas en crise mais ce sont plutôt les hommes qui incarnent les institutions démocratiques qui les ont mises en crise. La...

17 - Décembre - 2023

PROJET DE LOI IMMIGRATION : POURQUOI ELISABETH BORNE "JOUE GROS" EN NEGOCIANT AVEC LA DROITE

La Première ministre a repris en main les négociations avec Les Républicains pour aboutir à un compromis sur le projet de loi immigration. Mais quelle que soit l'issue...

17 - Décembre - 2023

17 DECEMBRE 1962 – 17 DECEMBRE 2023 : « LE DEVELOPPEMENT NE PEUT ETRE QUE CELUI DE TOUT L’HOMME ET DE TOUS LES HOMMES » (PAR BEN YAHYA SY)

Il y a de cela 61 ans, l’Histoire politique de notre jeune République d’alors bascula avec sa première crise aux conséquences néfastes. Le...

17 - Décembre - 2023

ME MAME ADAMA GUEYE SUR LA REINTEGRATION DE SONKO: «LA DECISION DU TRIBUNAL DE DAKAR S’IMPOSE»

Sa parole était devenue rare, mais elle compte encore. Me Mame Adama Guèye, invité du Jury du dimanche (Jdd), hier, a abordé les actualités judiciaires...

17 - Décembre - 2023

Khalifa Sall : «Barthélémy Dias n’a pas tué Ndiaga Diouf»

C’est vendredi prochain que l’affaire Ndiaga Diouf sera vidée à la Cour suprême. Après la sortie musclée de Barthélémy Dias hier...