Questekki 184 du mardi 4 février 2020. (Mamadou Lamine Diallo)

05 - Février - 2020

Dossier Ressources naturelles : Sans institutions fortes, la malédiction du gaz est inévitable

Pour le Président Macky Sall, l’émergence c’est l’accumulation de capital technique, routes, stades et en urgence forages, et pistes rurales. Pour moi, depuis 2004, tirant les leçons de l’ajustement structurel, je soutiens que l’émergence, c’est l’électricité et les institutions qui pilotent les règles du consensus social. Nous ne parlons pas le même langage.

S’agissant des institutions, la constitution parle de l’exclusivité de la nationalité. L’esprit de cette exigence est bien le courage patriotique. A Tekki, c’est une valeur cardinale. Pourquoi diantre, les responsables de BBY paniquent-ils, quand on leur demande de prononcer cette phrase simple devant la représentation nationale : je suis exclusivement de nationalité sénégalaise.

Lorsqu’on gère pour le Sénégal des intérêts stratégiques, on doit pouvoir dire que l’on est exclusivement de nationalité sénégalaise. Si on possède une autre nationalité, il faut le dire et expliquer dans quelle circonstance on l’a obtenue, par exemple pour un travailleur de la diaspora.

Les élucubrations de M Cissé sur son cv n’impressionnent personne. Ce qu’on retient de lui, c’est que d’une part, il a refusé de prononcer en français, la phrase simple, je suis exclusivement de nationalité sénégalaise. Et d’autre part, il n’a pas dit la vérité aux Sénégalais sur le secteur de l’électricité. Il avait promis une baisse du prix en 2020, il l’a augmenté. Il avait promis qu’il exporterait de l’électricité, il « importe » de l’électricité avec un bateau turc. Il avait dit que la santé financière de la Senelec est reluisante, voilà que des subventions de l’Etat sont demandées et une hausse des tarifs à la clef.

Trop c’est trop. Mactar Cissé exagère. Que ce brave Monsieur gère notre gaz, il y a de quoi s’inquiéter.

Dossier nouveau : L’inquiétude gagne l’université, Cheikh Oumar Hanne est-il capable de la gérer ?

Lorsqu’un ministre est choisi parmi les enseignants de l’université, il doit forcer la respectabilité de ses pairs, cela va de soi, M Macky Sall. M Hanne n’a pas encore le grade qu’il faut pour cela. Il crée un malaise.

Ensuite son passage au Coud est catastrophique. La défense programmée de M Hanne par le premier ministre dégradé pour inefficacité selon Macky Sall, Boun Dionne, l’enfonce davantage. Se pose un problème d’éthique, la devise de l’université, la lumière est ma loi, est valable pour tous, étudiants, professeurs et gestionnaires. La transparence doit être aux commandes.

Pour toutes ces raisons, M Hanne doit quitter l’enseignement supérieur. Evidemment avec Macky Sall, la justice c’est pour les opposants à sa politique. Il en veut personnellement à Guy Marius Sagna.

Pour les affidés de la famille FayeSall, c’est la protection du Lamtoro. L’exemple de l’université Amadou Makhtar Mbow de Diamnadio est un marqueur de la gouvernance prédatrice du régime BBY. J’en ai souvent parlé.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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